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Qui va à la chasse, perd sa place...

Du côté de Sidiyaya

Quelques jours plus tard.

Quelques semaines se sont écoulées depuis l'annonce du mariage. Je m'étais fait à l'idée d'épouser Alima. Et pour éviter l'humiliation, ces derniers jours, j'avais cherché du travail. Je ne voulais en aucuns cas me marier en étant toujours au chômage. Le père de la fille que je devais épouser, l'ami de papa, voulait me donner le poste qu'il m'avait promis si j'avais épousé sa fille mais je ne voulais pas trop profiter de sa gentillesse. Je voulais être vraiment indépendant.

Et après beaucoup de vadrouille dans tout Bamako, j'avais au final été accepté aux archives de Bamako il y a deux jours et je commençais ce matin.

Alors, j'étais en route vers Hamdallaye.
Heureusement, je n'habitais pas loin.
Il était 7 heures quand je suis arrivé. À l'entrée, une femme m'attendait. Et, oh, quelle femme!

Un teint noir, bien net, une bouche pulpeuse, des yeux de biche. Nous pouvions dire que j'étais devant mon idéal féminin. Je peux vous dire que si je n'avais aucune obligations envers Alima, je lui aurais sauté dessus.

- Bonjour, vous êtes monsieur Sidi ?

Sa voix était d'une douceur...

- Bonjour, oui, c'est moi.

- Suivez moi.

J'avais envie de la suivre partout.

- Je m'appelle Aminata. Je suis celle qui vous guidera tout au long de la journée.

- Enchanté.

Vraiment enchanté.

- De même. Nous allons tout d'abord aller voir le directeur, puis je vous ferais visiter.

- Bien.

Nous arrivâmes devant un bureau. Aminata toqua et suite à une permission, elle entra, moi sur ses talons.

- Bonjour monsieur le Directeur.

- Bonjour Aminata! Comment allez vous?

- Très bien. Je suis venue vous informer que Monsieur Sidi est arrivé.

Je me decalai à droite pour qu'il puisse me voir.

- Bonjour monsieur.

Son regard de posa sur moi et ses yeux m'analysèrent.

- Oh, parfait. Fais lui la visite.

- Bien.

Elle tourna les talons et sortit sans m'attendre.

- Suivez moi.

Pendant près de vingt minutes, Aminata me fut une visite guidée. Elle me présentait chaque étagère, chaque recoin.

- Voilà. Tu sais ce que tu dois faire, archiviste?

- Oui.

- Alors je te laisse. Mais mon bureau est juste là, donc viens en cas de besoin.

- Je n'y manquerai pas.

Tout le reste du temps, j'étais allé voir Aminata à chaque petit problème qui se présentait, jusqu'au moment de la pause.

- Et si on déjeunait ensemble?

Aminata leva les yeux vers moi.

- D'accord.

C'est comme ça que nous nous étions retrouvés dans ce petit restaurant ivoirien, à deux pas du boulot.

- Depuis combien de temps travailles-tu aux archives?

Elle finit de mâcher sa bouchée de riz et me répondit. Elle était polie en plus.

- Deux ans bientôt.

- Ah? Et quel âge as-tu?

- Beau détournement, Sidi. J'ai 23 ans.

- Intéressant. Tu ne me demande pas le mien?

- Dis le si tu le souhaites.

- 23 ans.

- D'accord.

Elle continua à manger comme si de rien n'était. Et plus elle était aussi indifférente, plus je voulais qu'elle tombe sous mon charme.

- Tu es de quelle ethnie Ami ?

- On en est arrivés au point où on se surnomme ?

- Tu m'appelles bien Sidi non ?

- C'est par habitude. On ne croise pas des Sidiyaya partout.

- En attendant tu n'as pas répondu à ma question.

- Je suis peuhl.

- Intéressant. Je me disais bien. Les peuhls sont les plus belles. (À prendre au 323344454e degré hein😂)

- Compliment déguisé ?

- Ah. Qui sait ?

Elle était plutôt intéressante. J'avais l'impression qu'elle entrait de plus en plus dans mon jeu. La suite du repas fut plus animée. Et, vers 13 heures 30, nous sommes retournés travailler.

Durant tout le reste de la journée, ce fut la même rengaine que ce matin. Il y avait-il un métier plus ennuyeux que celui d'archiviste ?  Je ne pense pas. Ma seule source de distraction était ma petite Aminata.

- Est ce que Mademoiselle Diallo est véhiculée ?

Elle ria un peu avant de répondre par la négative.

- Une si velle femme dans la poussière de Bamako, et en plus avec ces histoires de Taxis violeurs ?  Mon éducation ne me permet pas de laisser cela se produire.

- Eh bien, j'habite à Sotuba ACI, monsieur Rafunké.

- Je vous dépose alors.

- J'étais sensée rentrer avec ma collègue qui travaille à la bibliothèque. Ça ne te dérange pas de la prendre aussi ?

Ah. Okay. D'accord.

- Euh... Non.

- Parfait. Je vais la prévenir !

C'était comme ça que je m'étais retrouvé comme vulgaire chauffeur. Car les deux amies s'étaient bien évidemment mises à l'arrière.

Je les ai toutes les deux déposées avant de rentrer chez moi. J'ai remarqué une voiture de plus qui m'était familière devant la maison. Je suis entré après m'être garé et dans le salon, il y avait Alima et sa mère.

C'est à ce moment là que j'ai réalisé que pendant toute la journée, et pendant toutes les actions que j'avais faites, pas une fois je n'avait pensé à Alima. La femme que j'allais épouser dans seulement quelques mois.

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SUITE EXPRESSE 😂

J ne pouvais tout simplement pas vous laisser ainsi alors voilà une petite suite.

J'espère que vous n'allez pas délaisser l'histoire à cause de mon absence et Je vais essayer de négocier avec ma tante

Bises.

L'amour C'est Toujours Compliqué Où les histoires vivent. Découvrez maintenant