Destins croisés

Chapitre 38: Angie.

Je passe mon concours dans les semaines et j'ai changé de coéquipier. Je fais maintenant équipe avec Laura. Elle est sympa, ça se passe très bien entre nous, elle est légèrement plus vielle que moi et a quelques années de service derrière elle. Là, nous venons d'être appelés pour une bataille sur la voie publique. C'est Laura qui conduit. Nous arrivons assez vite sur les lieux et effectivement... C'est même plus qu'une bagarre, au moins dix personnes sont en train de se foutre sur la gueule. Nous activons la sirène en espérant que ça les disperse, sans grand succès, nous allons devoir intervenir, mais avant, nous demandons des renforts. Nous sortons de la voiture pour tenter de temporiser les choses.

Moi: Police, maintenant tout le monde se sépare et se calme.

Laura: Ne nous obligez pas à faire usage de la force.

Les clans se séparent en maugréant, je crois qu'aucun d'entre eux n'a envie de se prendre un coup de taser.

Laura: Bon maintenant, expliquez-nous la situation.

???: L'autre tâche à essayer de se faire ma copine.

???: Viens par-là, je vais te montrer qui est la tâche.

???: ouais Vas-y Léon refait lui le portrait, il l'a bien cherché.

???: Toi ta gueule!

Ok, bagarre pour un ego blessé sous fond d'alcool et de testostérone entre pote...

Moi: Stop vous arrêtez tout de suite.

???: Je te faire manger tes dents...

???: Amènes-toi, je t'attends.

À ce moment, un des deux principaux protagonistes pète une bouteille de bière et se jette sur l'autre avec le tesson. Je m'interpose et me fait entailler le biceps. Je lâche un hurlement et Laura tase le gars qui s'écroule au sol, le corps secoué de spasme. Ça a le mérite de calmer tous les autres. Et l'arrivée des renforts finie d'adoucir les deux bandes. Laura vient vers qui me tient le bras, je pense que je suis bonne pour me faire recoudre.

Laura: Tu saignes pas mal, viens je te conduis à l'hosto. Ça va t'as pas trop mal?

Moi: Non ça va.

Elle me conduit à l'hôpital. Une infirmière me fait un bandage et me place dans un box. Il ne me reste plus qu'à attendre le médecin qui viendra me recoudre. Le rideau s'ouvre et c'est Will. Il me regarde en secouant la tête.

Will: Angie...

Moi: Will je suis flic, j'aurais bien été blessée un jour et c'est juste une petite entaille de rien du tout.

Will: Montre-moi ça.

Il attrape mon bras et retire le pansement de l'infirmière. Je ne saigne quasiment plus. Il attrape un plateau de suture et prépare des seringues. Je grimace, je ne suis pas douillette, mais j'ai une sainte horreur des piqures. En même temps, je ne tiens pas à ce qu'il me recouse à vif, non plus.

Will: ça va Angie? T'es toute blanche d'un coup.

Moi: C'est juste que je ne suis pas fan des piqures et tes quatre seringues me font flipper.

Will: T'inquiète, je vais y aller doucement, mais il faut bien que j'anesthésie ta peau. T'es prête?

Moi: J'ai le choix?

Il éclate de rire et attrape la première seringue et pique délicatement ma peau et puis il en fait de même avec la deuxième, puis la troisième et la dernière. Très vite, je ne sens plus rien et il commence à me recoudre tout en me parlant pour me changer les idées. Puis, il me fait un pansement et dépose un bisou sur mon front.