The Walking Dead : an extinct world

Chapitre 3

Nous les voyons réapparaître après qu'ils soient passés sous le bus. L'attente est interminable, nous les regardons du haut de l'immeuble en espérant du plus profond de notre âme que ce plan réussisse et que nous puissions rester en vie mais soudain le bruit d'un coup de tonnerre nous parvient. Je regarde le ciel et vois qu'il est gris presque noir, je comprends tout de suite que les choses vont se gâter. Mes soupçons se confirment quand je reçois une goutte de pluie sur le nez puis d'autres qui la suivent. Mon regard se porte de nouveau sur la rue et je vois les rôdeurs se presser vers nos amis qui se défendent grâce à leur arme. Ils atteignent la grille les séparant du camion repéré pour nous échapper et la grimpe en un temps record. Arrivé de l'autre côté en un seul morceau, ils se débarrassent de leur veste couverte de sang et puant la mort puis monte dans la camionnette alors qu'un rôdeur a trouvé par je ne sais quel moyen à passer la grille. Ils démarrent l'engin alors que la grille retenant les autres geeks tombent libérant ces monstres affamés de chairs. Ils reculent et disparaissent de notre champs de vision. Les autres hurlent leurs peines face aux retournements de veste de nos amis alors que je pars m'asseoir sur les tuyaux en les regardant se plaindre. La pluie n'a pas duré très longtemps mais cela a suffit pour mouiller mes cheveux et mes vêtements. Le soleil est revenu pour réchauffer nos corps refroidis par la pluie. Une fois le silence tombé, Morales ne perd pas de temps pour faire part de ses pensées.

Morales : On aurait dû écouter ton plan Hayden... on serait sûrement en-dehors de la ville depuis belle lurette !

Andrea : Tu as raison ; ton plan était, certes, suicidaire mais Glenn et Rick viennent de précipiter notre mort en nous abandonnant lâchement, s'énerve-t-elle.

Hayden : Vous êtes vraiment trop con ! Dis-je sans pression.

Jacqui : Hayden ! s'exclame-t-elle indignée.

Hayden : Non Jacqui ! Vous les croyez vraiment capable de nous faire ça ? Le cowboy, on ne le connaît pas mais je suis sûre qu'il a le cœur sur la main et Glenn, il ne nous abandonnerai pour rien au monde ! Alors arrêtez, ils vont revenir ! Répondis-je en me levant sur les nerfs.

Tous m'observent, bouche-bée et je les comprends. C'est la première fois que je m'exprime autant depuis mon arrivée ; c'est la première fois qu'ils m'entendent prononcer autant de mots à la suite ; c'est la première fois qu'une émotion éclaire mon visage. Je m'avance vers le rebord et me penche alors que quelques gouttes tombent de la pointe de mes cheveux. Je les attends ; je regarde la rue encore pleine de rôdeurs et je les attends. Je repense alors à la dernière fois où je me suis retrouvée dans une telle situation ; cette dernière fois où ma vie a prit un nouveau tournant, un tournant dramatique. Je tourne la tête et croise le regard de T-Dog, toujours adossé au muret de l'immeuble. Il paraît désolé et je hais voir cela sur le visage du groupe. Je tourne de nouveau la tête mais au même moment, le talkie se met à grisailler et la voix de Glenn se fait entendre.

Glenn : Le rideau de fer dans la zone de livraison, on se retrouve là-bas ! Tenez-vous prêt !

Tout le monde est en pleine effervescence sauf moi qui ne bouge pas trop plongée dans mes pensées et mes souvenirs douloureux. Voyant ma non-réaction, Morales m'attrape par le bras et me fait avancer tout en me donnant un sac de vivres. Nous descendons les marches à toute vitesse et allons directement dans la zone de livraison. Alors que tout le monde s'empare de la chaîne pour monter le rideau de fer, je prends une barre de fer qui traîne par terre et m'occupe de l'entrer au cas où les portes du magasin cèdent. D'un coup, nous entendons l'alarme d'une voiture volée retentir et je comprends que c'est une tentative de diversion. Des coups sur le rideau de fer font sursauter les autres qui se dépêchent de l'ouvrir. Le cowboy apparaît de l'autre côté et nous nous dépêchons de grimper dans le camion. Alors que je m'apprête à monter à mon tour, j'entends T-Dog nous demander de l'attendre et par la même occasion, je perçois la cassure des vitres des portes du magasins. Morales m'attrape par la taille et me fait monter dans le camion très vite suivit par T-Dog qui passe tout près de la mort. Le cowboy démarre sans attendre pendant que mon ami mexicain ferme l'arrière du véhicule. Une fois en sûreté, nous respirons de nouveau. Je m'assois, les jambes contre ma poitrine et la tête relevée vers le haut du camion. Le silence est par la suite brisé par T-Dog qui nous annonce qu'il a perdu la clé des menottes de Merle dans la précipitation et qu'il est par conséquent toujours coincé sur le toit de l'immeuble. Je souffle et ferme les yeux quand la voix d'Andrea retentit dans le camion.