Le résultat fut pire que ce qu'elle avait pressenti. Des éclats de bois jonchaient le sol, deux armures étaient à terre, en pièces, et plusieurs vitres étaient brisées.
— Oh mon dieu, gémit-elle. Quel désastre !
— Pas de blasphème ma douce s'il te plaît, demanda Zelyan en émergeant d'un recoin, une balle à la main.
— Regarde l'état des meubles !
— On en a pleins.
Ereyne cria, furieuse. Ils s'étaient assez amusés, il était maintenant temps de tout ranger. Rocco et Mamie la supplièrent de les laisser finir. Ils étaient au coude à coude, rien n'était joué, ils avaient encore une chance de gagner.
— Ma douce, tout est déjà détruit, on ne peut plus rien casser, ajouta Zelyan pour qui cette évidence suffisait à poursuivre la partie.
Ereyne capitula à son tour et repartit dans les étages, non sans hurler aux monstres destructeurs de bois qu'il fallait un sapin pour le hall.
— Et un grand ! vociféra-t-elle.
— Zeus est déjà parti en chercher un, l'informa Zelyan. Nous avions pris soin de déplacer certains de tes bibelots avant de commencer la partie mais nous avions oublié ton vase bleu. Zeus l'a magnifiquement explosé avec son premier coup. Tir parfait. Tu l'aurais vu détaler au moment où il s'est rendu compte de sa bêtise, même John avec Michael aux fesses ne court pas aussi vite. Il est parti sans mettre de manteau. Il est très certainement en train de mourir quelque part dans la forêt.
Ereyne s'enquit de la durée de son absence et, apprenant que Zeus manquait à l'appel depuis plus d'une heure, somma Zelyan d'aller le chercher.
— C'est l'un des seuls fils qui soient venus cette année, il doit être gelé et perdu ! Ce n'est pas un loup, il n'a pas de fourrure ! Va le chercher.
Zelyan refusa tout net. Les vampires ne craignaient pas trois flocons. Sa compagne désigna l'une des fenêtres brisées au pied de laquelle la neige s'amoncelait en une montagne. Le vent était violent, et glacial. L'ordre de réparer tous les dégâts fut donné et Zelyan fut sommé d'aller chercher Zeus. Action dont il se débarrassa en la refourguant à John.
Heureusement pour eux, Zeus revint à ce moment. Le vampire était rouge et transi de froid. Il marchait péniblement et traînait derrière lui un grand sapin au tronc bizarre... entier... avec les racines.
— J'ai oublié la hache, réussit-il à articuler entre deux claquements de dents.
Ereyne le conduisit dans un salon et demanda que l'on ravive le feu et que l'on apportât thé et couverture.
— Tu n'aurais jamais dû sortir ainsi ! C'était pure folie, le gronda Ereyne.
— J'ai cassé ton vase préféré, murmura le vampire.
— Quoi ? Non, j'appréciais mon vase mais pas à ce point.
— Zelyan a dit que c'était ton vase préféré...
— Il s'est bien moqué de toi.
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Merci d'avoir lu ce chapitre !
Axel.
