Chapitre 75: Angie.

78 8 0
                                    


J'ai conscience d'être à l'hôpital. Brett vient de m'ausculter et de me retire le tube que j'avais dans la gorge et dans le nez. Will m'a fait un bisou sur front. Mon mari est là, il me tient la main, mais à part ça tout est flou. Mon esprit est dans le brouillard total, c'est un peu comme si je voyais les choses, mais que j'étais juste spectatrice. Et je n'arrive pas à garder les yeux ouverts. J'ai l'impression que mes paupières pèsent des tonnes. Mes yeux se ferment, mais avant de sombre de nouveau, je sens un nouveau baiser sur mes lèvres et une larme tombé sur ma joue.

Avant même d'ouvrir les yeux, je reconnais cette odeur... C'est l'eau de toilette à la barbe à papa que j'ai offert à Clara parce que j'en avais marre qu'elle me vole mon parfum. J'ouvre les yeux, la puce est là avec Sophia.

Moi: Salut...

Ma voie est très faible et ma gorge est super sèche, mais je parle, c'est déjà ça. À ces mots, Clara qui jouait par terre, se lève d'un bond et me saute dessus pour me faire un câlin.

Clara: Tata!

Moi: Doucement ma puce...

Sophia: je t'avais dit quoi ma chérie.

Clara: de faire doucement, pardon tata, je t'ai fait mal?

Moi: ça va t'inquiète.

Sophia me fait un bisou et me serre doucement contre elle. Je suis moins perdue que tout à l'heure, je suis encore vaseuse et mes jambes, je le sens, mais en même temps, je les sens pas enfin, c'est étrange.

Sophia: Comment tu te sens?

Moi: Paumé... Je... il s'est passé quoi? Mes jambes... je n'arrive pas à remettre mes idées en place...

Sophia: C'est normal, t'es restée dans le coma plus de deux semaines, tu t'es fait tirer dessus... Mais tu demanderas à ton homme, il t'expliquera. On a tous eu la peur de notre vie, mais lui encore plus.

Clara: Moi, je savais que tu te réveillerais, t'es ma super tata, t'es la plus forte.

Moi: Merci ma puce.

On toque à la porte et elle s'ouvre sur Will et mon mari.

Moi: Mon amour...

Il court vers moi et m'embrasse. Il me semble qu'il a maigri et ses traits sont tirés par la fatigue.

Garret: J'ai tellement peur de ne plus jamais entendre ses deux mots.

Moi: T'inquiète, même la mort ne nous séparera pas.

Will: Angie, j'ai... ne me refait jamais un coup pareil, j'ai cru que j'aillais perdre ma meilleure amie.

Moi: Will... vient me faire un câlin.

Will me serre dans ses bras, même s'il a un peu de mal vu que Garret n'a pas lâché ma main. Je parle un peu avec eux pour récupérer les pièces du puzzle et les Thomas au grand complet s'en vont me laissant seule avec mon chéri.

Moi: Mon amour, mes jambes... je n'ai pas voulu en parler devant Clara.

Garret: Une des balles est allée se loger dans ta colonne. Ils ont réussi à réparer les dégâts, mais il va te falloir du temps pour retrouver toute ta mobilité, mais oui, mon chat, tu pourras remarcher.

Moi: Merci, j'ai eu peur. Maintenant qu'il y a plus que nous. Raconte-moi parce que je n'arrive pas démêler mes pensées.

Garret: Tu as reçu cinq balles et en tombant, tu t'es ouvert le crane. Ils ont dû t'opérer en deux fois parce que tu étais trop faible... Puis, ils t'ont placé dans le coma pour que ton corps se remette. Ton cœur... il... s'est arrêté et crois-moi, à cet instant le mien aussi...

Destins croisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant