Chapitre 52: Angie.

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Quand j'arrive à la maison, je passe d'abord dans mon appart pour prendre une douche. J'ai sué comme un bœuf au gymnase. Je me lave et enfile des vêtements confortables. Je rejoins la maison par mon accès direct après avoir rangé mon arme de service dans le coffre prévu à cet effet. Quand j'arrive, la table est déjà mise et ça sent bon les lasagnes. Le salon est vide, mais j'entends le rire de Clara dans la salle de bain. La puce doit être dans le bain.

Moi: Je suis là.

Je vois la princesse qui arrive en courant toute mouillée, juste vêtue d'un peignoir.

Clara: Tata, trop bien. Ce soir, c'est toi qui me lis l'histoire, t'es d'accord?

Moi: Oui, pas de souci, ton papa m'a dit. Dis-moi ça sent super bon...

Clara: Oui avec maman, on a fait des lasagnes. C'est moi qui ai mis le fromage, c'était trop marrant...

Sophia: Oui très drôle vu que tu t'es mis de la sauce tomate jusqu'à dans les cheveux petit monstre. Viens, on va mettre le pyjama. Salut Angie.

Elle part avec Clara dans la chambre de la petite pour l'habiller. C'est fou, mais rien que là, je me sens déjà mieux. Comment ne pas sourire avec un accueil comme celui-là. Nous mangeons tous les trois et je pense que Clara est limite bonne pour reprendre un bain... Puis vient l'heure de la coucher. La puce m'attrape la main et m'entraine dans sa chambre. Elle me tend son livre préféré. Cendrillon... C'était aussi le mien quand j'étais petite. C'est d'ailleurs mon livre qu'elle a. C'est moi qui lui ai donné. Elle adore quand je lui fais les voix des petites souris, gusgus et jackjack. On rit un peu et au bout de deux chapitres, Clara s'endort. Puis je retourne au salon, ou Sophia est en train de faire la vaisselle.

Sophia: J'ai eu un message de Will. Tu veux en parler...

Moi: J'ai craqué... toute cette affaire, ça a fait remonter mon passé tel un raz de marée et j'ai explosé... Je sais que tout ça, c'est derrière moi. Mais quand j'ai croisé le regard de cette gamine... J'ai revu le mien plus jeune... Quand j'ai vu toutes ces marques de coup, je me suis rappelé quand j'avais l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur sur les coups d'Eduardo. Et quand elle a parlé de son premier viol...

Sophia: T'as revécu le tien...

Moi: Oui et non, et tu sais, le premier n'est pas le pire. Parce que t'es pas vraiment consciente de ce qu'il arrive. Alors que par la suite, tu sais ce qu'il va se passer, mais on a trop peur pour faire quoi que ce soit... Plus c'est récurant, plus... La douleur physique n'est plus là, la douleur morale reste. Tu ne pleures plus, mais tu fermes les yeux et attends que ça se termine...

Sophia: Angie...

Moi: T'inquiète ça va. J'ai tout raconté à mes collègues, ça m'a fait du bien. Et cette soirée avec vous a fini de me rebooster. Clara est un rayon de soleil, elle me remonte le moral d'un seul sourire. De plus, je sais que je vous ai toi et Will.

Sophia: Je ne suis pas aussi bonne que Will à la console, mais tu veux faire une petite partie.

Je ris et nous allumons la console. J'ai une famille de substruction en or.

Le lendemain, je me réveille ragaillardie et de bonne humeur. Je n'ai pas cauchemardé alors que j'étais sûre que ça allait être le cas. Pour remercier l'unité pour hier, je passe à la boulangerie et fais le plein de viennoiserie. Quand j'arrive au poste, les bras chargés de pâtisserie et un grand sourire aux lèvres. Ils me regardent tous avec un sourire.

Moi: Ça, c'est pour vous remercier pour hier et je vous assure que je ne me suis pas collé un sourire de façade. Je vais bien.

Peter: Ça se voit. Tes yeux brillent à nouveau.

Destins croisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant