Chapitre 17

46 3 0
                                    

Des rôdeurs. En dizaine, en vingtaine, en cinquantaine, en milliers. Une horde nous attaque et nous ne sommes pas prêt. Ni une, ni deux, nous prenons nos armes et Patricia éteint les lumières de la maison. Soudain, alors que la panique se fait sentir, je réalise qu'il manque quelqu'un : Carl. Lori panique quand elle réalise qu'il n'est ni dans la maison, ni sur le perron. Chacun récupère une arme. J'enfile mes fameuses machettes dans leur étui, croisées dans mon dos, j'accroche le couteau de mon père à ma ceinture et m'empare de mon flingue que je glisse dans l'arrière de mon pantalon. Je prends une arme plus conséquente et prends les sacs de nourritures que j'ai récupéré pour remplir la voiture que Shane avait rafistolé sur l'autoroute. Encore une fois, j'entends Hershel dire que c'est sa ferme et qu'il compte bien mourir ici.

Daryl : Ok. Toute façon faudra bien y passer, répond-il en sautant par-dessus la rambarde pour défendre la ferme.

Je ferme le coffre et entre à l'arrière pendant que Maggie monte au volant et Glenn sur le siège passager. Nous suivons Daryl roulant sur sa moto. Soudain, la grange prend feu attirant la plupart des rôdeurs vers le brasier. J'ouvre la fenêtre, m'assois sur la porte et tire dans le tas avec le fusil à pompe récupéré dans l'armoire de chasse d'Hershel. Je tire et recharge, cela dans le seul but de protéger mon groupe. Ils sont des centaines à venir de partout et de nulle part en même temps. Dès que Maggie tourne, je change de fenêtre pour continuer à tirer.

C'est infini. Recharger, viser, tirer, recharger, viser, tirer et cela indéfiniment. Au loin, j'arrive à percevoir Hershel continuer de défendre sa ferme alors que des centaines de geeks avancent vers lui. Les secondes passent et les minutes défilent quand soudain, le nombre de rôdeurs devient trop important pour que nous ne puissions faire quoi que ce soit. Je vois au loin la voiture de T-Dog et Andrea partirent.

Maggie : Mais où est-ce qu'ils vont comme ça ? Je fais quoi ? Je les suis ?

Glenn : J'dirais que oui. Fais demi-tour. Vas-y, fais demi-tour, ici, hurle-t-il alors que nous sommes encerclés.

Maggie : Oh mon dieu, dit-elle en pleurant. Je peux pas passer au travers.

Glenn : Fonces dans le tas, on dégage.

Maggie : Quoi ?

Glenn : Faut quitter la ferme. Accélère à fond, lui ordonne-t-il.

Maggie : On peut pas faire ça.

Glenn : Maggie, on est foutu, essaie-t-il de lui faire comprendre.

Maggie : Mais et les autres ? On peut pas les laisser tomber.

Elle hurle quand l'un des rôdeurs se jette sur la vitre avant. Elle recule pour ouvrir un accès pour partir et accélère après avoir mis la première. Je réalise alors ce que nous sommes en train de faire. Nous laissons les autres derrière-nous. Encore une fois, je laisse des personnes qui me sont chères derrière moi et je ne peux rien faire à part attendre que les choses se calment.

Je me tourne pour regarder par la vitre arrière. Je vois la grange en feu se démonter petit à petit et la maison rétrécir au fur et à mesure que nous avançons dans la nuit. Nous roulons sans savoir où nous allons mais la seule chose que nous savons, c'est que nous partons pour survivre quelques secondes, quelques minutes, quelques heures, quelques jours ou peut-être même quelques années de plus. L'avenir est incertain encore plus à cet instant. Trois propositions s'offrent à nous : nous retrouvons tout le monde en vie, nous retrouvons quelques-uns des nôtres ou bien nous sommes les seuls survivants. Plus rien n'a de certitudes de nos jours.

Quand la ferme n'est plus devant mes yeux, je m'allonge sur la banquette arrière et ne parle toujours pas. A vrai dire, je n'ai pas parlé depuis que les mots qu'ont prononcé Daryl et Glenn sont entrés par une oreille et ne sont jamais ressortis. Je me replonge alors dans mon passé pas si lointain.

The Walking Dead : an extinct worldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant