Chapitre 8

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Pendant les quelques jours qui suivirent, les deux filles se retrouvèrent à chaque fois pour manger ensemble à midi. Elles discutèrent de plein de choses et apprirent à se connaître. Tous les soirs et chaque fois qu'elle avait un peu de temps libre, Sophie lisait les histoires d'Amandine et racontait à celle-ci ce qu'elle en avait pensé dès qu'elle la revoyait. Quand elle eut fini de les lire, elle les ramena à l'école et attendit le temps de midi pour les rendre à son amie.

-Je les ai trouvées vraiment extraordinaires, lui dit-elle, à la fois sincère et admirative. Tu écris super bien et tu as vraiment de bonnes idées. Je trouve que tu devrais les publier. En tout cas, tu devrais essayer.

Amandine ne pouvait plus s'empêcher de rougir.

-Merci, ça me fait très plaisir d'entendre ça. Tu es la première personne qui les lit et je suis contente d'avoir ton avis. Je n'aurai jamais pensé à les publier. Mais si tu trouve que ça en vaut la peine, pourquoi pas. Il faudra juste que je les relise quand même pour les corriger et les améliorer.

-Je trouve que ça en vaut vraiment la peine. Il faut que tu les fasse connaître. Tu as un vrai potentiel pour ça.

Elle fit une pause avant d'ajouter :

-Tu as tellement de qualités. Je le savais, les personnes les plus discrètes sont souvent des personnes qui en valent la peine.

Amandine détourna les yeux, rougissant de plus belle.

-Ça fait trop de compliments d'un coup, ça ne va plus, rit-elle.

Sophie sourit :

-Moi, je trouve ça très satisfaisant de te faire rougir comme ça.

Amandine se cacha le visage dans ses mains.

-Oh mon dieu, Sophie, tu n'es pas possible.

-Eh oui, on me l'a déjà dit, répondit-elle en riant.

Elles continuèrent à discuter jusqu'à ce que la sonnerie retentisse, annonçant la reprise des cours.

-Ça te dis que l'on rentre ensemble aujourd'hui, après les cours ? demanda Sophie en rangeant ses affaires.

-Oui, avec plaisir, sourit Amandine.

Sophie resta avec celle-ci le reste de la journée, et vint s'asseoir à côté d'elle en classe. Amandine faisait très attention à ne pas cogner le coude de son amie quand elles écrivaient, Sophie étant gauchère alors qu'elle-même était droitière. Elle était tellement contente d'avoir quelqu'un à côté d'elle, pour une fois, de plus qu'il s'agissait de Sophie.

Après leur dernier cours, elles quittèrent l'école ensemble et prirent le chemin de la maison d'Amandine. Elles effectuèrent le trajet en silence. De temps en temps, elles échangeaient un regard ou un sourire. Elles n'avaient aucune des deux envie que ce moment se termine. Pourtant, elles arrivèrent vite à la maison d'Amandine, et elles restèrent un moment devant la porte, redoutant le moment de se quitter.

-Tu veux entrer un moment ? demanda Amandine, espérant gagner un peu de temps en compagnie de Sophie.

-Ce serait avec plaisir, mais je n'ai pas envie de déranger.

-Mais tu ne dérangeras pas du tout, ne t'inquiète pas. Mes parents seront sans doute ravis de te voir.

Sophie réfléchit.

-Bon, très bien, puisque tu insistes, dit-elle en souriant.

La vérité, c'est qu'elle aurait elle aussi tout fait pour rester avec Amandine encore un peu. Elles entrèrent donc dans la maison. Amandine débarrassa Sophie dans le hall d'entrée, puis elles pénétrèrent dans la cuisine. Le père d'Amandine était en train de mettre la table tandis que sa mère préparait à manger. Amandine présenta Sophie à ses parents, qui, comme elle l'avait prédit, furent très heureux de la rencontrer. Au bout d'un moment, voyant Sophie un peu mal à l'aise, Amandine déclara :

Une Histoire de FillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant