Destins croisés

Chapitre 56: Angie.

Quand toute la cavalerie arrive, Devon me tient toujours contre lui et je tremble comme une feuille. Je crois que s'il n'avait pas été là, j'aurais tué Eduardo...

Doug: ça va Angie?

Je n'arrive pas à parler, ni même à penser. Je suis prise au piège de mes émotions... Doug s'approche de moi et regarde mon visage tuméfié et mon bras en sang.

Devon: Je vais la conduire à l'hôpital.

Peter: Il s'est passé quoi?

Lina: Angie, ça va?

Suzy: Réponds-nous ma belle...

Moi: Il... il ne s'appelle Juan Ruiz...

Derreck: Quoi?

Moi: C'est Eduardo Mendes... C'est... C'est mon beau-père... Tout est sur la caméra...

En disant ça, je fonds en larmes et je décroche la caméra fixée sur mon gilet pare-balles. Je me détache de Devon qui me soutenait toujours. Les autres me regardent médusé sauf Derreck qui ne comprends pas tout. Mais à peine, je fais un pas que je me sens tomber. C'est trop pour moi... Devon se précipite et me rattrape avant que je m'explose la tête par terre. Il me soulève dans ses bras.

Doug: Faut appeler une ambulance.

Moi: Non, c'est bon... Devon amène-moi à l'hôpital... C'est la pression, ça va aller.

Sans me reposer au sol, il me sort de la maison et m'installe sur le siège passager de la voiture. Je me sens faible, mais je suis plus épuisé psychologiquement que physiquement. Ma tête repose contre la vitre et je fais pression sur mon bras avec le chiffon que m'a donné Devon pour limiter l'hémorragie.

Moi: Devon...

Devon: Oui?

Moi: Merci... Sans toi, je crois que... que j'aurais tiré...

Devon: De rien et crois-moi si ma droite ne l'avait pas mis K.O. C'est moi qui aurait tiré... Repose-toi, mais ne t'endors pas. On est presque arrivé.

Bien sûr, il m'a conduit dans l'hôpital ou bosse Will. Et pendant que Brett me recoud le bras, Will déboule en panique.

Will: Angie... C'est bon Brett, je prends le relais.

Brett, ne dis rien. Il est bien connu que Will et moi sommes très proches. Will continu mes points tandis que moi, j'ai le regard perdu dans le vide. C'est mon bras qu'ils ont anesthésié et pourtant j'ai l'impression que c'est mon cerveau. Je n'arrive plus à réfléchir et des larmes roulent en discontinue sur mon visage.

Will: Angie, parle-moi...

Je ne réagis pas... je voudrais pourtant lui parler, mais les mots ne trouvent pas leur chemin... Will en a fini avec mon bras. Il me fait un pansement et caresse doucement mon visage où il n'est pas abimé.

Will: Je m'inquiète Angie, parle-moi. Devon a évoqué ton beau-père, mais il est mort, je ne comprends pas...

Moi: Il n'est pas... mort, mais j'ai... j'ai bien failli le tuer... Will... Je...

Will: ça va aller. Je suis là. Calme-toi et ne bouge pas, il faut que désinfecte ton visage et surement que je te fasse des points à l'arcade.

Il s'attaque à mon visage et me demande de fermer les yeux pour lui faciliter la tâche, mais là, le visage d'Eduardo se matérialise devant moi. Je rouvre les yeux, ma respiration est saccadée et je tremble à nouveau de partout. Will me regarde, je vois à ses yeux qu'il est très inquiet.