VENGEANCE I : La Rencontre du Cheikh Banni !

CHAP 21🗡

Akmar saisît un foulard au hasard et l'enroula sur la tête De sa petite protégée. Ses yeux dorés luisaient de peur et d'excitation mêlées. Il dégagea en ralenti une mèche sur son front avec une curieuse envie de capturer sa bouche mais serra les dents et se ravisa car même s'il ne regrettait pas cette nuit torride qu'il avait passé en sa compagnie, il s'en voulait tout de même d'avoir osé la faire espérer puis de l'avoir presque ignoré car à présent Alayaäna se sentait rejetée.

Comme il s'en voulait !

Quand Omar était venu lui annoncer qu'ils étaient arrivés, il n'y croyait pas. Après neuf ans, il allait enfin frôler le sol De ses terres. Il ne s'était pas préparé à être confronté à toutes ces émotions mais heureusement Alayaäna était là. Sa simple présence lui insufflait l'envie de se maîtriser.

Il lui enroula le foulard, l'admira quelques minutes avant de lui prendre la main et l'entraîner à l'extérieur...

Alayaäna serra sa main. Akmar n'était pas bien, comme si quelque chose en lui allait exploser. Il peinait à réaliser qu'il était enfin de retour chez lui. Il fronça immédiatement les sourcils, respiration saccadée. La colère faisait rage en lui, repensant à tout ce qu'il avait dû faire, tout ce qu'il avait dû subir pour être ici... chez lui !

Alayaäna entrelaça leurs doigts et cela le ramena à la réalité.

Alayaäna - Tout va bien ?

Akmar - À merveille! Grinça t'il dangereusement avant d'enfin quitter le yacht et rejoindre la voiture.

Le soleil venait de se lever mais il n'avait pas le temps d'admirer quoique ce soit car son esprit était beaucoup trop agité. Frôler ses terres était d'une telle nostalgie!

Beaucoup d'émotions se bousculaient en lui.

Alayaäna s'installa à côté de lui et le chauffeur démarra. Keffieh sur la tête, son regard se posait dangereusement sur chaque personne... ses sujets. Son yacht n'était pas passé inaperçu il le savait. Beaucoup se demandaient qui étaient ce parfait géant qui en était sorti, complètement dans le déni et d'autres laissaient libre cours à leurs pensées.

Akmar grogna silencieusement. Il avait envie de sortir de cette voiture, il avait de briser chaque soldat de Nabila et Kaïs, il avait des furieuses envie de meurtre nourrit par la chaleur du désert.

Ils entamèrent une route sablonneuse et Alayaäna pu voir Les reliefs parfaits de la mer de sables puis des gens entièrement couverts, tirant sur leurs chameaux. Elle sourît, émerveillée devant tant de beauté et pourtant ils n'avaient pas atteint la ville. Cette somptueuse ville regorgeant d'histoires fantastiques.

Elle était dans le pays des contes de mille et une nuits...

Et dire qu'il n'y avait absolument rien de romantique et de joyeux dans sa situation.

Quoi de plus triste!

Elle se décolla de la vitre et se retourna vers Akmar. La dangerosité de son expression ne faisait qu'accroître à chaque distance. Alors lentement, enfermant deux de ses doigts dans sa main comme pour lui rappeler qu'elle était là avec lui, Qu'il devait se détendre et ne pas laisser la rage consumer son être.

Akmar, sans lui accorder un regard, se détendit petit à petit.

Le trajet en voiture dura plusieurs heures et Akmar n'arrêtait pas de faire boire Alayaäna car il savait que le désert était dangereux et cette monstrueuse chaleur à laquelle elle n'était pas habituée pouvait se montrer cruelle. Il devait à tout prix lui éviter une déshydratation.

Ils approchèrent des frontières et une grande tente, majestueuse et Dominante se fît voir à côté d'une magnifique oasis.

Alayaäna se redressa pour mieux l'admirer.