L'amour C'est Toujours Compliqué

18.

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Tout se paie.

Du coté de Sidi.

Après ma légère altercation, j'ai fini par rentrer chez moi. Je me sentais tout de même un peu coupable d'avoir laissé Aminata rentrer toute seule chez elle. En arrivant, comme à peu près tous les soirs depuis quelques temps, j'ai remarqué la voiture des parents de Alima. Ils étaient vraiment présents. Mais ce n'était pas pour autant que je passais plus de temps avec Alima. On se disait bonsoir et après on pouvait ne plus se parler de toute la soirée. J'avais carrément l'impression que nous étions beaucoup plus proche avant l'annonce de ce mariage. On ne trouvait absolument rien à se dire, ou elle était seulement gênée par la présence des parents.

Ce jour là, elle n'était pas dans le salon. Je suis donc monté aller voir dans la chambre d'Aya après avoir salué tout le monde. Elle était là, assise à même le sol, son portfolio ouvert et un stylo entre les doigts. Aya n'était pas là, mais je distinguais un bruit d'eau qui venait de la salle de bain, elle devait sûrement y être.

- Salut.

Elle leva doucement la tête avant de me faire un léger sourire.

- Hey, tu... va bien?

- Et toi?

Elle pouffa légèrement.

- Je déteste les gens qui font ça.

Mes sourcils se froncèrent tous seuls.

- Quoi, ça?

- Sauter la réponse et retourner directement la question.

J'ai quitté l'encadrement de la porte pour la rejoindre, par terre.

- okay, je vais bien Alima. Et toi?

Elle hocha simplement la tête.

- Je vais bien aussi.

Après cela vu qu'un silence occupa la pièce, Alima retourna à son travail. Elle avait l'air vraiment concentrée, et moi je la regardais simplement. Franchement ça serait mentir que de dire que ce silence était gênant. Nous étions juste tranquilles, c'était un moyen comme un autre de passer du temps ensemble. Mais j'ai finalement décidé de mettre fin à ce calme.

- C'est bientôt.

Sans relever la tête, Alima me répondit.

- Oui. Tu as hâte?

- Je ne sais pas trop. Et toi?

- je ne sais pas non plus. Mais je peux dire que j'appréhende beaucoup.

Elle me regardait maintenant dans les yeux et j'ai eu l'impression que cette affirmation cachais une question silencieuse.

- Il n'y a pas de quoi. Je prendrai soin de toi, et je ne te ferais jamais de mal.

Elle s'éclaircit la gorge, et détourna le regard, soudainement gênée. Et c'est ce moment que ma petite sœur a choisi pour venir nous interrompre, uniquement vêtue d'une serviette.

- Sidi! Depuis quand t'es là?

Je me suis levé en entendant sa voix.

- Pas longtemps... Je vais aller me changer.

- oh mais non! Tu peux rester et continuer à discuter avec ta femme hein! Je vais m'habiller ailleurs.

- Arrête, tu gêne Alima. Et puis, je partais.

Sans lui laisser le temps de surenchérir, j'ai pris la porte. Est ce que je fuyais? Oui, totalement. Aya allait faire la commère toute seule avec sa copine. Moi, j'étais beaucoup trop fatigué pour supporter ça.