VENGEANCE I : La Rencontre du Cheikh Banni !

CHAP 22🗡

Alayaäna tenait son stylo et observait Akmar de loin avec ses hommes. Il paraissait si Dangereux et si dominant ! Il émanait de lui, ici dans ce désert un aura complètement différent, comme si ici enfin, il était dans son élément. Et Alayaäna su que c'était ce qui lui manquait... Il avait besoin de renaître ici chez lui. Elle voyait clairement le guerrier qu'il était !

Elle se mît à griffonner, elle voulait saisir ce moment, son expression, son regard.

Lui!

Plusieurs heures passèrent et Alayaäna n'avait pas levé le nez de son cahier. Sifa s'approcha avec un petit plateau et le posa sur la table.

Sifa- Madame, Vous devez manger quelque chose, allez.

Alayaäna plissa son front.

Alayaäna - Je n'ai pas très faim.

Sifa- Pourtant vous dévorez monseigneur du regard. Contrattaqua t'elle avec malice.

Alayaäna leva enfin ses yeux sur elle.

Alayaäna - Quoi? Mais pas du t...

Sifa- Ne vous en faites pas, je ne dirais rien. Monseigneur est très bel homme, c'est tout à fait normal que vous ayez les yeux qui brillent.

Alayaäna - Je ne sais pas de quoi vous parlez. Dit-elle simplement en étouffant la chaleur de se propager sur son visage puis ferma son cahier.

Sifa - Les yeux ne trompent pas ! Je vois comment il vous regarde également, Monseigneur n'a jamais regardé aucune de ses prétendantes comme ça.

Alayaäna - Prétendantes ? Releva t'elle.

Sifa- Ah maintenant vous voulez m'entendre parler hein?

Alayaäna lui afficha un sourire désolé.

Sifa- D'abord vous mangez, ensuite je vous raconterai.

Alayaäna ne tarda pas à manger une grosse cuillère puis un autre pour l'encourager à parler.

Sifa - Allez encore. Dit-elle.

Sifa s'en amusait mais Alayaäna voulait tellement qu'elle aille au bout de son histoire qu'elle était prête à satisfaire cette maniaque.

Satisfaite, Elle lança :

Sifa- Après ses dix-huit ans, une grande cérémonie avait été organisée pour lui. Les Plus belles jeunes femmes venaient des quatre coins du pays pour tenter leurs chances. Elle s'arrêta soudain pour faire signe à Alayaäna de ne pas arrêter de manger.

Qu'elle était lourde!

Alayaäna apporta une nouvelle fois la cuillère dans sa bouche et Sifa poursuit :

Sifa- Le Cheikh n'était pas très emballé, il est exactement comme Shaykh : Un étalon sauvage! Et aucun étalon sauvage n'aime être dompté. Il a grandit loin de sa mère et a passé pratiquement toute son enfance en Inde chez les tantes de La Cheikha, puis est revenu ici à ses dix ans avant de repartir cinq ans à l'étranger pour les études mais attention, malgré son tempérament et ses absences le grand Cheikh voulait absolument qu'il connaisse les coutumes et tout ce qui concernait le royaume. Toute sa vie on l'a préparé à régner même s'il n'était pas très emballé. Il était têtu, colérique et séducteur. Un vrai don Juan.

Sifa saisît une pomme et un petit couteau puis se mît à le couper pour servir Alayaäna. Celle-ci prît un morceau qu'elle apporta à ses lèvres, imaginant mal Akmar, Le terrible Prince incroyablement intimidant en Don Juan. Cela lui était inimaginable ! Pouvait-on changer à ce point ?