Je me redresse de la couchette du camping-car que j'ai tout de suite reconnu puis ramène mes jambes en les serrant fortement dans mes bras puis je me balance, d'avant en arrière. Pourquoi suis-je là ? Quelle question, je me souviens. Shane m'a assommé pour pouvoir m'emmener avec lui et les autres loin du centre de la CDC qui s'apprêtait à être réduit en miette. Je le hais de ne pas m'avoir laissé choisir, je le hais de toujours vouloir contrôler mes moindres faits et gestes. Des bruits de pas me parviennent et je sors instantanément le couteau que j'ai en permanence sur moi sans changer de position. Je vois entrer un par un mes amis et mon esprit s'apaise mais le couteau reste droit. Leurs visages souriants se voilent d'inquiétude. Je lâche mon couteau sur le matelas et me rattache à mes jambes, la tête entre les jambes.
Lori : Laissons-la tranquille.
Le véhicule redémarre et le trajet se fait en silence. Je m'empare de mes colliers et les serre fort dans ma main. Nous nous arrêtons une heure plus tard et je reconnais de loin Atlanta. Je me lève, récupère mon couteau et mes machettes que j'accroche à mon dos sous l'œil attentif des autres qui s'équipent également. Je m'avance et descends du camping-car pour m'asseoir sur le chemin de terre où nous nous sommes arrêtés attendant les autres. Une fois tous prêt, Rick, Daryl, Shane, Glenn et moi avançons vers la ville que nous pouvons qualifier à présent de ville fantôme. Les rues désertes, nous avançons dans la ville lentement jusqu'à ce nous décidons de nous séparer.
Rick : Shane et moi ensemble. Glenn, Daryl et Hayden, occupez-vous de la partie sud de la ville.
Nous partons de notre côté puis nous nous arrêtons dans une boutique à quelques pâtés de maison de l'endroit où sont les autres. Alors que les deux s'occupent de dévaliser tout ce qu'il y a encore dans le magasin, je pars faire le tour dans des immeubles en espérant pêcher des choses utiles à mon tour. Les trois premiers étages ne me donnent rien d'intéressant mais le dernier m'offre des merveilles : boîtes de conserves, armes avec balles, vêtements neufs et médicaments. Le dernier appartement est lui habité par un mort. J'entre et le tue d'un coup de couteau dans l'œil gauche puis referme la porte derrière-moi. C'est un appartement simple mais assez joliment décoré. Je vérifie le reste des pièces et ne tombent sur aucun autres rôdeurs. Je me décide alors à chercher des choses nécessaires pour notre survie. Dans les chambres, je me retrouve avec deux nouveaux sac pleins à craquer de vêtements neufs. Dans la cuisine, je trouve des boîtes de conserve et du beurre de cacahuète. Flageolets, haricots, macédoine, etc. tout pour pouvoir manger durant plusieurs mois, voire des semaines étant donné le nombre que nous sommes. Je pars dans la salle de bain et remplis le reste du sac avec des médicaments avant de refermer la boîte. Mon regard se porte sur le miroir et mon poing entre en contact avec le verre m'égratignant les phalanges au passage. Je ressors de cet appartement le poing droit en sang et dévale les escaliers de cet immeuble que je condamne. Je m'avance dans la rue six sac pleins sur le dos et la fatigue commence à se faire sentir.
??? : Hayden! Entends-je hurler à ma gauche.
Je me tourne et vois Daryl accompagné de Glenn qui s'avance vers moi, furieux. Je lâche tous mes sacs et le laisse avancer vers moi. Il s'arrête à quelques centimètres de mon corps.
Daryl : Où t'étais ?
Je désigne les sacs et son regard se reporte sur moi à la vitesse de la lumière.
Daryl : Putain mais c'est quoi ton problème ? s'énerve-t-il. Tu dois rester dans notre champ de vision ! Imagines si tu t'étais retrouvée entourée d'une vingtaine de ces choses. Qu'est-ce que tu aurais fait un ?
Hayden : Je les aurais tué un par un comme je fais toujours, comme toi tu fais toujours. Puis pour disparaître sans prévenir, tu n'es pas le mieux placé pour me faire la morale, finis-je en reprenant mes sacs alors que Daryl reste paralysé.
VOUS LISEZ
The Walking Dead : an extinct world
FanfictionSurvivre dans un monde post-apocalyptique, parsemé de cadavres ambulants prêts à faire de vous son prochain repas tel est le monde d'aujourd'hui. "Œil pour œil, dent pour dent" telle est la devise de certains survivants. "L'union fait la force" tell...