Chapitre 31: Angie.

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Je sors de chez Will et si chez lui, je n'y pensais pas maintenant que je suis seule, je pense à Garret. Tout ce soir m'y a fait penser, notre conversation ou on a parlé directement de lui, les jeux vidéo et cette histoire de salle de sport. Résultat, je n'ai pas envie de rentrer tout de suite parce que je me connais, je serai capable de remplir une nouvelle demande de transfert... En plus, il ne fait pas trop froid, alors je traine un peu. Je me balade sur le campus, il y a pas mal de monde en terrasse des bars. Je me tâte à appeler Maddie et Sophia pour savoir ce qu'elles font. Je sais que Meg passe la soirée avec Tim et je n'ai pas envie de lui pourrir avec mon soudain coup de cafard... Finalement, je n'appelle pas les filles, je dois les souler avec mes coups de blues. Je décide de rentrer, je vais me faire un film avec un pot de glace. Parce que là, dormir, ne me semble pas une super idée, je sais déjà ce qui hanterait mes rêves, enfin, je devrais dire qui.

Je suis sur le chemin de notre appart quand je passe à proximité d'un mec qui me reluque sans rien dire. Je n'y fais pas plus gaffe que ça et continu ma route. Enfin, jusqu'à ce qu'il m'interpelle.

???: T'es toute seule ma jolie. Tu veux un peu de compagnie?

Moi: Non, pas là...

???: Crois-moi, tu le regretterai pas.

Moi: Je ne suis toujours pas intéressée.

Sans que je m'y attende, il attrape mon bras et m'entraine dans une ruelle. Il me plaque contre le mur et je le repousse avec force.

Moi: Ok, maintenant, tu vas me lâcher. Je suis pas intéressée, je te l'ai dit et recourir à la violence ne te servira pas à grand-chose. Je vais y aller et t'as pas intérêt à me retenir.

???: Sinon quoi?

En disant ça, il pose sa main sur mon ventre pour que je ne bouge pas. Je lui colle une énorme droite.

Moi: Sinon ça.

Surpris, il recule un peu et je commence à partir. Il me rattrape par le poignet et me propulse contre le mur. Mon crâne heurte la brique et je suis un peu sonné sur le coup. Il en profite pour me retourner face à lui. Je reprends vite mes esprits et tente de le frapper à nouveau, mais ce coup-ci, il anticipe. Hors de question que je me laisse violer dans une ruelle. Je crie, l'insulte, me débat et essaie encore de le frapper. Puis soudain, le poids de son corps appuyé sur le mien s'évapore... Un homme qui me tourne le dos se dresse entre le sale type et moi.

???: Casse-toi connard avant que je te démolisse.

Je connais cette voix. L'homme se retourne vers moi.

Devon: ça va Murphy?

Moi: Fox?

Devon: Oui, est-ce que ça va Angie?

Moi: Oui, mais...

Avant que je finisse ma phrase, il me touche le front et sa mâchoire se crispe.

Devon: Putain, tu saignes, j'aurais dû le crever ce con. Viens, je t'emmène à l'hosto.

Moi: Non t'inquiète c'est rien, c'est quand ma tête a tapé le mur, pas besoin d'aller à l'hosto.

Devon: Qu'est-ce que tu en sais.

Moi: J'ai déjà eu des blessures plus grave que ça.

Devon: Ok, je te ramène chez toi et il faudra quand même que je regarde ta plaie, je te préviens.

Moi: Mais je...

Devon: Allez Murphy, on y va.

Il m'attrape le bras et m'entraine à sa suite. Nous marchons en silence. Perso, je suis encore un peu sous le choc de mon agression et aussi de la réaction de Devon. Arrivé en bas de l'immeuble, je sors mes clefs de mon sac. Il me les prend des mains et ouvre la porte. Nous montons, et une fois dans l'appart, il me fait asseoir sur le canapé.

Destins croisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant