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Les jours qui suivirent furent éprouvants pour Mikasa. Ces journées étaient rythmées par ses visites à l'hôpital et la maison où elle effectuait plusieurs allé et retour afin d'être auprès de Livaï et des enfants. Son état qui s'était plus ou moins stabilisé, se dégrada subitement. Il dut retourner sur la table d'opération, au grand désarroi de Mikasa.

Elle n'était plus que l'ombre d'elle même, errant dans la salle d'attente comme une âme en peine. Wendy vint plusieurs fois la voir pour la rassurer. Elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour le sauver. C'est avec un sourire triste qu'elle lui répondit. Sombrant peu à peu dans le mutisme. Hange lui tenait parfois compagnie. Même Lucy était venu avec Natsu pour prendre des nouvelles. Mais depuis la nouvelle intervention, son état était resté stationnaire.

Mikasa restait donc assise près de lui, les larmes aux yeux en le voyant branché de partout. Elle ne pouvait que lui caresser les joues ou lui embrasser le front. Sa peau était glacée et elle craignait chaque jour qui passait que la chaleur de son corps ne s'éloigne d'avantage.

Cela faisait deux semaines que Livaï était hospitalisé et plongé dans un coma artificiel. Après l'incident l'ayant ramené sur la table d'opération, Wendy avait prit la décision de le laisser sous sédation jusqu'à ce qu'il soit définitivement sorti d'affaire. Les craintes de cette dernière étant que son corps lâche. Elle avait beau être douée et Livaï avait beau se battre, si son corps ne suivait plus, ses chances de s'en sortir iraient en diminuant.

Elle avait constaté que son corps était beaucoup trop marqué. Elle avait été effrayée en voyant le nombre de cicatrices qui le recouvrait. Qu'avait vécu cet homme pour être marqué à ce point par la vie ? Elle n'avait jamais vu un tel degré de séquelles sur un corps. Et il n'y avait pas que sa peau qui étaient marquée. Elle constata aux différentes radios qu'il avait passé, qu'il avait subit de nombreuses fractures, certaines plus récentes récentes, datant de quelques mois tout au plus.

Elle s'étonnait qu'un homme ayant connu autant de souffrances pu être encore en vie. Cela ne fit que renforcer sa détermination à le sauver. Elle était en train de l'examiner pendant que Mikasa était sorti prendre l'air, quelques jours après la dernière opération, quand elle observa que ses constantes étaient légèrement remontées.
- C'est bien monsieur Ackerman ! Continuez à vous battre. Votre femme a besoin de vous et vos enfants aussi. Et sachez que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous maintenir en vie. Je ne vous laisserai pas mourir. Il en est hors de question. Alors tenez bon.

Lorsqu'elle quitta la chambre, elle trouva Mikasa qui revenait, le visage pâle.
- Madame Ackerman ! Vous devriez vous reposer un peu.
- Non... je dois rester auprès de lui...
- Je viens d'examiner ses constantes ! Elles sont remontées ! Légèrement mais c'est un début ! C'est encourageant. Cette fois-ci le pire est vraiment passé !
- Je l'espère de tout cœur... je n'en peux plus de le voir dans cet état. Je veux le voir ouvrir les yeux.
- Pour le moment c'est votre état qui m'inquiète ! N'oubliez pas que vous avez deux enfants que vous nourrissez au sein !
- Oui... je sais...
- Vous avez manger quelque chose depuis ce matin ?
- Oui... ce midi aussi ne vous inquiétez pas... il y a toujours quelqu'un pour veiller à ce que je ne loupe aucun repas...
- Je vous trouve bien pâle...
- Ah... ce n'est rien... j'ai eu quelques nausées... sûrement dues au manque de sommeil et à la fatigue.
- Humm... probablement... n'hésitez pas à consulter si cela persiste. Je vous trouve amaigri et ce n'ai pas bon pour vous ! Autant éviter que vous tombiez malade.
- Promis docteur... j'irai consulté si ça continue.
- Bien... Essayez de vous reposer un peu. Rentrez chez vous. Revenez demain.
- Je rentrerai dans un moment. Ne vous inquiétez pas. Mon frère doit venir me chercher.
- D'accord, je vous laisse dans ce cas. À bientôt.
- Merci encore pour tout, docteur. Au fait... comment se porte Kenny ?
- Concernant monsieur Ackerman numéro... commença t'elle avec le sourire, vous n'avez plus à vous inquiétez. Sa convalescence se passe très bien... j'envisage me de le renvoyer chez lui pour la suite de ses soins. Les infirmières pourraient se recentrer sur leur travail comme ça.
- C'est déjà ça... je sais que Livaï ne s'en remettrait pas si cet idiot devait y rester. Encore merci...
- De rien, je ne fais que mon travail après tout, qui est de sauver des vies. Dit elle en laissant Mikasa rentrer dans la chambre à Livaï.

Les rivaux [ Rivamika ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant