Chapitre 22 - Sains et Saufs

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Mewtwo était donc vaincu, pour de bon, cette fois. Le combat ne fut pas de tout repos, car la puissance de Mewtwo avait énormément augmenté, depuis six mois. Mais à présent, c'était terminé, et Mewtwo ne devrait, à priori, plus jamais leur poser de problème, ni à eux, à personne d'autre.

Le combat étant terminé, ils allaient maintenant pouvoir retourner au village, le danger étant écarté. Lucario et Pyrobut traînaient Jungko, en le tenant chacun par une épaule, tandis que Zoroark, lui, portait Mysdibule dans ses bras, et Absol, blessé à la patte, les suivait, à sa cadence.

- Je suis pas mécontent que ce soit enfin fini... Mewtwo a causé bien assez de dégâts. » Déclara Pyrobut, alors que le lourd poids de Jungko pesait sur son épaule.

- Ça aurait pu être bien pire. Au moins, tout le monde s'en est sorti indemne. » Lui répondit Lucario, qui traînait avec toutes les forces qu'il lui restait son frère, alors que ses jambes traînaient par terre.

- Ouais, c'est le plus important. D'ailleurs, j'espère que Roussil va bien... Elle avait l'air salement amochée, tout à l'heure.

- Si elle a la même force que toi, alors elle ne devrait pas avoir de mal à se remettre de ses blessures.

- Je n'ai pas de doute là-dessus. Simplement, avec sa maladie, son corps... Elle n'est pas aussi résistante qu'elle devrait l'être, à son âge...

- Je vois... Ça va aller, j'en suis certain.

- Je l'espère... Dès qu'on arrive au village, je t'aiderais à installer Jungko quelque part, et ensuite, j'irai prendre de ses nouvelles.

- Entendu.

- D'ailleurs... Je ne sais pas encore comment je vais lui annoncer. » Répondit Pyrobut, en parlant de ce que Mewtwo avait révélé, sur lui et sa sœur.

- Je pense que le mieux, ce serait qu'on lui raconte tout ce que je t'ai déjà raconté. Et ensuite, le lui dire. » Lui répondit Lucario.

- Hm... Ça me semble être la meilleure chose à faire, ouais.

Alors que Lucario, Pyrobut, Zoroark et Absol, portant leurs camarades inconscients, se dirigeaient vers le village, et qu'ils étaient actuellement derrière la montagne, et qu'il leur faudrait encore plusieurs longues minutes de marche avant d'arriver, pendant ce temps, au village, dans un bâtiment où les quelques personnes ayant été blessées durant l'attaque se trouvaient, allongés sur un lit chacun, sur l'un d'entre eux, il y avait la sœur de Pyrobut, Roussil.

Il y avait un peu plus d'une dizaine de pokémon, sur les lits, certains ayant des blessures plus graves que d'autres. Roussil était allongée sur le lit le plus à droite, et ses blessures avaient été bandées. Elle avait un bandage sur son bras droit, un autre recouvrant une partie de son ventre et de son dos, et un autre recouvrant le haut de sa tête, là où elle avait perdu le plus de sang.

Alors que Roussil était dans les pommes depuis presque une heure maintenant, juste à côté d'elle, il y avait quelqu'un, qui était assis sur une petite chose en bois, se morfondant, l'esprit pas vraiment tranquille en voyant Roussil dans cet état, vous l'aurez probablement compris, il s'agissait de Typhlosion.

Depuis que lui et les autres étaient revenus au village et qu'il avait transporté Roussil jusqu'ici, il ne l'avait pas quitté des yeux. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était attendre, ses mains jointes contre sa bouche, en priant au fond de lui pour qu'elle se réveille au plus vite. 

Mais soudain, alors que tout ce qu'il pouvait faire était attendre, et qu'il regardait Roussil, qu'il espérait voir ouvrir les yeux d'un instant à l'autre, il vit que le bras de Roussil, qui était allongé le long de son corps, venait de bouger. Et puis là, dans un faible gémissement, Roussil ouvrit les yeux avec peine.

Instantanément, Typhlosion lâcha tout, et poussa sa chaise d'un coup de pied pour s'installer à genoux devant le lit, pour se mettre à peu près au même niveau que Roussil.

- Typhlo... C'est toi... ? » Lui demanda-t-elle, venant à peine de retrouver ses esprits, mais visiblement encore assez affaiblie.

- Oui, c'est bien moi. J'étais inquiet... T'étais dans les vapes depuis près d'une heure... Comment tu te sens ?

- J'ai mal partout... Mais au moins, je respire toujours... Qu'est-ce qu'il s'est passé... ?

- On nous a attaqués.

- Attaqués... ? Mais... Mais par qui ?

- Un ancien ennemi à nous... Lucario te racontera tout ça, quand ils reviendront. Il le fera bien moi que moi, je pense...

- Entendu... Et toi, ça va ?

- Ouais, ça va... En tout cas, beaucoup mieux depuis que tu es réveillée.

- Flatteur, va... » Lui répondit-elle en soufflant du nez, alors que Typhlosion lui répondit par un sourire chaleureux.

Puis, après quelques secondes, Typhlosion reprit la parole.

- Je suis content que tu ailles bien, Roussil. » Lui dit-il, d'un ton plus sincère que jamais, alors qu'il se releva et s'installa sur le rebord du lit.

- Moi aussi, Typhlo. » Répondit-elle, d'un ton tout aussi sincère.

Typhlosion s'installa sur le rebord du lit, mais dès qu'il posa la main sur le matelas, par erreur, il ne la posa pas sur le matelas, mais contre la main de Roussil. Il voulut alors la retirer, en lui disant que c'était simplement un faux mouvement, mais cette dernière resserra sa main contre celle de Typhlosion, comme pour lui dire de ne pas la retirer.

Et puis, ils se regardèrent tous les deux droit dans les yeux, Typhlosion ressentit alors quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti auparavant, et Roussil également. Pendant quelques secondes, ils ne se quittèrent pas du regard.

- Roussil... » Tenta de dire Typhlosion.

Et puis là, comme s'ils lisaient chacun dans les pensées de l'autre, Typhlosion se baissa vers Roussil, et l'embrassa. Et cette dernière, elle, se blottit contre Typhlosion, en posant son bras droit derrière son dos, et non pas son bras gauche, qui lui, lui faisait encore trop mal pour pouvoir le bouger comme bon lui semblait.

Typhlosion releva alors légèrement la tête, et Roussil en profita pour lui proférer deux mots, qui resteront à jamais gravés dans sa mémoire.

- Je t'aime. » Lui dit-elle, d'un air heureux.

- Moi aussi, Roussil. » Lui répondit-il, alors qu'il reposa ses lèvres contre les siennes.

Latios & Latias VOù les histoires vivent. Découvrez maintenant