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Tony, le retour.

Du côté de Cécilia

Quelques semaines plus tard.

Je venais de sortir de la petite boutique du coin de rue avec Mohadys dans les bras. Il n'y avait plus de couches et c'était trop urgent de le changer alors j'ai acheté de ces couches de qualité un peu douteuse. J'avais pourtant dit à Slye d'en acheter, mais il oubliait à chaque fois.

J'étais donc en route pour rentrer quand on m'interpella.

- Cécilia!

Je me tournai afin de voir mon interlocuteur. Et qui est ce que je vis, assis sur le capot de sa Classe B noire? Tony, qui me souriait.

- Ça fait un bail.

Je soupirai discrètement. Il fallait vraiment que je le vois aujourd'hui? Avec mon fils en plus?

- Laisse moi tranquille Tony.

Il se redressa lentement avant de s'avancer vers moi. Son regard se posa alors sur Moha. Il le points du doigt.

- C'est qui ça?

Je resserrai l'étreinte avec mon fils avant de lui répondre.

- C'est mon enfant.

Tony recula d'un pas. Mon compatriote portugais était un peu choqué. Un air dégoûté collé au visage.

- Eh bah. C'est ce qu'on appelle une grossesse expresse.

Il regarda encore Mohadys, et avança la main pour le toucher, mais je fus plus rapide et je le detournai à la dernière minute.

- Ne le touche pas.

Tony me regarda légèrement surpris.

- Même si tu l'as eu avec un autre, ça reste ton gosse Cécilia. C'est un peu le mien du coup.

- Pardon? Mohadys n'a rien à voir avec toi. Et moi non plus d'ailleurs.

Tony ricanna.

- Excuse moi? On a rien à voir ensemble? Tu oublies tout ce qu'on a vécu? Quand ton mari te jetait pour rentrer chez lui, chaque fois, qui était là? Tu as la mémoire courte.

J'avais l'impression que mes jambes allaient me lâcher d'une minute à l'autre. Pourquoi est ce qu'il fallait qu'il me rappelle les erreurs?

- Tu penses qu'il resterait avec toi s'il découvrait ce que tu faisais derrière son dos?

Non, il n'avait pas le droit de parler de ça ainsi. Comme si ce que j'avais fait était profondément mal. Si Slye ne m'avait pas délaissée, rien de tout ça ne se serait passé

- Je t'interdis de parler de ça comme ça. C'est toi qui m'a dragué, sachant pertinemment que j'étais mariée.

Il souria.

- Sauf que, moi j'étais célibataire. Je n'avais aucuns comptes à rendre. Tu pouvais très bien refuser ma chère... Mais non. Tu étais tellement en manque d'attention que tu m'as laissé t'approcher, tu m'as laissé devenir ton amant. En fait, tu t'es même un peu servi de moi je crois. Parce que vu la façon dont tu me traites à chaque fois qu'il revient, je doute que tu aies été amoureuse de ma personne.

C'était vrai. Certes j'avais ressenti une forte complicité et une forte attirance envers lui, je n'avais jamais vraiment été amoureuse de Tony. Il n'y a vraiment que Slye que j'aime.

- Tu ne répond pas Cécilia? J'ai raison n'est ce pas?

Je soufflai.

- Oui, tu as raison.

- Au moins tu l'assumes. Ne t'en fait pas, je ne dirai rien du tout si c'est ce que tu crains. Au revoir.

Il fit un tour sur lui même avant de repartir à sa voiture.

Du côté de Tony.

Je la regarde. Cet enfant qu'elle porte, ça devrait être le nôtre. Mais Non, Madame était bien trop accro à son type de bas étages.

- Oui, tu as raison.

Ça m'a fait comme un coup de couteau en plein coeur même si je m'attendais à cette réponse.

- Au moins tu l'assumes. Ne t'en fait pas, je ne dirai rien du tout si c'est ce que tu crains. Au revoir.

Je fis un tour sur moi même avant de retourner vers ma voiture et de monter. J'ai attendu que Cécilia disparaisse de mon champ de vision.

- C'est bon, tu peux sortir.

Sa tête pleine de boucles se montra, suivie de son corps fin. Elle me regarda intensément, les yeux pleins d'espoir.

- Alors? Tu as enregistré?

Je soupirai en la regardant. Qu'est ce qu'on ne ferait pas par amour?

- Oui, toute la conversation.

- Tu as réussi à lui faire parler de ça explicitement?

- Ne t'en fait pas, il va y croire.

- Et il sera enfin à moi.

- Et elle sera enfin à moi.

Nous nous regardâmes dans les yeux. C'était vraiment dommage qu'elle soit amoureuse de Slye et moi de Cécilia. Elle était vraiment très jolié cette fille. Pardon, cette femme.

- Quand est ce qu'on met le plan à exécution?

Elle réfléchit pendant quelques secondes.

- Hum, attendons quand même un petit peu.

- Pourquoi?

- On attaquera au moment où ils s'y attendront le moins. On créera quelques petits ennuis pour briser la confiance en attendant.

Je riai.

- Tu es vraiment dangereuse toi. Mieux vaut que je reste dans tes petits papiers.

Elle ria à son tour.

- Tu as intérêt, effectivement.

Cette femme. Mélissa. Il fallait que je me méfie.

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Je n'ai jamais écrit de suite aussi vite. 😭

J'étais très inspirée il faut dire. Et j'espère que ça va durer.








L'amour C'est Toujours Compliqué Où les histoires vivent. Découvrez maintenant