𝚃𝚑𝚎 𝚆𝚒𝚕𝚕𝚒𝚊𝚖𝚜 𝚏𝚊𝚖𝚒𝚕𝚢

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Morgan et Reid venaient d'entrer dans la bâtisse aux briques rouges. La tache de sang était toujours présente sur le sol et l'ont pu distinctement voire où ce qu'Eden s'était trouvé.

- Il a dû y rester minimum 7 heures pour que le sang sèche au point de pouvoir laisser la marque du corps du garçon, analysa Reid.

- Regardes, il n'y aucune tâche de sang sur les murs, lui fit remarquer Morgan.

En effet, aussi bizarre que cela puisse paraître aucune trace de sang sur les murs, mais une forte odeur de javel et la peinture n'était plus présente à certains endroits. Les deux hommes conclurent sans même se consulter que le ou la coupable avait pris soin d'effacer les taches de sang présentent sur les murs. L'odeur présente et la peinture manquante confirmaient pourtant qu'il y eu de nombreuses, très nombreuses tâches de sang sur les murs.

- La peinture manque, et tu sens ? demanda Spencer.

- De la javel, à forte, très forte consommation, répondit Derek.

- Il est malin quand même, hein ? demanda John Miller en les rejoignant.

- "Malin" n'est pas vraiment le mot que j'emploierais, lui répondit le spécialiste des comportements obsessionnels.

- Il y a eu de nombreuses, de très nombreuses tâches de sang, déclara le petit génie.

- La peinture a été enlevé presque partout, cela veut dire qu'il y avait beaucoup de tache de sang ? interrogea Miller.

- Ça veut dire aussi que la dispute a été violente, très violente, répondit Morgan.

Le Dr Spencer Reid regarda alors autour de lui, enjamba l'énorme tache de sang et ramassa une photo qui se trouvait dans un cadre à la vitre brisée. Sur cette photo, l'on voyait Madison, Kayla et Eden. Spencer retira la photo du cadre et l'enfonça dans la poche de son long manteau.

Morgan et Miller regardèrent eux aussi les photos qui étaient tous tombé à terre, des photos de Madison et Eden, de Madison et Kayla ou bien de Kayla et d'Eden. La famille était heureuse, il n'y avait aucun doute.

Ils récupérèrent chacune des photos puis, montèrent tous les 3 à l'étages.

La première pièce était la cuisine, des photos de repas familiaux étaient accroché aux murs. Une poêle se trouvait par terre, entourait de viandes qui avait désormais une drôle de tête.

- Elle a été surprise, remarqua l'agent spéciale.

Les deux autres ne répondirent pas et continuèrent d'explorer la maison.

Ils entrèrent alors dans la salle de bain où des photos de Kayla et Eden en couche-culotte étaient présentes.
La salle de bain était tous de ce qu'il y avait de plus banal. Une douche, un lavabo, un petit pot, une armoire à pharmacie et une commode.

Vint ensuite la première chambre : Celle de Madison, une chambre banale mais, où toute l'amour d'une mère était visible : Photos des deux enfants, jouets de bébés appartenant aux deux enfants.

- Elle aimait ses enfants, déclara Spencer.

- Plus que tout au monde, rajouta tristement Morgan.

La seconde chambre : Celle d'Eden, une chambre d'enfant. D'enfant épanoui et heureux. Les photos le montrait lui et sa famille, lui s'amusant, lui souriant. Il était heureux.

- Reid, je peux t'avouer quelque chose ? demanda Morgan en regardant les photos.

- Oui ?

- Moi aussi j'ai envie de pleurer, Spencer. Moi aussi.

Il passa sa main sur la joue du Dr afin de sécher ses larmes qui coulaient déjà.

- Je suis désolée, s'excusa-t-il.

- C'est l'une des plus tristes affaires qu'on ait eu affaire, Spencer ...

Les deux garçons se regardèrent, se tenir alors rapidement les mains, avant de ne plus rien dire. John les avait de nouveau rejoints.

La dernière chambre : Celle de Kayla. La chambre d'une adolescente tous sauf banale. Spencer regarda intensément la pièce et déclara, avec une petite voix :

- J'ai l'impression d'être chez moi.

- C'est-à-dire ? demanda Miller.

- Dictionnaires, Encyclopédies, livres par centaines. Et surtout aucune photo avec des amis, juste celles avec sa famille la plus proche et celle de remise de diplômes.

Les Williams étaient une famille heureuse, qui s'aimaient. Ils n'auraient jamais dû vivre un tel enfer mais, la vie est ainsi. Injuste.

- Vous et elle, êtes carrément bizarre, plaisanta Miller.

- Ça vous dérangerez de nous laisser seuls ? demanda, très sèchement, Morgan.

- Non, non, pas de soucis.

Spencer tournait le dos aux deux agents. Il venait de trouver le journal intime de l'adolescente.

- Spencer, regardes moi, s'il te plaît.

Spencer se retourna, regarda son frère dans les yeux et attendit que celui-ci reprenne la parole.

- Ton père, quel jour est-il parti ?

Spencer écarquilla les yeux et enfin, les baissa.

- Spencer, c'est ça ? C'est ça qui te ronge depuis ce matin ? Spencer, réponds-moi, s'il te plaît. Quel jour ?

- Le 4 décembre 1988.

Un S pour Spencer [TOME 1] [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant