~Ava Potter~

La Bataille de Poudlard (partie 2)

(Point de vue d'Ava Potter)

Le ciel au-dessus du château était noir d'encre, fendu d'éclairs verts et rouges. La pluie battait les vitraux, et le vent hurlait entre les tours comme un présage.
J'étais dans la Grande Salle, baguette en main, le cœur tambourinant à m'en faire mal.

Harry, Ron et Hermione étaient là, à mes côtés, couverts de suie et de poussière. Fred et George organisaient la défense avec les professeurs, tandis que les élèves restés sur place érigeaient des barrières magiques autour du château.

Soudain, un grondement fit trembler le sol.
Les portes principales volèrent en éclats.

— « ILS SONT LÀ ! » hurla Seamus.

Des dizaines de Mangemorts surgirent dans un nuage noir.
Les cris éclatèrent. Les sorts jaillirent dans toutes les directions, verts, rouges, dorés.

Je levai ma baguette.
— "Protego Maxima !"

Un mur de lumière écarlate enveloppa les élèves derrière moi. Les sorts ricochèrent dessus comme sur du verre. Je fis un pas en avant.

Le premier Mangemort tomba avant même d'avoir eu le temps de viser.
"Expulso !"
Une onde de choc le projeta contre un pilier, brisant la pierre dans un fracas assourdissant.

Derrière moi, j'entendis Fred hurler mon nom, mais je n'avais plus le temps de répondre.

L'air vibrait de magie.
C'était une symphonie de lumière et de rage.

— « Ava, attention ! » cria Harry.

Je pivotai juste à temps pour bloquer un Avada Kedavra qui me frôla. Le sort rebondit sur ma barrière turquoise, se dissolvant dans un sifflement.
Mon cœur battait à cent à l'heure.

Je me sentais différente.
Ma magie était plus vive, plus forte. Comme si elle brûlait directement dans mes veines.

Je tendis les bras.
"Ventus Dominus !"

Un souffle colossal de vent jaillit de ma baguette, soulevant les débris, désarmant une dizaine d'ennemis à la fois.
Les éclairs de magie rebondissaient sur les murs, illuminant les vitraux éclatés.

À ma gauche, Hermione luttait contre deux Mangemorts, le visage durci par la peur et la détermination.
À ma droite, Ron soutenait George, blessé à la jambe.

Je courus, glissant entre les décombres, et m'interposai.
"Protego Totalum !"

Une bulle protectrice les enveloppa. Puis je fis volte-face.

— « Vous voulez Poudlard ? Venez le chercher ! »

Je pointai ma baguette vers le plafond fissuré.
"Incendio Maxima !"

Un dragon de feu jaillit, serpentant entre les ennemis, traçant un cercle de flammes. Les cris se mêlèrent aux éclats de pierre et à la pluie battante.

Mais au milieu de ce chaos, une ombre s'approcha.
Voldemort.

Son regard croisa le mien à travers la fumée.
Et soudain, tout s'arrêta.
Le bruit, le chaos, les cris — tout s'effaça.

Il me regardait comme on regarde un égal.

— « La puissante Ava Potter.»
Sa voix sifflait, glaciale.

Je serrai ma baguette.
— « Voldemort, le lâche qui se cache derrière la peur des autres. »

Ses yeux rouges flamboyèrent.
"Avada Kedavra !"

Je levai la main, sans réfléchir.
Le rayon vert s'écrasa sur une barrière turquoise jaillie de ma paume nue.

L'énergie me traversa de part en part, mais je tins bon.
Je sentais ma magie rugir dans chaque fibre de mon corps.

Je ripostai.
"Fulmina Irae !"

Un éclair turquoise fendit l'air et percuta le sol devant lui, faisant voler les Mangemorts alentour. Voldemort recula d'un pas. Pour la première fois, il vacilla.

Le château tremblait, des pierres tombaient du plafond. Derrière moi, j'entendais Fred et George hurler mon nom, mais je ne pouvais plus reculer.

C'était lui ou moi.

— « Tu n'es rien sans ta peur, Tom. » crachai-je.

Il gronda, et nos sorts s'entrechoquèrent dans un rugissement de lumière.
Vert contre turquoise. Mort contre vie.

La force du choc fit éclater les vitres du château, projetant des éclats de verre autour de nous. Je sentis mes jambes flancher, mais je tins bon.
Je pensai à Harry, à Fred, à Hermione, à tous ceux qui se battaient dehors.
À mes parents.

Et dans un cri, je relâchai tout.
Toute ma magie, toute ma rage, toute ma lumière.

L'explosion illumina tout le hall d'une lumière aveuglante.
Un silence s'abattit, puis le vacarme revint : les pierres qui s'écroulent, les cris, les échos du combat.

Quand la fumée se dissipa, Voldemort avait disparu.
Pas détruit... mais affaibli.

Je tombai à genoux, haletante.
Harry me rejoignit, glissant à mes côtés, la main sur mon épaule.

— « Ava, tu as tenu tête à Lui. »

Je relevai les yeux vers lui, le souffle court.
— « Ce n'est pas fini, Harry. Mais il sait maintenant... »

Je levai la tête vers le plafond éventré où la pluie tombait.
— « ... qu'il n'aura jamais cette école. Tant qu'on sera là. »