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Ceci est la version originale du chapitre. Je suis beaucoup trop fatiguée pour le corriger, désolée. En espérant que vous aimerez quand même !

19.
Mais je l'aime.

Du côté de Tony.

Quelques jours plus tard.

C'est elle qui m'a contacté, c'est elle qui m'a contacté, c'est Cécilia qui m'a contacté la première. Je n'ai absolument rien à me reprocher, je n'ai rien fait de mal, j'y vais juste, et on en termine. Mélissa avait raison. Plus tôt on en finirait, mieux ce serait. Pour tout le monde.

Assis devant le miroir de ma chambre d'hôtel, je m'observais. Je ne sentais plus du tout ce plan foireux. Est ce que l'avoir enfin valait tout ça, toutes ces magouilles? J'ai soupiré avant de sortir une chemise simple et un jean et m'habiller.

Est ce que ce que faire ça était la bonne solution ? Il y avait d'autres moyens... Moins brusques? J'ai regardé ma montre. 13h47. Ah, j'allais être en retard. Plus le temps de se poser des questions, il était temps d'y aller.

[...]

- ...

- ...

Cela faisait quelques minutes que nous étions assis l'un en face de l'autre. Évidemment, le temps que nous avions passé sans se voir et la façon dont nous nous étions quittés faisaient partie des causes pour lesquelles il y avait ce blanc mais la cause la plus importante, c'était sans conteste son fils, qu'elle avait mis dans un kangourou, posé sur son buste.
Mon regard était inconsciemment attiré vers lui. Ce petit être qui m'inspirait tant de jalousie, mais aussi un peu de tendresse. Le fils de Céci... Mon fils en quelques sortes. Même s'il y avait cette chose... qui me dérangeait tant. Son teint. Qui trahissaient sans conteste les origines africaines de son père.

Le rire de ma douce brisa le silence. Mes yeux qui étaient fixés sur le bébé, se tournèrent vers elle. Je devais avoir un air interrogateur sur le visage à ce moment là.

- C'est tellement gênant.

Elle ria de plus belle, et tellement fort que je me devais de la suivre. J'avais prévu de la jouer insensible, pour la faire ramer mais je l'aime. Je n'ai juste pas pu rester stoïque. Je l'aime, mais je regrettais déjà ce qui allait se passer.

On s'est calmés après quelques secondes. Elle avait reprit un air sérieux.

- Comment tu vas?

J'ai tourné la tête, évitant son regard pour répondre.

- Ça va.

Elle fit un petit sourire. L'air des humidificateur balaya ses cheveux, détachés aujourd'hui. Le silence revint. Il était d'autant plus pesant car nous étions presque seuls au restaurant ce jour là.

- Pourquoi tu m'a appelé Cécilia ?

- Tu me manques.

Elle l'avait dit comme ça, sans anesthésie. Au fond de moi, la joie voulait exploser. Ce jour était enfin arrivé ? Je ne savais pas comment la jouer. Je voulais la prendre dans mes bras, l'embrasser. Et faire l'homme froid ne ferait que tout retarder car je sais que je vais finir par craquer.

- Tu me manques aussi. Mais... pourquoi tu me le dis  maintenant ? Ça me fait plaisir hein, c'est juste que la dernière fois qu'on s'est vus...

J'ai passé une main sur ma nuque, gêné. Elle a simplement soufflé comme si elle venait de s'en rappeler. Elle a ensuite baissé la tête vers l'enfant et s'est mise à se triturer les ongles.

- Oublie ça s'il te plait. Je me rend compte que je ne t'ai pas vraiment bien traité et j'en suis désolée. Je ne sais pas pour qui je me suis prise à venir là devant toi à espérer qu'on remette le couvert. Je me rend compte à quel point je suis....

- Cécilia.

Au même moment, mon téléphone a vibré dans la poche arrière de mon jean. Un message de Mélissa.

On va entrer. Je me suis garée. Tiens toi prêt. 14h17.

J'ai rapidement rangé mon cellulaire. Putain, je fais quoi?

- ... Tony je me rend compte à quel point je suis égoïste. Je ne sais même pas pourquoi je suis venue. Je devrais être chez moi avec mon mari au lieu de rester là à te faire du mal pour rien...

Attendez... quoi? Je me suis levé à la seconde. Et, elle a fait de même, assez surprise. Comment... Pouvait elle? Et moi qui pensais que... Je n'arrivais pas à croire que malgré tout, elle arrivait à me la faire à l'envers. Encore. À me faire espérer puis abandonner. Mais cela n'arrivera plus. Je l'ai alors coupée

- Accorde moi au moins un baiser d'adieu.

- Qu...?

J'ai rapidement fait le tour de la table avant de me saisir d'elle et de l'embrasser, ignorant presque l'enfant entre nous.

Du côté de Slye.

Mélissa, toute souriante me tirait à l'intérieur du café. Elle m'avait fait prendre le reste de ma journée, de force. Mais ce n'était pas comme si ça me déplaisait de flâner comme ça en compagnie d'une bonne amie. Mais il fallait que je me reprenne, et travaille avec deux fois plus de sérieux parce que j'ai terminé mon congé il y a à peine une semaine et demi. Alors, je profite de cette dernière liberté que je m'accorde.

- Oh mon Dieu.

Perdu dans mes pensées, je suis directement revenu sur terre et j'ai regardé Mélissa, sourcils froncés.

- Quoi?

- Slye, ne regarde pas.

Mes sourcils se sont encore plus froncés en voyant sa mine inquiète. Qu'est ce qui se passait? En un clin d'oeil, mes yeux firent le tour de la bâtisse, et ce que je vis, je ne l'oublierais jamais.

Ma femme, qui embrassait un homme inconnu au bataillon.

La sensation que j'ai ressentie, je ne saurais la décrire. J'avais l'impression que tout l'oxygène de l'univers était aspiré loin de mon être, et mon coeur qui battait la chamade tout en se resserrant n'arrangeait rien.

- SLYE?!

Les voix se faisaient de plus en plus lointaines et ma vision se faisait floue. Mais j'eu le temps de voir les deux amants se tourner en entendant Mélissa crier, puis venir vers moi, pendant que je perdais peu à peu connaissance.

- Je divorce.

Ce fut la dernière chose que je dit avant le trou noir.

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On est sur le point de passer un cap dans l'histoire, et je crois que je vais bientôt l'achever !

À bientôt pour la suite! Mais surtout bonne et heureuse année à vous!

L'amour C'est Toujours Compliqué Où les histoires vivent. Découvrez maintenant