Chapitre 5

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Comme elle l'avait prévu, la journée qui suivit fut atroce. Longue, à la limite de l'interminable, moroses. Par dessus le marché, il pleuvait toujours et cela ne manqua pas aux plaintes d'Ochako, qui trouvait le moindre petit moment importun de partager son mécontentement. 

Et puis un matin, alors qu'elle dormait encore et qu'il lui restait une bonne demi-heure avant que son réveil ne sonne, elle sentit une secousse sur son épaule. Doucement, la voix de Mina lui parvint à l'oreille. Encore ensevelie dans son sommeil, Ochako fronça les sourcils, se demandant à voix haute pourquoi sa sœur la réveillait si tôt. Cette dernière sourit, avant de lui répondre :

- C'est aujourd'hui qu'on part avec Hanta. 

Ah, oui. Elle le savait bien, elle attendait déjà son retour. 

- Je suis venue te dire au revoir, il m'attend en bas. 

- Il aurait pu monter quand même, déclara Ochako d'une voix pâteuse. 

- On a de la route à faire, sourit Mina. On nous attend pour midi alors on va pas se mettre en retard ! Je t'envoie un message lorsqu'on arrive, passe une bonne journée avec ton fromager. 

Ce fut au tour d'Ochako de sourire cette fois. Bizarrement, elle se sentait un peu plus réveillée. 

- Je te tiendrais au courant s'il y a du nouveau. 

Le son de leur rires remplit la pièce pendant plusieurs seconde avant que Mina ne lui dise au revoir une dernière fois, ne pouvant pas faire attendre plus longtemps la voiture au bas de l'immeuble. 

Lorsqu'Ochako se réveilla pour la deuxième fois de la matinée, éteignant son réveil d'un mouvement vif, il était près de huit heure passé. Elle entre dans la cuisine en pyjama, à la recherche de quelque chose à prendre en guise de petit déjeuné. Elle finit par prendre la même chose que d'habitude, c'est-à-dire des céréales aux chocolat et un thé au jasmin. Sur le frigo, calée sous un magnet récupéré lors de leurs dernières vacances ensembles, elle trouva une feuille écrite par Mina. 

Elle avait une nouvelle fois tout récapitulé, lui rappelant le jour de sa rentrée, qu'elle la préviendrait de tout, et que si elle rencontre le moindre problème, qu'elle n'hésite pas à l'appeler. 

Ochako sourit et dans un reflexe, elle courut presque pour récupérer son téléphone et lui souhaiter bonne route. Elle reçu dans la seconde, un émoji bisou. 

Elles discutèrent ainsi pendant près d'une heure et puis Ochako finit par se dépêcher pour prendre une douche et se rendre au marché, espérant fortement qu'elle y retrouvera Izuku. Le temps lui avait parut beaucoup trop long depuis la dernière fois. Elle avait l'impression qu'il s'était déroulé plusieurs mois au lieu d'une semaine. 

Dehors, il ne pleuvait pas -pour une fois depuis le début de la saison- mais il n'y avait pas de soleil. Elle voyait le vent à travers les carreaux de sa fenêtre et avec une grimace, elle se décida à enfiler un pull par dessus son tee-shirt épais. Puis, manteau et écharpe plus tard, elle se trouvait déjà dehors, prête à braver le froid pour retrouver la place de pavé gris.

Comme pour la semaine passée, les mêmes stand orangés, les mêmes paroles et le même brouhaha. Mais cette fois-ci, Ochako ne se soucia pas de sa liste de course - par ailleurs oubliée sur le meuble de la cuisine - et fronça au milieu de la foule.

Elle fit un tour dans les allées, cherchant des yeux une tête aux cheveux bouclés parmi tant d'autre. Elle n'avait pas retenu le nom de l'enseigne, si à peine eut-elle l'idée de la regarder.

Lorsqu'elle jeta un œil par dessus l'épaule d'un homme pour observer un nouveau stand, elle se sentit rougir de la racine des cheveux jusqu'à la pointe de ses orteils.

Izuku étai encore là, un sourire sur le visage, discutant avec quelqu'un, bien trop petit pour être visible, derrière le présentoir. Le jeune homme avait le coude posé sur la surface et sa joue au creux de la paume de main.

Il était vraiment beau.

À cet instant, Ochako eut un soupçon d'hésitation. Son cœur battait la chamade au creux de sa poitrine, et elle restait béate face à la scène qui se produisait sous ses yeux.

Izuku esquissa un mouvement. Il leva simplement le bras, décollant sa joue de sa main et pointa quelque chose vers le bas. Ochako crut voir deux petites mains se lever à leur tour, droit vers le ciel, mais elle s'était retourner d'un geste si vif qu'elle n'en n'était pas très sûre.

Soufflant un grand coup, longuement, elle fixa pendant plusieurs secondes les rangements de boîtes et bocaux de fruits secs et noix. Le commerçant lui proposer quelques produits de sa marchandise mais Ochako n'écoutait pas. Elle était concentré sur Izuku dans son dos. Elle se demanda s'il l'avait remarqué, et si elle devait aller lui parler, si elle ne va pas aller le déranger, s'il avait réalité, pas envie de la revoir...

Elle n'eut pas besoin de l'avoir à ses côtés que la voix de Mina résonna dans sa tête :

- Si tu n'y vas pas, je t'y emmènerai par la peau du cul, nu ! Crois-moi qu'il va se souvenir de toi ma fille !

Un frisson d'angoisse lui parcourra l'échine. Elle allait lui parler à cet homme oui !

Elle souffla encore, serrant les poings. Elle tourna sur la pointe des pieds dans un demi-tour presque parfait et secoua la tête de gauche à droite, comme si le geste allait faire disparaitre la couleur chatoyante de ses joues.

Elle s'avança, cherchant ses mots et s'arrêta à quelques centimètres de vitre qui l'a séparait du comptoir.

L'ombre soudaine fit relever la tête d'Izuku, le coupant dans sa conversation. Il eut un instant d'arrêt avant de cligner des yeux, et de sourire en grand, laissant échapper une exclamation :

- Ochako !

•••••••••

Bonjour ! Passez un bon mercredi ! (Je vous ai presque oublié, je suis désolée)

On avance bien ! C'était un chapitre un peu calme, avec le départ de Mina, ce qui va réserver bien des surprises, et Ochako qui retrouve Izuku. 

J'espère que ça vous a plu et on se dit à la semaine prochaine !

Des bisous, Koala. 

 

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Feuille d'automne [IzuOcha]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant