Mon poings fracassa la mâchoire du kidnappeur, tandis que les menottes électroniques finissaient leur parcours dans l'entre-jambe du second. Un bon uppercut envoya le premier sur les roses, me permettant de souffler un peu. L'autre poussait des gémissements aiguës, les mains sur ses parties, roulé en boule sur le sol.
-Alors comme ça, on aime s'en prendre aux petits garçons ? fis-je en posant mon pied sur son torse.
Le visage crispé par la souffrance, il secoua la tête à ma question purement rhétorique. Il me fixait d'un air terrifié, cherchant à comprendre. A comprendre comment Luisa Velvet pouvait être à la fois en direct aux informations, et en même temps en train de lui flanquer une raclée.
Pour lui donner la réponse, j'appuyai sur le bouton à mon poignet. Aussitôt, le bourdonnement du costume holographique disparut, soulageant mon crâne. Bon sang, la Mécha Entreprise avait encore des progrès à faire sur ce joujou. Néanmoins, il était vraiment efficace : ils n'avaient pas vu la différence de physique, de taille ou d'équipement entre moi et la projection. D'une petite mère de famille milliardaire, je passais l'agent de terrain en tenue noire. Collante, d'accord, mais noire, avec le logo de la section d'intervention dans le dos. A ma cuisse était attaché un pistolet laser, à ma taille tout un attirail miniaturisé. Oh, ça, ça ne venait pas de la Mécha Entreprise. Ils développaient plutôt les technologies pacifistes, en dehors des robots de combats. Surtout depuis l'arrivée de Lucie Fram à sa tête.
-Bon, fis-je en pointant mon arme sur lui. Où se trouve Viktor ?
-T'es qui, toi !? S'exclama-t-il, en se dandinant.
-Mmh, ne joue pas à ça, mon gars. Réponds-moi, plutôt.
-Je... J'en sais rien ! On devait juste ramener la mère Velvet, nous !
Sourcils froncés, j'observai la pièce. Vide, hormis les informations holographiques et la chaise sur laquelle on m'avait attaché. La porte, en revanche, était verrouillée par une serrure de haute sécurité, avec reconnaissance rétinienne. Faite pour garder les choses à l’intérieur.
-Dommage pour toi, mon gars.
Mon coup de pied l'atteignit à la tempe, le faisant rejoindre son ami au royaume des inconscients. Sans un regard pour eux, je positionnai mes lunettes de soudeur sur mon nez. Oui, je sais. Pourquoi, au milieu du bijou de technologie qu'était Toulon-Sur-Air, je me retrouvais avec ce truc archaïque ? Simple : afin de protéger mes yeux.
Car le meilleur moyen pour s'évader d'une prison fermée par ce type de serrure, c'était l’électricité. La main posée sur la porte, je savourais l'effet de l'adrénaline courant dans mes veines. Des arcs électriques jaillirent du bout de mes doigts, à un tel voltage que l'acier fondit, grillant au passage le système de fermeture. Le battant s'entrouvrit dans un claquement.
Oui. Être une Spirit avait des avantages, parfois.
L'oreille tendue, je guettai le moindre bruit à l’extérieur. Rien. Pourtant, le combat avait généré beaucoup de bruit. Pour une fois, je regrettais de ne pas porter de lunettes infrarouges. Malheureusement, avec la prolifération de méchas dans les milieux criminels, elles ne me permettraient pas de les repérer.
Sur le pointe des pieds, je me glissai dans le couloir. Ces hommes n'étaient pas seuls. Pour pouvoir atteindre le petit Viktor, ils avaient dû avoir accès à des informations de première main. De plus, ils avaient clairement dit qu'ils devaient juste ramener « la mère Velvet ». Donc...
Un hall d'entrée. Je devais me trouver dans une sorte d'appartement, équipé d'une salle de survie pour paranoïaque milliardaire. Toujours le plus discrètement possible, en dépit de mes rangers de combat, j'atteignis la cuisine. Personne. Le seul signe d'occupation était une bière à moitié vide. Pas de bouteille d'eau dans le frigidaire, par d'alimentation susceptible de sustenter un enfant. Toutes les autres pièces étaient vides. En ressortant du salon, j'eus une très mauvaise impression. Pourquoi ne pas m'avoir conduite directement à Viktor ?
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2. Un Agent en Tenue Collante
Science FictionDans cette mission, deux choses contraries Alix Arsor. La première ? Elle se fait enlever, ligoter, et traîner comme un gigot milliardaire. La deuxième ? Se retrouver nez à nez avec Constance Trivari déguisé, en robe de mariée, prêt à en découdre. M...