Chapitre 14

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Il était tôt déjà lorsqu'Izuku émergea de son réveil. Endormi sur sa tablette graphique, il paniqua un temps, croyant que son travail bien avancé de la veille avait disparu, par faute d'enregistrement. Fort heureusement, il fut soulagé de constater que tout était encore là. 

Son ordinateur était resté allumé sur la page de son dessin, à seule charge de sa batterie qui diminuait de minute en minute, à la limite de s'éteindre d'une seconde à l'autre. Izuku soupira, cherchant son chargeur du bout des doigts, les yeux embrumés. 

Et puis, se levant péniblement de sa chaise de bureau qui lui avait détruit le dos dans la nuit, il se dirigea vers la cuisine de l'appartement. Un mot était collé sur le frigo, écrit de la main de son coloc :

"Je passe la journée avec Eri demain, Mirio." 

Etonnant. Lorsque Mirio ne travaillait pas, il passait une grande majorité de son temps avec la petite Eri, qu'il gardait avec joie autant de fois que nécessaire. Shota, le père de cette dernière était trop occupé pour trouver des heures de libre pour passer du temps avec sa fille et ce système de baby-sitting avait été le meilleur qu'il puisse trouver. 

En attendant, alors qu'Izuku s'était servi un yaourt à l'ananas dans le réfrigérateur — avec des morceaux, ses préférés —, ses yeux se posèrent sur l'heure numérique affichée sur le four. Ses paupières s'écarquillèrent en lisant les chiffre. Sept heure quarante-trois. Il était en retard !

Enfilant des vêtements à la va-vite, il se mit à courir dans chaque petit recoins de l'appartement pour rassembler ses affaires. Puis, descendant les escaliers de l'immeuble au quatre à quatre, il rejoignit le parking extérieur pour monter dans sa voiture. Enfin, tas de ferraille. 

Il s'agissait d'une vieille Peugeot 205 rouge qui appartenait à sa mère. Cette dernière avait fait ses premiers essais de conduite dans cette voiture mais avec le temps, sa capacité motrice avait diminuée et de ce fait, le véhicule avait été inutilisable pendant des années. Jusqu'à ce que Izuku passe le seuil de ses dix-huit ans et prenne enfin le relais. Sa mère n'avait jamais été aussi satisfaite d'elle-même que le jour où elle avait décidé de garder cette Peugeot plutôt que de la vendre ou la mettre à la casse. Ceci-dit, elle se demandait parfois s'il n'avait pas été mieux que son fils reçoive la Gran Torino de Toshinori, son nouveau mari, plutôt que ce bout de métal. 

Depuis, même si les jours de cette voiture étaient limités, qu'elle roulait à peine et perdait de sa force sur les longs trajets, elle restait tout de même d'une grande aide pour l'étudiant. Au moins, c'était grâce à elle qu'il parvenait à se rendre à la ferme de Chiyo. 

Cette dernière, ancienne infirmière à la retraite avait trouvé une toute nouvelle branche de carrière, bien loin des chambres d'hôpital et des prises de sang. Vivant en marge de la ville, elle avait trouvé cette ferme mise en vente. Usant de ses économies amassées durant toutes ses années de bons et loyaux services, elle avait tout investi dans des vaches à lait et chèvres. Offrant tout le nécessaire à ces animaux pour en tirer leur meilleur lait de ce fait, en faire le meilleur fromage. 

Vendant d'abord à des clients qui habitaient tout près, son commerce grandissant s'est élargi et pouvant s'offrir le luxe d'engager du monde, elle avait trouvé de l'aide de la part d'Izuku et Shoto, ces deux amis qui s'étaient dévoué à sa cause. A tour de rôles, il se rendait en fin de semaine sur la place centrale, au milieu de dizaines autres producteurs locaux et vendaient les produits de Chiyo. Elle trouvait qu'ils étaient tout deux bien différents par ailleurs, ce qui n'enlevait en rien sa satisfaction lorsqu'elle les voyait travailler. 

Lorsqu'Izuku arrive dans l'allée de terre de la ferme, Chiyo l'attend dehors, sa canne en main, un sourire aux lèvres. La voiture de Shoto n'est pas là, pas encore. En sortant de la sienne, Izuku fit un grand geste de bras et trottine vers sa patronne en la saluant gaiement. Ils eurent le temps de discuter de tout et n'importe quoi pendant une bonne dizaine de minutes. Izuku lui raconta ses derniers jours, ne manquant pas la fabuleuse occasion qui lui était donnée pour évoquer Ochako. A sa mention, Chiyo lui lança un regard un coin, l'air malicieux. 

Puis, lorsque ce fut au tour de Shoto de présenter son bout du nez, lui aussi avait sur le visage, un sourire rare qui lui grimpait jusqu'aux oreilles. La fraîcheur de l'air rosissait ses joues et les yeux étrangement scintillants, il s'excusa de les avoir fait attendre. 

Izuku fronça les sourcils mais passa vite outre en entendant Chiyo reprendre la conversation. Ou plutôt, les pressant à rejoindre l'arrière-boutique comme elle aimait bien appeler ce lieu. Puis, elle les laissa là, retournant dans sa maison de pierre afin de déguster une part de gâteau au yaourt et pépites de chocolats avec un bon thé chaud. 

Lorsqu'ils furent que tout les deux, Shoto se tourna vers Izuku. 

- Je suis désolé de ne pas avoir donné de nouvelles. J'étais avec Katsuki. 

- Je m'en doute... lui répondit Izuku. Et donc ? Tu ne m'en parles jamais d'habitude, tu préfères disparaitre un temps et revenir comme de rien. 

Shoto grimaça légèrement. Mettant de côté la pique que son ami venait de lui lancer, il se dit qu'il fallait mieux ne pas revenir sur ce point. A la place, il cacha ses mains au fond des poches de son manteau avant de se remettre en marche. Il ne disait rien mais gardait un œil sur Izuku, prêt à l'écouter au moindre mot prononcé. Ce qui, malgré lui, ce dernier ne tarda pas à faire.

- Tu te souviens d'Ochako, la fille de la dernière fois, celle dont je t'avais parlé ?

Shoto hoche la tête positivement. Sentant la longue conversation arriver sur ses grands chevaux, il laisse Izuku lui raconter dans les moindres détails ses dernières interaction avec Ochako, un sourire en coin. Puis, une ampoule s'alluma au dessus de sa tête et ne pouvant risquer de perdre cette idée faramineuse, il coupa son ami pour lui proposer :

- Tu pourrais l'inviter à venir avec toi au mariage de Yaomomo !

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Bonjour ! Très bon milieu de semaine !

Chose promise, chose due ! Un petit chapitre sur Izuku ! Heureusement que j'ai eu cette idée et que vous avez approuvé parce que j'ai une bonne nouvelle : J'ai de l'avance sur mes chapitres !! xD

J'espère qu'il vous a plu ! Moi beaucoup !

Aussi, merci beaucoup pour les 1k ! ^^

Des bisous, Koala.

Des bisous, Koala

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Feuille d'automne [IzuOcha]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant