La Bataille de Poudlard (partie 3)

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(Point de vue d'Ava Potter)

Le sol tremblait sous mes pieds.
Des cris, des éclats de sorts, le fracas des pierres et des hurlements d'animaux emplissaient l'air. La pluie tombait en rafales, froide et épaisse, collant ma cape à ma peau. La cour de Poudlard n'était plus qu'un champ de bataille.

Je brandis ma baguette —
« Protego Maxima ! »

Un jet vert me frôla, percutant le mur derrière moi dans une gerbe d'étincelles. À ma droite, Lee lança un sort de feu, touchant une araignée géante qui s'effondra en hurlant, ses pattes convulsant dans la boue.

Mais d'autres arrivaient. Des dizaines.
Des silhouettes noires et luisantes, leurs yeux multiples reflétant la lumière des flammes.
Elles escaladaient les murs, sautaient des toits, leurs crocs dégoulinant d'un liquide visqueux.

— « AVA ! DERRIÈRE TOI ! » cria Fred.

Je me retournai à temps pour esquiver une patte massive.
Je roulai dans la boue, ma baguette glissa de ma main.
La bête s'abattit sur moi, ses crocs claquant à quelques centimètres de mon visage.
Je tendis ma main libre :
« Expulso ! »

L'araignée fut projetée en arrière, percutant une autre dans un bruit sourd.
Je récupérai ma baguette, haletante.

Un hurlement bestial retentit — grave, guttural.
Des loups-garous surgissaient de la forêt, leurs silhouettes massives bondissant dans la lumière des flammes.
Je reconnus leur chef : Fenrir Greyback.
Son regard se planta dans le mien.

Il bondit.

« Stupefix ! »
Le sort l'atteignit de plein fouet, mais il était trop fort. Il chancela, grogna, et se releva aussitôt.

Je lançai un second sort — « Lacarnum Inflamarae ! » — et une flamme jaillit, formant un cercle autour de nous.
Greyback hésita, grogna, puis recula, ses yeux brillant de rage.

— « Ava ! Viens vite ! » hurla Fred derrière moi.

Il se battait aux côtés de Georges et de Harry, repoussant des dizaines de Mangemorts.
Mais derrière eux, l'horizon bougeait.

Des géants approchaient.
Leurs pas faisaient vibrer le sol.
Chaque battement de leurs pieds résonnait dans ma poitrine comme un tambour de guerre.

« Bombarda Maxima ! »
Je vis Hermione lancer le sort sur l'un d'eux — il chancela, mais resta debout.

« Ça ne sert à rien ! Ils sont trop nombreux ! » cria Ron, les yeux écarquillés.

Une pierre énorme traversa la cour, pulvérisant un pan de mur.
Des élèves hurlèrent.
Harry cria mon nom, mais je ne pouvais plus entendre.

Mon cœur battait trop vite.
Tout se mélangeait — les cris, les sorts, la pluie, le sang.

Et soudain, au milieu du tumulte, un choc violent : un géant abattit sa massue, projetant Fred contre un muret.

— « FRED ! »

Je courus vers lui.
Il toussait, du sang au coin des lèvres, mais serrait encore contre lui un petit objet triangulaire.
Ma relique.

— « Ava... prends-la... » haleta-t-il en me la tendant.

Je pris la relique dans mes mains tremblantes.
La surface gravée de runes palpitait faiblement, comme si elle sentait la magie autour d'elle.

Je levai les yeux.
Autour de nous, le chaos total.
Les araignées grimpaient sur les remparts. Les loups attaquaient sans relâche. Les géants écrasaient tout sur leur passage.
Et les Détraqueurs arrivaient par centaines, un voile noir sur le champ de bataille.

Je sentis la peur m'envahir — cette peur ancienne, profonde.
Mais sous elle, il y avait autre chose : une force.
Une rage calme.

Je brandis la relique au-dessus de ma tête.
La pluie s'arrêta net.
Le temps sembla se suspendre.

Je la posai sur le sol, entre mes mains, et murmurais d'une voix ferme :
« Animarum Concordia Invoco. »

Un souffle magique explosa.
Une onde lumineuse jaillit, balayant la boue, les cris, la pluie.
Tout devint blanc.

J'ouvris les yeux.
Les animaux étaient figés. Comme attendant le prochain ordre avant de l'exécuter.

Les araignées se balançaient doucement, hésitantes.
Les loups reculaient, les géants baissaient la tête.
Je sentis leur présence dans mon esprit — lourde, sauvage, ancienne.

Je les regardai, une larme coulant sur ma joue.

"Ce n'est pas votre guerre. Rentrez chez vous."

La lumière de la relique s'intensifia, pulsant au rythme de mon cœur.
Les créatures commencèrent à reculer, lentement d'abord, puis plus vite.
Les loups disparurent dans les bois, les araignées se replièrent dans la forêt interdite, les géants s'éloignèrent dans la montagne.

Mais les Détraqueurs, eux, ne fuyaient pas.
Ils tournaient autour de moi, attirés par la puissance de la relique.

Alors, une lumière argentée traversa la nuit : une chèvre majestueuse bondit entre moi et les spectres.
Abelorth Dumbledore, debout au milieu des ruines, levait sa baguette.

— « Tiens bon, Potter ! » lança-t-il.

J'invoquai mon Patronus, il se déploya autour de nous, formant un bouclier éclatant.
Nos patronus fusionnèrent, créant une onde de lumière si forte que les Détraqueurs furent balayés dans un cri déchirant.

Quand la lumière retomba, la plaine était silencieuse.
Seuls les battements de mon cœur et la respiration lourde de Fred brisaient le calme revenu.

Je me tournai vers lui. Il souriait faiblement.

— « Je savais... que t'étais la plus forte des Potter. »

Je ris à travers mes larmes et le serrai contre moi.
Autour de nous, le vent se levait à nouveau.

Dans la Forêt interdite, une lumière verte venait de briller.
Voldemort.

Je pris une inspiration, la relique serrée dans ma main.

— « Reste ici, Fred. Je dois le vaincre.»

— « Tu n'es pas mentionner dans la prophétie.» dit Fred en se redressant

— « La prophétie me concernant dit que j'ai un choix décisif me concernant, je vais devoir renoncer à une partie de moi pour une autre. J'ai déjà fais ce choix, j'ai choisi de me lier à ma partie animal pour accroître ma puissance. »

— « Et si ce n'était pas ce choix la, mais un tout autre. Tu ne devrais pas y aller, n'oublie pas que ton frère est lié à Voldemort pas toi. »

Je regarda Fred pendant de longues secondes et finis par l'écouter, je l'aida à se relever et l'emmena dans la Grande Salle.

~Ava Potter~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant