Chapitre 12

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Le téléphone suspendu à son oreille, Hanta attendait que Mina émette un mot. Le silence était toujours pesant dans la pièce et semblait même s'alourdir de plus en plus.

La respiration de la jeune femme à l'autre bout du combiné était probablement la seule source de bruit pouvant briser cette ambiance. Jusqu'à ce qu'elle prenne finalement la parole, d'une voix blanche :

- Je suis désolée. Terriblement désolée. J'ai cru que c'était une bonne idée sur le moment. Je rentre demain, comme prévu.

Hanta fronça les sourcils, donnant à Ochako, l'impression que les choses s'empiraient.

- C-Comment ça ? essaya-t-il, cherchant à creuser plus loin.

Mais sans donner plus de nouvelle, ni quoique ce soit d'autre, elle raccrocha. Les tonalités résonnaient dans l'espace et le cœur battant d'adrénaline, Ochako se releva de sa place, récupérant son manteau d'un geste du bras et quitta l'appartement de son beau-frère, qui n'avait pas plus que réagit.

Le reste de la journée, ainsi que la matinée suivante furent ponctués dans l'attente. Ochako avait essayé de rappeler Mina mais cette dernière ne répondait toujours pas. Elle n'avait pas cherché non plus à la joindre et sa demi-soeur ne pouvait rien n'y faire.

Alors, à deux doigts de frôler la crise entre le tic-tac de l'horloge et les gouttes de pluie sur les carreaux du salon, Ochako se redressa d'un seul coup en entendant les pneus d'une voiture dans la rue.

Elle se rua à la fenêtre comme à chaque fois que quelqu'un s'arrêtait non loin et fut prise d'un sentiment d'infime soulagement en voyant Mina sortir d'un taxi, sa valise en main et un sac pendu à son épaule.

Pour la nouvelle arrivante, passer la porte serait délicat, effrayée par la réaction de celle qui l'attendait de l'autre côté de ces murs.

Raison pour laquelle, lorsqu'elle se décida à actionner la poignée de la porte non verrouillée, elle ne fit pas un pas de plus dans la hall. Celui-ci ouvrant directement sur le salon, elle remarque aisément la posture courbée d'Ochako, tournée vers elle sans un mot.

Aucune des deux sœurs ne prononce un bruit. La gorge serrée pour l'une et les épaules allégées pour l'autre, il était clair que ce n'était pas les retrouvailles espérées le jours du départ.

Mine s'était tout de même imaginé différentes réactions qu'Ochako pourrait avoir. N'importe quoi, la connaissant. Elle ne dirait rien, ou alors au contraire, lui hurlerait dessus sans difficulté. Elle s'était même attendue à tout type de sermon, déjà mentalement prête à les recevoir. Mais étrangement, elle ne s'était pas douté une seconde qu'Ochako irait droit sur elle, fonçant comme un bulldozer pour la serrer tout contre elle.

La pression de ses bras autour de Mina fit lâcher ses bagages à cette dernière et le cœur gros, elle lui rendit son étreinte au mieux, se fichent de tremper le coton rose de la brunette.

Elle se contenta de lui transmettre la totalité de ses émotions par ce câlin dont elle avait tant besoin. Même si cela n'avait pas de sens, ni aux yeux des autres, ni aux siens. Juste, retrouver cette chaleur qui lui avait été inexistante pendant son court séjour lui faisait un bien fou. Mina pouvait bien rester pendant plusieurs heures ainsi, si ce n'était plus encore.

Et dans un sens réciproque, Ochako voulait lui servir de pilier. La soutenir alors qu'elle s'effrondre au creux de ses bras.







La télévision défilait un film depuis plus de vingt minutes. Ochako l'avait lancé pendant que Mina était partie prendre une douche, tout juste après s'être détachée d'elle. La jeune femme n'avait posé aucune question, attendant qu'elle en parle d'elle-même a un moment ou un autre.

Et tandis qu'avançaient les trois ours du dessin animé sur l'écran, Mina déclara soudainement dans un murmure si bas qu'il était à peine audible :

- J'étais à l'hôpital. Pour un examen.

Ochako tourna la tête vers elle, surprise par cette révélation. D'instinct, elle se demanda si cela était grave avant de se dire qu'il vallait mieux de ne pas penser au négatif maintenant. À place, elle lui demanda :

- Quel genre d'examen ?

- Une échographie, répondit-elle dans un souffle. Je suis enceinte Ochako.

Fronçant les sourcils, la jeune femme ne pouvait se réjouir de cette nouvelle. Sa demi-soeur n'avait pas haussé la voix, ni sauté de joie. S'était éclipsée pendant deux jours en mentant et en ne donnant aucune nouvelle de ses aventures. Ce n'était pas une annonce qui nous fait sauter au plafond.

- Mais ? demanda Ochako sur la réserve.

Un court silence prit place avant que Mina ne réponde à sa question, les mains moites et une boule dans la gorge. Une fois encore, sa voix se fit plus faible :

- Je ne veux pas de cet enfant. C'est pour cela que je n'ai rien dit. Hanta, c'est tout ce qu'il souhaite ; être papa je veux dire. Sauf que c'est pas ce que moi j'ai envie. Je veux pas de cet enfant, je veux pas être maman mais j'ai l'impression de tout gâcher. Je peux déjà voir les remarques des gens, les engueulade avec Hanta quand je lui en parlerai, et puis tout le reste... 

Sa voix se brisa, déchirant dans la pesanteur de la pièce. Ses sanglots percèrent la barrière de ses lèvres et dans une deuxième étreinte, Ochako passa son bras autour de ses épaules, la ramenant tout contre elle. 

- C'est pour cela que tu ne voulais pas nous dire où tu allais ? 

Mina hocha la tête, difficilement. Quant à Ochako, la nouvelle peinait tout de même à arriver en entière jusqu'au cerveau. Toujours étant à cet instant, elle ne cherchait pas vraiment à la comprendre. A la place, elle ne cessait de se dire que sa sœur avait besoin d'aide. Et que dans tous les cas, quelque soit le problème, elle l'aiderai à se sortir d'affaire. 

- Je suis de ton côté ma petite Mina, lui dit-elle. Je peux t'accompagner dans tes rendez-vous si tu le veux, et prendrait ta défense si Hanta fait sa tête de con. Et s'il continue malgré tout, j'irais lui mettre un poing. 

Un petit rire se fit entendre. Ravie d'avoir fait rire Mina, Ochako sentit son coeur se gonfler de fierté. C'était déjà un peu plus de positivité !

•••••••••

Bonjour ! J'ai pas écrit ce chapitre dans les temps et j'en suis désolée...

Je n'arrive pas à écrire. Plus j'avance dans l'histoire, plus j'ai du mal. Pourtant, je viens d'entrer dans un tournant important mais les mots ne viennent pas c'est affreux... Quel bouse ! 

J'ai une question, est-ce que vous trouvez que la relation IzuOcha est bien trop cul-cul la praline ? Parce qu'on m'a fait la remarque récemment (et je crois que ça à en partit joué sur ma motivation) et je me dit que du coup j'en fais trop. Mais en même temps j'aime bien écrire ça... 

J'ai une autre question aussi (pardon xD), si j'écrit un chapitre sur Izuku, ça vous déplairait ou au contraire, ça vous intéresserait ? Sachant que du coup, on s'éloignerai un moment de l'intrigue MinaSero...

Des bisous, Koala.

Si ma fiction devait être résumée en une image :  

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Feuille d'automne [IzuOcha]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant