~Ava Potter~

L'infirmerie

Le lendemain matin

Point de vue de Harry :

Le soleil filtrait à travers les hautes fenêtres de l'infirmerie, jetant des reflets dorés sur les draps immaculés. Il devait être aux alentours de huit heures. Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, trop inquiet pour Ava. Elle dormait paisiblement à présent, son visage légèrement tourné vers la lumière. Mme Pomfresh avait réussi à la réveiller dans la nuit, mais elle lui avait ensuite administré une potion de sommeil préparée par Rogue, pour qu'elle se repose et que la plaie à sa tête cicatrise.

J'étais resté là, assis près d'elle, la main posée sur la sienne. Elle respirait calmement, et malgré les bandages, elle semblait sereine. Heureusement, nous étions vendredi, et les cours avaient été annulés. L'école entière était en alerte : « Créature ayant pénétré dans l'enceinte du château », disait-on. Les professeurs étaient partis inspecter chaque couloir pour comprendre comment un troll avait pu franchir les portes de Poudlard.

J'étais plongé dans mes pensées quand une main se posa sur mon épaule. C'était Fred Weasley.

— Salut, Harry. Comment va-t-elle ?

— Salut, Fred. Elle s'est réveillée, un peu... mais Mme Pomfresh lui a donné une potion de sommeil. Elle doit se reposer.

Fred hocha la tête, son regard s'adoucit en se posant sur Ava.

— Va te reposer un peu, je reste avec elle. Je veillerai sur elle, promis.

Je lui adressai un sourire fatigué.

— C'est gentil... tu sais, je crois qu'elle t'aime bien. Elle tient à toi.

Fred eut un petit rire, presque nerveux, avant de répondre d'une voix plus basse :

— Moi aussi, je tiens à elle. Plus que je ne le pensais, d'ailleurs. Promis, je t'enverrai quelqu'un si elle se réveille.

Je hochai la tête, déposai un baiser sur le front d'Ava, et quittai la pièce, laissant Fred seul avec elle.

Point de vue de Fred :

Je pris la place d'Harry sur la chaise, silencieux. La lumière du matin jouait dans les cheveux d'Ava, et son visage, même marqué par la fatigue, semblait apaisé. Je pris doucement sa main dans la mienne, caressant ses doigts du bout des miens.

Je ne savais pas si elle pouvait sentir ma présence... mais j'espérais que oui.
Est-ce qu'elle savait combien je tenais à elle ?
Est-ce qu'elle se rendait compte de la peur que j'avais eue pour elle, hier soir ?

Mme Pomfresh passa près de nous et me fit sursauter légèrement.

— Monsieur Potter, vous pouvez... Oh, M. Weasley ! Bonjour. C'est vous qui veillez sur Mlle Potter ?

— Bonjour, madame. Oui, je reste auprès d'elle. Vous alliez dire qu'elle se réveillerait dans... ?

— Dans quelques minutes, je pense. Elle a bien réagi à la potion. Je vous laisse tous les deux.

Je la remerciai d'un signe de tête, le cœur battant un peu plus vite. J'attendis, nerveux. Quelques instants plus tard, je sentis de petites pressions sur ma main. Ava remuait. Elle entrouvrit les yeux, ses prunelles vairons cherchant la lumière. Quand son regard croisa le mien, un sourire se dessina sur ses lèvres.

Point de vue d'Ava :

Quand j'ouvris les yeux, la première chose que je vis fut le sourire tendre de Fred. Je sentis mon cœur battre plus fort. Il était là, à mes côtés. J'étais heureuse, soulagée. Et je savais aussi qu'Harry avait veillé sur moi, j'avais senti sa présence, et son baiser sur mon front, quelque part entre le sommeil et la conscience.

— Salut, comment tu te sens ? demanda Fred doucement en s'approchant du lit.

— Mieux, merci... tu veux bien m'aider à aller jusqu'à la Grande Salle ? Je crois qu'il est l'heure du déjeuner.

Fred eut un sourire amusé, les yeux pétillants.

— Bien sûr, je vais t'aider. Mais d'abord, il faudrait peut-être t'habiller, à moins que tu ne veuilles défiler dans la chemise de nuit de l'infirmerie ?

Je ris légèrement, un peu gênée.

— Euh... tu pourrais aller dans mon dortoir, prendre les vêtements posés sur mon lit ? Et s'il n'y a pas de pull, prends-en un à Harry, s'il te plaît.

Il me lança ce regard malicieux qui me faisait toujours rougir.

— Je t'apporte ça tout de suite. Et pour info, tu devrais sourire plus souvent... ça te rend encore plus jolie.

Je rougis de plus belle pendant qu'il s'éloignait, me lançant un baiser du bout des doigts.

Quand la porte se referma, je me levai lentement et allai vers la fenêtre. Je sifflai trois fois, et quelques instants plus tard, Jupiter, mon petit corbeau, apparut. Il se posa sur mon épaule, frottant doucement sa tête contre ma joue avant de venir s'allonger sur mes genoux. Je caressai son plumage noir pendant que je lisais un manuel de sortilèges de deuxième année.

Quelques minutes plus tard, Fred revint, un paquet de vêtements dans les bras.

— Toujours en train de lire, à ce que je vois... et avec de la compagnie, en plus ! Jupiter, c'est ça ?

— Oui, répondis-je en souriant. Merci Fred.

Je pris les vêtements et remarquai que le pull n'était pas celui d'Harry, mais celui de Fred. L'odeur familière de bois et de caramel me fit sourire sans que je puisse m'en empêcher.

Fred se retourna, inquiet que je chancelle, et m'aida à me lever.

— T'inquiète pas, je tiens debout, dis-je en riant. Merci pour le pull. J'aurai ton odeur avec moi maintenant.

Il rougit légèrement, et je déposai un baiser rapide sur sa joue avant de lui prendre la main. Nous quittâmes l'infirmerie main dans la main, accompagnés de Jupiter, perché sur mon épaule.

Devant les grandes portes de la salle, je pris une profonde inspiration. Fred me lança un clin d'œil avant d'entrer en premier et d'aller s'asseoir à la table des Gryffondor.

Je restai un instant figée devant les lourdes portes. Mon cœur battait fort. Puis, rassemblant tout mon courage, je poussai les battants et pénétrai dans la Grande Salle.