21.

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21.
C'est terminé.

Du côté de Mélissa.

L'oreille bien posée contre la porte, j'écoutais avec un plaisir non dissimulé la discussion houleuse qu'avaient Slye et Cécilia. Et au moment où il prononça les mots que j'attendais depuis si longtemps, je fis tout mon possible pour rester tranquille et ne pas sauter de joie.

- Qu'est ce que tu fais?

Je me retourna en vitesse pour apercevoir que ce n'était que Tony. Il se rapprocha de moi, en me tendant une petite bouteille d'eau. Je lui fis un grand sourire en acceptant la bouteille.

- Quoi?

- Ça y est! C'est fini !

- Quoi comment ça?

- Ils vont divorcer!

Tony ouvrit grand les yeux.

- Pour si peu?

- Elle lui a dit depuis combien de temps elle le trompait.

- Ah...

Il s'assit dans une des chaises du couloir. Son visage n'affichait aucune expression. Je n'arrivais pas à savoir si il était heureux ou pas.

- Mais, et leur enfant ?

- Je suppose qu'ils ne diront pas à l'agence d'adoption qu'ils se séparent.

À mes mots, ses sourcils se froncèrent.

- Agence d'adoption ?! Ce n'est pas leur enfant?

- Euh... Je ne te l'avais pas dit? Comment crois tu que je les ai rencontré ? Je t'avais bien dit que j'étais assistante sociale ?

- Oui mais...

- Et puis, quoi? Tu ne savais pas que Cécilia est stérile?

La porte s'ouvrit à ce moment là, et Cécilia, les yeux plein de larmes sortit de la chambre. Vu le timing, elle avait entendu ce que je venais de dire. Elle se rapprocha de moi, et en une fraction de seconde elle m'avait giflée. Tony se leva à ce moment-là.

- Cécilia ?!

Sans répondre, elle partit et il la suivit directement, comme le petit chien qu'il était. F*CK. Comment avait elle osé faire ça?! De toute ma vie, on ne m'avait jamais humilié comme ça. Les gens présents me regardaient comme si je sortais d'un film. Je respirai un bon coup, avant d'entrer dans la chambre, en les ignorant.

- Qu'est ce qui s'est passé?

Slye me regardait, inquiet. Cela me faisait plutôt plaisir et me consolait. Elle m'avait giflé, mais moi j'avais son mari. Je me rapprocha alors du lit, où il était toujours assis.

- Elle m'a foutu une gifle, Slye.

- QUOI?

- Je te jure... C'était tellement humiliant...

Je profita de son choc pour me blottir contre son torse. Au début paralysé, il posa ses mains sur mon dos, essayant de me consoler. Le geste était maladroit mais juste le fait d'être là, avec lui suffisait à faire gonfler mon cœur de bonheur.

Du coté de Cécilia

Cette pétasse, comment osait-elle? Ma main me picotait toujours avec la gifle que je lui avais mise mais mon cœur n'était toujours pas apaisé.

- Cécilia !

Derrière moi, Tony essayait toujours de me rattraper. Finalement fatiguée qu'il appelle ainsi mon nom sans cesse, je me suis arrêtée pour lui faire face.

L'amour C'est Toujours Compliqué Où les histoires vivent. Découvrez maintenant