Hello,
Ce soir, dédicace à Renan.
Bonne lecture !
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— Ma douce, murmura Zelyan à travers la porte. Je t'en prie, sors de là, ce n'est pas si grave. Je ne l'aime pas celui-là. Je n'aime pas les autres je sais, mais celui-là c'est pire.
De l'autre côté de la porte, enfermée dans la salle de bain, Ereyne attendait que sa déception s'envole. Dans ses mains une missive, une énième lettre d'excuses de Seth. Son frère préféré déclinait cette fois encore l'invitation. Son absence n'était pas inhabituelle, Seth ne venait pas tous les ans, mais cette année devait être une année avec lui. Il l'avait promis dans son dernier message.
— Un fils d'Adam chez le Diable, avoue que ce n'est pas très catholique ma douce.
Tout le château l'entendit rire de sa mauvaise blague.
Ereyne ouvrit la porte, et les murs frémirent lorsque les hurlements de la dispute se répercutèrent contre eux. Les hôtes, découvrant cet aspect du couple qu'ils ne connaissaient pas, prirent peur.
— Ca leur arrive souvent ? Demanda Virgule à Fitz, occupé à inspecter la poussière sur les cadres des uvres de la pièce.
Le majordome, en sa perfection, ne répondit pas. Dans les étages, bruits d'objets en tout genre cassés, fracassés même, se couplaient aux cris.
— C'est un peu flippant quand même vous ne trouvez pas ? Demanda Titoune, assis sur un coin d'un large sofa vert.
Le loup s'était enveloppé d'un plaid et demeurait à cette place, la plus proche du feu.
— Ce n'est pas un loup, c'est une poule mouillée, commenta Mamie avant d'imiter une volaille.
— La bravoure des loups dans toute sa splendeur, ajouta Rocco. Il n'y a vraiment rien à attendre d'eux.
Titoune se leva et montra les crocs. Hors de question que l'on insulte sa meute.
— T'as dit quoi là ?
Face à lui, trois vampires sortirent leurs canines et firent front. Trois ?
— Où est passé Polochon ? demanda Mamie.
— Petit coin ? suggéra Virgule.
— Il aurait pris le risque de sortir de cette pièce ? On sait pourtant que les murs sont vivants. Tout le château vit, tu peux mourir dans chaque couloir.
Mamie était très bien renseigné. Il s'était passionné pour l'histoire de ce lieu suite à la découverte d'une peinture dans les appartements privés de Svarog et avait ensuite consulté de nombreuses fois son ancêtre à ce propos. Il avait étudié l'architecture des lieux avec soin dans l'espoir qu'un jour il puisse visiter le château. Enfin, il s'y trouvait. Et il n'avait aucune envie de s'hasarder dans les étages. La demeure ancestrale était bien plus effrayante, même pour un vampire, que dans les récits de Svarog. Cependant, Polochon manquait à l'appel. Un sauvetage s'imposait. Mais personne, pas même Mamie, n'avait envie de risquer sa vie.
— Les gars, dit le vampire. On doit aller le sauver.
— Ou... proposa Rocco. On l'attend patiemment ici.
Mamie hésita, il avança vers la porte, puis recula.
— Allez, salut Polochon ! Cria-t-il avant de retourner s'asseoir.
Un silence gênant s'installa, subtil mélange de culpabilité et de lâcheté. Chacun regarda les autres, dans l'espoir que l'un d'eux les dédouanerait. Le salut vint du loup.
— Vous n'allez pas chercher votre ami ?
— Oh, tu sais... Il s'est faufilé à ses risques et périls, déclara Rocco alors qu'il vérifiait l'état de ses ongles.
— Et puis on ne le connaît pas tant que ça, ajouta Mamie.
— On le fréquente que depuis 70 ans.
— Ouais, hier.
Titoune secoua la tête. Il y allait, lui. Sa meute lui avait appris à ne jamais abandonner l'un des siens.
— Mais ce n'est pas ta meute, Titoune, lui fit remarquer Virgule. Et pour ta gouverne, nous sommes des vampires, pas des petits chiens.
— Ah oui, c'est vrai.
Le loup retourna se servir un café.
— Mais si vous le cherchez, l'odeur de bière part vers la droite en sortant.
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Merci d'avoir lu ce chapitre !
Axel.
