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- Spencer est parti, expliqua Rossi. Il a pris avec lui son arme, sa plaque et son gilet pare-balle. Si on ne le retrouve pas très vite, il n'y aura que deux issus. Reid va se faire tuer ou Reid va tuer.

- Non, non ! s'écria Garcia au téléphone avec le groupe. Pas Spencer, pas lui. C'est impossible !

- Garcia, donnes moi l'adresse de Mr Wilson ! cria Rossi. Maintenant !

- Il n'a pas d'adresse précise, paniqua-t-elle. Il vit dans un chalet au bout de la forêt !

- Putain ! hurla Morgan, de plus en plus inquiet.

Contrairement à d'habitude, le groupe était dans une unique voiture. Morgan et Hotchner à l'avant, les 3 autres à l'arrière. Il portait tous leur gilet pare-balle, prêt à intervenir. JJ tenait le téléphone portable, tandis que Morgan essayer pour la énième fois d'appeler Reid.

- Garcia, il faut que tu nous guides, ordonna JJ.

- Foncez à droite, dicta-t-elle.

- Si Reid, meurt ou tue, nous sommes foutus, déclara Rossi.

Le trajet se fit dans l'inquiétude, et personne ne dit rien, si ce n'est Garcia qui hurlait « Gauche » ou « Droite ».

*****
Spencer était arrivé devant la porte, il hésita. Il pouvait toujours courir jusqu'à sa voiture s'il le voulait, renoncer à faire l'expédition seul ne ferait pas de lui un faible, ni un mauvais agent. Mais, il voulait prouver à son équipe qu'il en était capable, ou plutôt tel était l'excuse qu'il s'était trouvé. En réalité, c'était à lui-même qu'il voulait se le prouver. Il ne pouvait pas, et ne voulait pas renoncer.

Il inspira un grand coup, et frappa à la porte. 1 fois. Puis 2. Puis 3. Personne ne répondit. La colère monta en Spencer, il se mit à frapper irrationnellement sur cette porte. Il y mettait des coups à se faire mal, des coups de pieds, des coups de poing, frappa avec ses hanches ; soudain, la porte s'écroula. Spencer entra malgré l'absence de lumière qui le terrifiait tant, sa seule source de lumière étant sa lampe.

Le sol craquait sous ses pieds, il entendait le bruit des feuilles. Guidait par le peu de lumière que projetait la veille lampe, appartenant en réalité à Rossi, il marcha jusqu'à ce qui semblait être un bureau. En éclairant la pièce, il faillit s'écrouler.

Rassurez-vous, le corps de Kayla ne gisait pas à terre. Mais, sur les murs, il y avait un nombre incalculable de photo de Madison lorsqu'elle était jeune. Madison en jupe, en jeans, en survêtement. Elle était partout, et sur chacune de ses photos se trouvait un nom affectueux : Ma Chérie, Petite fée, Ma puce. Ou alors, une phrase. Malsaine, répugnante : Tu es si belle, J'aimerais tant te toucher, Enlèves moi ce pantalon ...

Spencer comprit alors que ces photos n'avaient pas pu être prise lorsque que Madison était enfant ... Les photos étaient en couleur et la qualité était bien trop parfaite pour qu'elles datent de 1980 ...

Bien que les phrases soient destinées à Madison, sur les photos, ce n'était personne d'autre que Kayla. Afin de vérifier sa théorie, Reid en décrocha une, il la retourna :

7 octobre 2005 !

« Je vais te retrouver, Connard. Et je vais t'enfermer à vie. Je te jure que tu vas payer, salop ! » pensa si fort Spencer que les feuilles entendirent.

Malgré cette découverte qui réjouissait et dégoutait Spencer, réjouissait car il tenait désormais le coupable et dégoutait pour des raisons évidentes. Il fallait se rendre à l'évidence, il n'y avait personne, ici. Ni Kayla, ni Wilson. En d'autres circonstances, il aurait demandé à Pénélope de lui dire si Sullivan possédait d'autre terrain ... Il prit alors la décision de sortir de la forêt, de rejoindre sa voiture et de questionner des Angelino vivant près de ce bois. L'heure n'allait en rien l'arrêter, il réveillerait toute la ville s'il le fallait mais, il retrouverait Kayla. Cette enflure doit payer.

Un S pour Spencer [TOME 1] [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant