CHAP 12🗡

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Alayaäna frissonna quand le Monsieur descendît de la scène. Que c'est déprimant! Elle n'imaginait pas rencontrer une âme en peine en venant ici. Le Cheikh lui, de marbre, n'avait émît aucun son, il avait un regard profond et un peu rêveur, comme s'il avait laissé son esprit s'évader. Tout ceci était fou ! Alayaäna bût une gorgée de sa boisson en regardant de nouveau Akmar du coin de l'œil.

On pouvait difficilement l'imaginer dans ce genre d'endroit. Il était si majestueux et si charismatique qu'elle le voyait plutôt dans des carrés VIP, dans des casinos ou restaurants chics, mais sûrement pas dans un kiosque loin de tout. Un type d'une quarantaine d'années monta sur scène et se mît à interpréter maladroitement une chanson d'amour mélancolique. Il n'avait pas une voix particulièrement agréable mais il était à fond !

Le gérant revînt quelques minutes devant la table d'Alayaäna lui proposa de remplir son verre.

Alayaäna - Non, c'est bon. Refusa t'elle poliment en mettant une main sur son verre.

Akmar - Vous devriez le laisser faire ! On n'est pas prêts de partir d'ici. Dit-il d'une voix posée mais mordante sans daigner lui lancer un regard.

Comment ça ils n'étaient pas prêts de partir d'ici ?

Alayaäna enleva sa main et le vieil homme pu la resservir avant de s'en aller avec les assiettes. Il revînt quelques minutes après avec une petite assiette de cacahuètes. Elle n'avait rien demandé !

Akmar ne dit rien. Ce gérant le connaissait et connaissait ses habitudes. Quand il dînait ici, il demandait toujours une assiette de cacahuètes après. Alayaäna n'avait aucune idée de combien de temps ils allaient encore rester ici. Elle se mît à fixer l'extérieur, la nuit noire était très effrayante, Si effrayante qu'en regardant fixement dehors, elle crut voir Zynco avec un sourire sadique aux coins des lèvres. Elle eût un hoquet de peur en reculant dans son siège, griffant la table de ses ongles apparents, Une réaction que Akmar remarqua aussitôt. Il regarda à son tour l'extérieur mais il n'y avait rien.

Qu'avait-elle?

Alayaäna reprît sa respiration en secouant sa tête.

Alayaäna - Tout ça c'est dans ma tête... c'est dans ma tête. Se murmura t'elle.

Soudain, le type chanta faux une note aiguë semblable à un cri qui fît sursauter la délicate jeune femme.

Alayaäna - Seigneur ! Fît-elle en apportant sa main sur sa poitrine.

Elle avait choisi d'être ici, se répéta Akmar. Elle devait être rassurée et lui ne savait pas comment faire. Il frotta ses mains comme s'il aurait préféré avoir ses deux billes en bronze. Il expira bruyamment en fusillant le faux chanteur du regard quand il descendît enfin ! Un second poète s'empara de la scène.

Alayaäna - C'est quoi cet endroit...

Akmar - Êtes-vous satisfaite de m'avoir accompagné ?

Alayaäna - Enfin... je ne dirais pas exactement ça...

Akmar - Vous regrettez d'avoir insisté pour m'accompagner Alayaäna ?

Oui! Évidemment qu'elle regrettait mais d'un côté, elle préférait être ici que dans cette immense chambre vide et froide. Ici au moins il était là... oui, il était là.

Alayaäna - Pas du tout.

Akmar fronça ses sourcils de plus bel. Il n'y avait aucune once de sarcasme dans sa voix. Il s'attendait à ce qu'elle se plaigne comme l'aurait fait son ex-fiancée mais rien. Il s'étonnait même à voir une lueur d'apaisement dans les yeux d'Alayaäna. Mais de quoi était faite cette femme ?

VENGEANCE I : La Rencontre du Cheikh Banni !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant