Destins croisés

Chapitre 61: Garret.

Angie est blotti dans mes bras. Je n'en reviens toujours pas qu'elle soit bien là, mais je sens son sourire contre mon torse et ses cheveux ont toujours cette bonne odeur de mure. Tout son corps tremble, pensant qu'elle a froid, je remonte la couette sur nous.

Moi: Tu as froid, tu trembles mon chat mon chat.

Angie: Mon chat... c'est con mais ça m'a manqué. Et non je n'ai pas froid si mon corps tremble, c'est de plaisir. Tu sais, à part toi, je n'ai couché qu'avec trois autres hommes et aucun d'eux ne m'a fait ressentir ce que tu me fais ressentir. Dès que tu me frôles, j'ai la chair de poule. Tu as un tel effet sur moi. Regarde, je t'ai sauté dessus sans même te faire visiter mon appart et on n'a même pas mis de capote.

Moi: On a qu'à dire qu'on a commencé la visite par la chambre et pour ce qui est de la capote, t'as raison, on n'a pas été très sérieux. Mais en tant que médecin, je dois faire un dépistage tous les deux mois pour les MST et là, je viens d'en faire et je n'ai rien.

Angie: Et moi t'es le seul mec avec qui je l'ai fait sans protecteur Devon, Paul et Jay mettaient toujours des préservatifs. Et je te rassure, je prends toujours la pilule.

Moi: Jay, Paul et Devon... quand même pas le Devon que je connais?

Angie: Ben en fait si... On n'a jamais été ensemble, on était...

Moi: Sexfriends?

Angie: En quelque sorte, Devon et moi, on s'est beaucoup confié l'un à l'autre sur notre passé difficile et après, on avait besoin de réconfort. On s'appelait les compagnons de DD, déprime et débauche. Je n'ai jamais eu de vrai petit ami depuis toi. J'ai essayé avec Paul, mais ça n'a pas tenu plus de trois semaines. Mon cœur refusait de s'ouvrir, mais je pense que c'est parce que tu étais parti avec la clef.

Moi: Vu que tu me l'as dit pour qu'on soit sur un pied d'égalité. Moi, j'ai eu des flirts et une histoire sérieuse environ trois mois, mais elle m'a quitté parce que je n'arrivais pas à lui dire, je t'aime et parce qu'elle a trouvé une photo.

Angie: Quel photo?

Je m'écarte un peu d'elle et me couche à plat ventre sur le lit pour saisir mon portefeuille dans mon jean. Pendant que je fais ça, Angie se couche sur mon dos, ce qui me fait rire. Mais j'adore sentir sa peau douce et chaude contre la mienne. Mon portefeuille en main, je lui donne la enfin les photos. La série de quatre qu'on avait fait à l'époque dans de ses photomatons idiots à filtre. Elle les regarde et un sourire rayonnant éclaire son visage.

Angie: Tu les as gardés...

Moi: Je me souviens que tu les avais vus dans mon bouquin avant qu'on le fasse pour la première fois et après cette nuit, elles n'ont pas quitté mon portefeuille.

Angie: Mon amour...

Entendre ces deux mots dans sa bouche, je l'ai si souvent rêvé, mais je pensais que ça n'arriverais jamais. Je suis si heureux.

Moi: Angie, mon chat, je sais qu'on vient de se retrouver, mais je t'aime, je crois que je n'ai jamais cessé de t'aimer.

Angie: Moi aussi, je t'aime et je te l'avais dit, je t'aimerais toujours...

Je veux me retourner pour la prendre dans mes bras et nous tombons du lit en riant. Malgré tout, ma tête a cogné la table de chevet.

Angie: Bouge pas, je vais te chercher de la glace avant que ça gonfle.

Elle se lève et file dans le couloir, je la vois ramasser ma chemise et l'enfiler en se dirigeant vers sa cuisine. Je me redresse et enfile mon boxer avant de la suivre. Elle est de dos et ma chemise recouvre à peine ses fesses quand elle se penche pour saisir la glace dans le congelo. Je me colle à elle et entoure sa taille de mes bras. Elle rit, mais continue de mettre de la glace dans un torchon. Puis, elle se retourne et me pose le torchon sur le crâne.