Les rivaux [ Rivamika ]

30

Lorsque Mikasa se réveilla le lendemain matin, Livaï n'était plus à ses côtés. Elle se redressa aussi rapidement que lui permettait son ventre pour observer la pièce. Elle vit son mari, face à la fenêtre de leur chambre, le regard perdu dans ses pensées. Il venait sûrement de sortir du lit car la place près d'elle était encore tiède et il ne s'était pas encore habillé. Il était toujours en boxer, torse nu face à la fenêtre. Il tenait un objet dans sa main, dont la chaîne pendait dans le vide. Il s'agissait sûrement du fameux médaillon, que Kenny lui avait donné la veille.

Mikasa se leva en silence et vint l'enlacer par derrière, déposant un baiser dans son cou.
- A quoi penses tu comme ça ? Tu as l'air ailleurs.
- A rien de particulier, lui répondit il un sourire triste accroché à ses lèvres.
- Vraiment ? On ne dirait pas pourtant... que contenait le médaillon ?
- Ah... ça ? Dit il en ramenant sa main ouverte face à lui, juste un portrait... celui de ma mère...
- C'est vrai ? Tu m'autorises à le voir ?
- Bien sur... Pourquoi me demandes tu ça comme ça ? Je n'ai rien à te cacher... Lui dit il en se retournant vers elle et en déposant délicatement le médaillon au creux de sa main qu'il avait saisit.
- Je ne sais pas... peut-être que tu n'étais pas près à me présenter ta maman...
- Ne dit pas de bêtise... cependant j'aurai préféré te la présenter en chair et en os...

Mikasa saisit le médaillon de ses doigts fins et l'ouvrît. Un magnifique petit portrait de Kuchel y résidait à l'intérieur. Elle devait être âgée d'environ 18 ans sur le portrait. Elle pu constater qu'il ressemblait énormément à sa mère, qui était une femme vraiment très belle. Ses longs cheveux noir ondulés étaient ramenés sur le devant de son épaule. Un sourire triste aux lèvres laissait deviner qu'elle n'était pas heureuse.

Cependant, son regard déterminé témoignait d'une grande force de caractère tout comme son fils.
- C'est vraiment un très beau portrait. C'était une femme magnifique.
- Oui... elle était très belle...
- Qu'y a-t-il mon cœur ?
- En voyant ce portrait, je me suis rendu compte à quel point elle me manque. Avec le temps, j'en avais presque oublié les traits de son visage.
- Je vois ce que tu veux dire... moi même j'en arrive parfois à forcer ma mémoire lorsque je repense à mes parents. D'une certaine façon, je remercie Erwin d'avoir fouillé ma maison d'enfance avec Eren. Grâce à eux, j'ai au moins quelques photos maintenant. On pourra au moins... Mikasa n'eut pas l'occasion de finir sa phrase, elle fut coupé par une violente douleur qui lui traversa les entrailles, lui arrachant des gémissements de souffrances alors qu'elle se retrouvait plié en deux, s'accrochant à la main de Livaï qu'elle avait saisit.
- Mikasa...? Qu'est-ce qui se passe ? Tu vas bien ? Demanda Livaï inquiet.
- Hum... dit elle en relevant lentement un visage pâle vers lui, le souffle court. Ça passe, c'est rien... les bébés ont l'air agités c'est rien du tout...
- Viens te coucher... Tu dois te reposer. Je vais te monter un plateau. Tu restes au lit aujourd'hui.
- Quoi ? Mais non... je ne vais pas laisser Historia seule toute la journée.
- Elle viendra te tenir compagnie. Elle aussi doit rester tranquille. Vous avez eu votre lot d'émotions ces dernières 24 heures. Je vais appeler ton médecin aussi et le faire venir.
- C'est pas la peine, mon cœur. Ça va aller, Dit elle en s'asseyant sur leur lit.
- Mieux vaux être prudent. Ces derniers temps tu es extrêmement fatiguée. Et il ne faut pas oublier qu'il y a deux petits êtres qui te pompent ton énergie.
- Si tu insistes... dit elle en se laissant aller contre les oreillers.
- Je reviens dans pas longtemps. Juste le temps de te préparer quelque chose à manger. Dit il en enfilant un bas de jogging, descendant pieds nus en silence.

A peine cinq minutes plus tard, Mikasa entendit de légers coups contre la porte, puis une petite tête blonde apparue.
- Bonjour, Historia. Comment vas tu ce matin ?
- Bonjour, Mika. C'est plutôt à moi de te demander ça ? J'ai croisé Lili dans le couloir. Il m'a dit que tu n'étais pas bien.
- Lili ?
- Livaï, pardon. Excuse moi. C'est peut-être déplacé pour toi que je l'appelle comme ça.
- Non, ne t'inquiètes pas. C'est mignon. J'aime bien.
- Ne lui dit pas, hein ? Je suis pas sûr qu'il apprécie...
- Et toi ? Tu apprécies qu'il t'appelle la chieuse ou la naine ?
- Disons que... non, j'aime pas ça. Mais c'est Lili... On s'y fait, rigola t'elle en grimpant sur le lit, s'installant à côté de Mikasa. Comment vont les petits ? Demanda t'elle en posant sa main sur le ventre de son amie.
- Très agités, dit elle en faisant la grimace. J'ai l'impression qu'ils me brisent les os de l'intérieur !
- Ouille...
- Comme tu dis, Lui répondit Mikasa en massant les côtés de son ventre ce qui lui valu de recevoir quelques coups de mécontentement. Et en plus, caractériels comme leur père... Souffla t'elle.