CHAP 30🗡

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Un son de tambour inquiétant retentît. Le sang de Nabila explosa dans ses veines puis regarda Kaïs qui était revenu à lui. Il était dans un piteux état et réalisa peu à peu dans quelle situation ils étaient.

Nabila aurait pu regretter son acte, mais elle était trop hautaine et égocentrique pour ne serait-ce qu'avouer que c'était à cause d'elle qu'ils étaient dans cette situation. Elle avait encouragé Kaïs dans la bêtise et l'avait ainsi entraîné dans sa lutte pour le trône et aujourd'hui, elle allait le payer cher.

Sa plus grosse erreur avait été de Tuer La Cheikha Chiva car en commettant cet acte elle avait réveillé le démon qui sommeillait en Akmar. Elle avait elle-même causé sa perte ainsi que celle de son fils.

Mais ça non plus elle ne l'avouerait jamais.

Le Communiqué, en l'espace de quelques heures avait traversé tout le grand royaume de Shaarzan. La grande place était envahie. Tout le monde voulait voir Le Cheikh banni, le voir punir ceux qui avaient pendant plusieurs années insulté le trône et craché sur les lois.

Tout le monde voulait voir Le Cheikh Akmar Délivrer Shaarzan!

Aucune caméra de quelque sorte que ce soit n'était autorisée. La décapitation était comme sacrée, une punition pour tout ceux qui ont trahi la couronne. Le Bibliothécaire royal tenait le Livre des décapités, prêt à rajouter les Noms de Kaïs et Nabila, Les premiers Décapités sous le règne de L'impitoyable Akmar Al-Tahir!

Akmar, habillé d'une Djellaba Grise, aussi intense que ses iris, la tête entièrement couverte par son keffieh, il apparut devant la foule mains dans le dos, sabre autour de la hanche.

Tout le monde resta silencieux à son apparition. Ils n'en revenaient pas ! Leur Prince, leur Cheikh était en vie. Ils n'osaient pas tenir tête à Nabila, aucun conseiller ne pût contester son bannissement. Ce bannissement injuste qui n'avait pas lieu d'être. Personne ne croyait à cette histoire car il était absolument impossible que Akmar ait pu faire tuer Sa Cheikha pour le trône ou quelque richesse que ce soit car, elle-même était la plus grande richesse qu'il n'aurait jamais plus.

Il vouait une véritable adoration à sa mère, sa déesse. Cet acte était plus qu'impensable !

Le peuple aurait souhaité voir son visage. Ce visage qui avait tant changé, Cette expression de rage et de douleur mêlée qui ne le quittait plus, figeant ainsi son visage.

Il ne voulait pas s'afficher tout glorieux car même si Le peuple ne l'en voulait pas, lui, il ne parvenait pas à se pardonner... pas du tout. Et même s'il n'était pas intronisé, il restait l'héritier légitime du trône, son peuple le considérait comme leur Unique souverain. Il désirait en finir avec Nabila et Kaïs, se faire retirer cette balle et s'il y survivait, ce n'est que là qu'il acceptera les bénédictions. Il ne voulait pas s'approprier le pouvoir en sachant pertinemment qu'il pourrait ne pas survivre.

Le peuple pouvait enfin espérer une nouvelle ère... Avec ou sans lui. De toute façon il n'avait plus grand chose à espérer, sauf peut-être que la mort veuille bien de lui cette fois-ci.

Il fît signe à Farès et celui-ci ordonna pour Qu'on emmène les prisonniers, les traîtres. Akmar se retînt pour ne pas bondir sur eux et les achever lui-même. Enchaînés ainsi, c'était eux qui ressemblaient à des animaux. Akmar était à des années-lumière de ressentir une quelconque pitié. C'était eux qui lui avaient rendu insensible à ce sentiments!

Nabila de nature si raffinée, avait des cernes, les cheveux en bataille et une horrible mine, quant à son fils, celui-ci était torse nu et dans un sale état. La torture que lui avait infligé Akmar se reflétait clairement à son apparence de géant. Il sourît quand il vit Akmar, un sourire très provoquant mais le Cheikh demeura imperturbable. On l'avança vers son destin et c'est là qu'il vît Soraya en compagnie d'Ilyas. Celle-ci s'accrocha amoureusement à son bras et cela l'énerva et il commença à brutalement s'agiter. Sa mère avait raison sur Ilyas, il était malheureusement pour lui resté très Fidèle à Akmar et aujourd'hui, il devait supporter le fait de voir cette femme qu'il voulait à jamais sous son pouvoir lui échapper et s'avachir dans les bras de cet homme qu'il faisait aveuglément confiance.

VENGEANCE I : La Rencontre du Cheikh Banni !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant