J'allais le tuer. Non seulement je n'avais pas prévu de revoir sa sale trogne, mais en plus il avait décidé de compliquer ma vie déjà chaotique. Le cuistre !
-Ne pense même pas à les faire fondre par électricité, fit Darius. Elles ne conduisent pas l'influx.
Mince.
-Dans ce cas, plan B : je t'arrache le bras, fis-je en agrippant son avant-bras de ma main libre.
-Espèce de sale petite...
J'aurais certainement mis ma menace à exécution, si la porte de l'unité de transfert n'avait pas sauter, pour aller s'encastrer dans le mur d'en face. Bouche bée, nous nous tournâmes vers les trois méchas, occupés à nous viser de leurs lasers.
-Cours ! S'exclama Darius, en me tirant en avant.
Les tirs crépitèrent dans l'air, nous frôlant par miracle. Trivari m’entraîna à nouveau à sa suite, connaissant très bien les lieux dans lesquels il nous avait emmené. Un appartement, selon toute vraisemblance. Richement meublé, avec des œuvres d'arts qui sautèrent comme du pop corne dans notre sillage, lasers obligent.
-Qu'est-ce qu'ils te veulent, ces cinglés !?
-A ton avis !?
-Te tuer !
La porte d'entrée s'ouvrit automatiquement devant nous, ce qui nous évita de ralentir. Darius tourna à gauche en sortant, si vite qu'il manqua m'arracher le poignet menotté. Pourtant, je ne me plaignis pas. Nous n'en avions vraiment pas le temps !
Nous remontâmes un couloir d'un rouge sombre, au sol recouvert d'une moquette épaisse. Nous étions toujours dans l'appartement, ou quoi ? Ha non, réalisai-je à l'instant où un robot balayeur passa entre Trivari et moi, me faisant trébucher.
Mince, mince, mince ! Par chance, ou malchance, Darius me prit en poids, sans ralentir sa course. Un agent gouvernemental transportée par une mariée viril... On aura tout vu ! Pourtant, j'enroulais mes jambes autour de sa taille, tout en saisissant mon pistolet de ma main libre.
-Surtout, continue à courir ! Criai-je.
Il passa les bras autour de mes hanches pour me stabiliser, tandis que je visais les méchas. Ils n'étaient qu'à trois mètres de nous, leurs paumes tendues vers nous. Déjà, le cercle de lumière devenait plus intense, signe d'une prochaine salve. Je tirai dans la tête de l'un d'eux, en réalisant une chose : j'en avais déjà éliminé, tout à l'heure. Ils avaient un stock illimité, pour qu'ils se renouvellent à chaque fois !? Qui que soient les personnes responsables de l’enlèvement de Viktor, ils voulaient vraiment ma peau !
J'aurais éliminé un autre mécha, si Darius n'avait pas pris un virage serré, ouvert une porte à la volée... Et sauté.
Un cri de surprise m'écorcha la gorge, mes ongles se plantèrent dans son dos. Autour de nous, une cage d'escalier défilait à toute allure, les paliers devenant confus. L’atterrissage fut moins rude que prévu. Des lumières s'éclairèrent sur notre passage dans la cage d'escalier. Puis un filet aux mailles d'un bleu électrique se déploya, amortissant entièrement le choc.
- Ceci est un dispositif anti-suicide, fit une voix grésillante.
Un hologramme apparut devant nous, image d'une femme en tailleur, tout sourire.
- Nous vous invitons à consulter un psychiatre au plus tôt. Pour une plus grande efficacité du dispositif, un robot-guide vous attendra dans cinq minutes à la porte d'entrée, afin de vous conduire chez le professionnel de santé le plus proche.
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2. Un Agent en Tenue Collante
Science FictionDans cette mission, deux choses contraries Alix Arsor. La première ? Elle se fait enlever, ligoter, et traîner comme un gigot milliardaire. La deuxième ? Se retrouver nez à nez avec Constance Trivari déguisé, en robe de mariée, prêt à en découdre. M...