CHAP 17🗡

6.6K 636 81
                                    





Alayaäna resta sans bouger, la respiration soudain coupée. Les yeux dans les yeux, elle espérait l'entendre  retirer cette phrase mais il n'en fît rien.

Il resta imperturbable.

Alayaäna- Co-Comment ça une balle dans la tête... Réussit-elle à sortir d'une voix tremblotante.

Akmar se sentait enfin d'en parler, mais était-ce une bonne idée ? Il ne voulait pas effrayer Alayaäna... plus maintenant. Il ne désirait pas la voir prendre ses jambes à son cou et pourtant c'est ce qui risquait de se produire en lui narrant son récit sanglant.

Akmar - Que savez-vous exactement de moi Alayaäna. Demanda t'il doucereusement alors que son expression était toujours figée.

Prise de court, elle battît plusieurs fois des cils avant de lui répondre :

Alayaäna - Que... que vous... que...

Akmar - Allez-y Alayaäna. L'encouragea t'il d'une voix teintée de cette même étrange douceur.

Elle prît une grande inspiration puis lança :

Alayaäna - Je sais seulement que vous êtes... vous et vos hommes des bannis et... ici on vous appelle les 'ARWAH SAWDA '... les Esprits Noirs.

Akmar serra son poing.

Banni!

Voilà comment tout le monde le voyait, comme un simple Prince Banni. Mais au fond de lui ce n'est pas comme ça qu'il l'entendait. Il était l'héritier légitime et aux dernières nouvelles, il l'est encore. Beaucoup le croit mort et il ne voulait pas démentir cela car son plan de retour devait être discret. Pour tous, il devait demeurer ainsi.

Il repensa à cette nuit d'horreur où il avait dû se battre contre les siens pour clamer son innocence. Sa belle-mère n'avait aucun pouvoir, aucun droit de bannir mais elle avait su amadouer et tromper tout le Monde Elle et son fils et il ne pouvait s'empêcher de se blâmer, se disant qu'il aurait pu anticiper tout ça s'il avait été plus prudent. Le droit de régner elle n'en avait pas... à moins que lui, Le légitime héritier ne soit mort ou banni, et c'est exactement ce qu'elle a fait... elle avait réussi à le faire bannir.

Akmar- Après la mort de mon père, On a voulu me préparer pour l'intronisation, c'est là que tout a commencé. Dit-il en fronçant les sourcils.

Alayaäna savait qu'il y avait derrière ce début, une fin plus que sanglante mais elle était beaucoup trop curieuse et trop intriguée par la vie de ce Cheikh mystérieux et séduisant qu'elle n'osa pas l'arrêter.

Akmar- Il a bien vécu. Enchaîna t'il totalement impassible; À l'époque je n'étais pas la même personne qu'aujourd'hui, je n'ai pas toujours baigné dans la rage.

Alayaäna su qu'au fin fond de lui qu'il souffrait beaucoup même si son regard figé ne démontrait aucune émotion.

Akmar- Kaïs, c'est le nom de mon demi-frère, il est beaucoup plus âgé que moi et même si on n'était pas lié de sang, je m'étais engagé à le considérer comme un frère. Mon père était un éternel insatisfait et c'est ça qui l'a poussé à prendre sa mère, femme de son défunt cousin comme deuxième épouse, s'engageant à s'occuper de Kaïs comme son propre fils et il a bien rempli son rôle.

Alayaäna n'en revenait pas de l'entendre lui, cet humain surpuissant se confier à elle, Alors elle s'interdisait d'en placer une et d'ailleurs, comment pouvait-Elle? Ce récit cachait des souvenirs hérissants, elle n'avait pas le droit d'en placer une!

Akmar- Nabila estimait que Que c'était à Kaïs de se préparer pour l'intronisation car il était plus âgé et plus stable. Il était marié alors que moi je multipliais les conquêtes, les voyages, j'étais très rarement impliqué dans les affaires de mon pays et pourtant toute ma vie on m'avait préparé à régner. Je crois qu'au fond de moi j'espérais pouvoir échapper à mes obligations. Enchaîna t'il en plissant davantage son front ; Ma mère elle, était une femme très discrète et assez effacée...

VENGEANCE I : La Rencontre du Cheikh Banni !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant