Hello !
Bonne lecture !
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L'invité surprise s'en fut comme il était venu. Il ne s'attarda pas au château, de lourdes responsabilités lui incombaient au village et il ne pouvait rester longtemps loin de son peuple.
Les habitants de Wood Castle n'en furent pas tranquilles pour autant. On vint frapper à leur porte. Un guerrier se présenta, paré de son armure si reconnaissable. Il franchit le pont-levis d'un pas tranquille, observant le monde alentour. Il nota les aspérités des remparts, la hauteur des tours, et les quelques failles dans la sécurité.
Zelyan vint à sa rencontre, l'air mauvais. Il était exaspéré par ces visites imprévues, ses fils absents et tous ces aléas qui lui gâchaient la vie.
— Que viens-tu faire ici toi ? Ce n'est pas ton roman, retourne à Théa !
Le mage-guerrier sourit, et le remercia pour son accueil si original. Il était intrigué par sa présence sur les lieux, mais honoré de rencontrer le grand Zelyan.
— Je ne connais pas la raison de ma venue, mais je n'ai nul doute qu'elle n'est point hostile. Théa et Wood Castle ont tout à gagner avec une relation de confiance et d'entraide.
Zelyan haussa un sourcil, peu convaincu. Ereyne prit le relais et, en bonne maîtresse d'immense maison, invita son hôte à entrer. Ce maître du sable fut digne de son statut et la suivit à l'intérieur. Les lieux ne ressemblaient en rien à Théa, mais il en apprécia chaque caractéristique. Il se laissa transporter par Ereyne et ses explications. Elle lui posa mille questions sur Théa, les chimères, et plus généralement la vie là-bas. L'invité s'efforça de lui répondre le plus poliment possible sans rien dévoiler des secrets de son monde.
— Et Rufus ? Demanda Ereyne.
Le mage-guerrier se renfrogna, il n'avait aucune envie de parler de ce sujet, la simple évocation lui donnait des boutons. Il ajusta un morceau de son armure et s'intéressa soudainement au vase Ming qui traînait sur une console de la pièce qu'ils visitaient. L'immortelle lui présenta ses excuses, déçue de ne pouvoir satisfaire sa curiosité.
— Je reste étonnée du peu de réaction de Capucine, les chefs de clans m'étonnent. Elles dirigent Théa mais me semblent un peu... passives.
— Je prends soin de ne pas juger nos mères. Ma grand-mère me ferait écarteler sans pitié aucune si elle venait à me considérer décevant. Son plus grand regret est de n'avoir que des petits-fils.
— Ne jamais sous-estimer une mère, leur amour est aussi fort que leur colère, lui répondit Ereyne avec un sourire.
— Tu en connais un rayon sur les mères en colère, fit remarquer Zelyan. La tienne nous tuerait tous si cela lui permettait de sauver un groupe de coccinelles.
Ereyne ne releva pas l'insulte, trop habituelle. Le fils de la cité du sable sut lui faire preuve de retenue, il n'était pas dans sa nature de ne pas briller, mais parfois, la sécurité de l'ombre était appréciable.
— Resteras-tu avec nous pour les fêtes ? Notre table est toute chamboulée et nous n'avons même pas commencé le sapin, je serai heureuse que tu te joignes à nous, l'invita Ereyne.
— Il y a déjà des squatteurs, ajouta Zelyan avant de les quitter.
— Ce que Zelyan explique avec ses mots, est que nous avons toujours de la place pour un fils de Théa.
Le mage-guerrier s'inclina, une main sur le cœur, remercia Ereyne pour toute sa bonté et accepta chaleureusement l'offre. Théa n'oublierait pas l'hospitalité accordée à l'un de ses fils.
— C'est un plaisir... Lux, dit Ereyne.
L'immortelle l'emmena vers l'aile des invités. L'ordre n'avait point été donné, mais assurément une chambre avait été préparée. Fitz... Ils marchèrent à travers les longs couloirs éclairés par un ciel gris et pluvieux. Un orage se préparait, les premiers coups de tonnerre s'étaient déjà répandus, plongeant au cœur de la terre. Et alors que le château s'apprêtait à dormir, dehors, devant les portes fermées, une masse trempée jusqu'aux os attendait.
— Et moi alors ? murmura, ses longues boucles anéanties par la pluie, le vampire.
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Merci d'avoir lu ce chapitre !
Axel.
