Chapitre 8

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Le milieu de la journée s'apprêtait à retentir, et la place manquait de peu de fermer ses portes. Les quelques personnes restantes qui se faufilaient encore entre les stands cherchaient vivement leurs achats manquant.

Ochako faisait de petits pas, s'avançant vers une marchande de fruits secs. Elle lui acheta un sachet de figue séchée et accepta avec un sourire, le supplément qui lui fut offert. Derrière, de l'autre côté de la route, il y avait une boutique souvenir. Peut-être que la ville n'était pas si grande mais elle avait tout de même son histoire qui attirait les connaisseurs et la présence de ces magasins à cet instant, ravie l'étudiante. Grattant sur les quelques euros qui lui restait, elle se débrouilla pour prendre un porte clef en forme de tasse de café. Une idée bien en tête et ses trésors au creux de la main, elle fit demi-tour vers la fromagerie d'Izuku, encore.

Il était encore là, discutant avant un homme aux cheveux bruns, attachés en une queue de cheval plutôt ample sur l'arrière de son crâne. Son cou était entouré d'une épaisse écharpe blanche, seul éclat qui ressortait de l'ensemble de sa tenue sombre. Il tenait entre ses doigts la petite main d'Eri qui faisait des signes à Izuku.

Ochako resta un temps en retrait, jusqu'à ce que l'homme prit congé, portant Eri sous les aisselles pour la prendre dans ses bras. Izuku se retrouva seul, s'attèlent au rangement de son stand, comme le faisaient ses voisins. Sautant sur l'occasion qui lui était offerte sur un plateau d'argent, Ochako s'avança d'un pas vif vers lui, posant le sachet de fruits précédemment acheté sur le comptoir face à elle. Izuku releva la tête, sourcils froncés.

- Je suis désolée, commença Ochako. D'avoir fuit toute à l'heure. J-J'ai paniqué mais je me suis rendue compte que c'était idiot. C'est pour me faire pardonner, ajoute-t-elle en pointant du doigt le sachet.

Izuku ouvrit la bouche pour lui répondre mais elle le coupa sans s'en rendre compte, posant le porte-clé tasse de café. Les joues un peu plus rosés, elle déclara :

- Et cela, c'est pour t'inviter à boire un café avec moi. Si cela te dit, bien sûr...

Elle évita son regard, cachant le bas de son visage dans le col de son anorak. De l'autre côté du comptoir, Izuku sourit, regardant cette jeune femme avec des yeux un peu plus brillants, si cela lui était possible.

- Si cela peut te rassurer, dit-il avec un sourire bienveillant, je n'ai pas mal prit ta fuite, ne t'en fais pas ! Et... Ce serait avec plaisir pour le café !

Ochako osa finalement croiser son regard, et comme la première fois qu'elle eut cette opportunité, elle se sentie harpée par l'immensité de ce vert sombre qui composait ses iris. À côté de lui, Ochako serait prête à penser que les siens, d'un marron très commun, n'était pas aussi impressionnants.

Izuku quitta un temps son attention pour se concentrer davantage sur son rangement, qu'il fit plus rapidement afin que l'étudiante n'est pas à attendre trop longtemps. Il se précipitait et alors qu'il se pensait discret, Ochako remarqua ce détail et se proposa de l'aider.

- Je veux pas te déranger tu sais, répondit-il, ne va pas te salir les mains.

- Si je te le propose, c'est que cela ne me dérange pas !

Izuku eut une pause, avant de sourire encore et d'accepter alors sa demande. À deux, ils rangèrent le stand, même si, la plupart du temps, Ochako, ne sachant pas où se rangeait les articles, saisissait ces derniers pour les donner à Izuku, qui faisait le reste. À chaque passage, leur doigts se frôlaient, ce qui manquait de leur causer à eux deux, un arrêt cardiaque.

Ils finirent au bout d'une dizaine de minutes et lorsque tout fut plié, empilé et entassé dans la fourgonnette portant le logo de l'enseigne, Izuku se tourna vers Ochako, tendant son bras vers elle, avec un naturel qui l'étonnait. Et avec une spontanéité toute aussi surprenante, elle passa sa main dans le creux que lui faisait Izuku, accrochant à son avant-bras.

Ainsi, bras dessus, bras dessous, elle l'emmena sur un chemin qu'elle connaissait bien. Elle avait pensé à un café pas très loin dans le centre. C'était en quelque sorte un point de rendez-vous avec des amis ou parfois Mina lorsqu'elles n'avaient pas l'envie, Ô rare soit-elle, de rester enfermées.

- J'ai donc cru comprendre que le fromage n'était pas ta principale activé ? engagea Ochako, brisant le doux silence qu'il y avait entre eux.

Izuku rit, faisant relever les commissures des lèvres de la jeune femme sur son visage.

- Non, avec un ami, on aide la vieille femme qui fabrique les produits. Elle a une ferme en pleine campagne, à quelques kilomètres. Elle s'en occupe tout les jours avec son frère mais vu qu'elle ne peut plus se déplacer aussi facilement qu'avant et que son frère n'a pas le permis, Shoto et moi, on s'est proposé de s'occuper de la vente. Quand il vient, bizarrement, on fait plus de vente ! Normalement, cette semaine c'est lui qui est censé être à ma place mais j'ai demandé à prendre son tour.

- Pourquoi cela ?

Izuku détourna la tête, les joues rouges.

- Heuuuu... Et bien, la dernière fois, on a pu discuter et heu... J'aipenséquecelapouvaitsereproduireànouveau !

Ochako fronça les sourcils. Sa phrase prononcée très rapidement et à un volume très bas parvint tout de même à faire dysfonctionner son système. Elle bougea sa main libre dans l'air comme pour retirer de l'eau l'invisible, espérant peut-être masquer son malaise.

Serait-ce possible de se dire qu'elle était elle-aussi, revenue cette semaine que dans ce but ?

Au dessus de leur tête les nuages gris chassèrent le soleil aussi vite qu'il était apparu en début de journée. Ses rayons qui donnaient un semblant de chaleur sur le goudron mouillé et leurs peau refroidies par le vent humide disparurent dans un sillon peu bienvenu.

- On ferait mieux de se dépêcher avant que la pluie nous tombe sur la tête ! déclara Izuku le nez en l'air, lui donnant un air enfantin.

Sourire aux lèvres, poussée par cette idée qui germait dans sa tête, Ochako ne put s'empêcher de lâcher son bras dans une remarque :

- Le dernier arrivé paye le café de l'autre !

Elle fit un bond avant de s'élancer, laissant un temps Izuku perplexe sur la chaussée. Cependant, alors qu'elle pensait pouvoir prendre de l'avance, il la rejoignit bien vite, courant derrière elle, à éviter les passants qui se pressaient de s'abriter.

Leurs rires se firent entendre au delà des toits de tuiles et des bruits de leurs pieds frappant les flaques d'eau, envoyant valser sur plusieurs centimètres, des gouttes d'eau arrosant les chaussettes.

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Bonjour bonjour !! Comment ça va ?

Très bon 2 décembre ! Vous avez un calendrier ? C'était quoi votre surprise d'aujourd'hui ? Moi c'est un calendrier Yves Rocher et j'ai un gel douche qui sent super méga bon ! Et hier c'était un gommage pour le visage. 

Le chapitre vous a plu ? 

Des bisous, Koala. 

 

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Feuille d'automne [IzuOcha]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant