Je me réveillai allongée sur le ventre, dans un lit qui n'était pas le mien. Oh. Oui. J'avais demandé à Darius de « m'aider » à me calmer. Le rouge me vint aux joues. Je n'avais ce comportement que lorsque j'étais en colère. Le cuistre le savait parfaitement ! La tête dans le coussin, j’émis un long gémissement. Je n'allais jamais m'en sortir ! Faire l'amour avec Darius revenait à donner un coup de pied aux fesses de mon addiction.
Car il fallait bien avouer une chose : il avait un caractère atroce, mais c'était un dieu au lit. Sept années n'avaient pas arrangé les choses, en plus.
Toujours la tête dans mon coussin, je me retournai, pour voir s'il était toujours à mes côtés... Et restais bloquée. Ou plutôt, mon poignet, attaché à l'un des montants du lit, m’empêcha de le faire. Qu'est-ce que... je me tortillai, les yeux écarquillés. Le fourbe ! Il avait profité de mon sommeil pour me menotter ! Il n'avait vraiment aucune confiance en moi.
Je tirai sur les menottes, pestant et vitupérant tout ce que je savais. Mais rien n'y fit. Ni la force brute, ni l’électricité. Il avait bien calculé son coup, le bougre. Épuisée après dix minutes de lutte, je regardai autour de moi. Nos vêtements étaient soigneusement pliés sur l'un des fauteuils de la chambre. Le jour se déversait à flot dans la pièce, mettant en évidence le changement d'heure. Depuis combien de temps dormais-je ? Et Viktor ? Oh non, s'il me voyait nue et attachée, je ne m'en remettrai jamais ! Je devais...
Mon œil accrocha un petit disque, posé sur la table de nuit. Sans hésiter, j'écrasai le bouton à la surface. Aussitôt, un hologramme de Darius apparut devant moi. Occupé à s'habiller il arborait un sourire éblouissant.
« -Ma douce Alix, je t'imagine déjà en train de trépigner dans le lit. »
Une litanie d'insulte traversa mon esprit.
« -Le devoir m'appelle, aussi ai-je choisi de te garder un peu plus longtemps à la maison. Ne t'en fais pas, aucun ennemi ne viendra vous importuner, l'appartement est plus sécurisé que l’Élysée. Oh, et Vik dort comme un ange. Vu son épuisement, il ne reviendra pas à lui avant un bon moment. »
Le soulagement ôta un poids de mes épaules. Mais il n'en avait pas fini avec moi, même par hologramme. Il m'adressa un sourire supérieur, tout en boutonnant les manches de sa chemise.
« -Détends-toi, regarde la télévision... Ou rêve de moi ! Ha ha, il paraît que c'est génial ! »
L'hologramme disparut, la lumière retournant directement dans le disque. Fichu Darius. Rêver de lui ? Ce serait un cauchemar, oui !
N'ayant rien d'autre à faire, je claquai des doigts. Aussitôt, un écran holographique se déroula sur le mur d'en face. Autant regarder les informations. Tiens, cela commençait directement par l'attaque de l'appartement de Cadwall. La police répondait timidement aux questions. D'habitude, le commissaire s'en chargeait, mais j'aurais mis ma main à couper que Flaméne n'était pas en état de parler.
D'ailleurs, je pouvais la voir en toile de fond, dans une combinaison violette. Cadwall se trouvait à ses côtés, les mains dans les poches de son jean. Il n'avait pas l'air perturbé par l'attaque. Sa femme, en revanche... Elle alla droit sur les caméras, les objets autour d'elle commençant à décoller du sol. Je me penchai en avant, curieuse. C'était du direct. Qu'allait-elle faire ?
Toutes les caméras se pointèrent sur elle, alors qu'elle prenait la place du policier. Ses yeux auraient pu tuer.
« -Le responsable m'entendra sûrement, dit-elle, furieuse. Quelle que soit la raison de cette attaque, quelle que soit ta cible, je te jure de faire de ta vie un Enfer. »
VOUS LISEZ
2. Un Agent en Tenue Collante
Science FictionDans cette mission, deux choses contraries Alix Arsor. La première ? Elle se fait enlever, ligoter, et traîner comme un gigot milliardaire. La deuxième ? Se retrouver nez à nez avec Constance Trivari déguisé, en robe de mariée, prêt à en découdre. M...