kylian mbappé
paris xvi, 1h« c'est la mienne »
_______________________j'aurais dû prendre plus au sérieux mon père quand il me disait que la jeunesse c'est comme une rose qui fane ou une citation du genre, parce que la manière dont la vieillesse nous a rattrapé moi et les gars reste quand même incroyable.
après avoir battu ses salopes de marseillais, la victoire nous a tellement hypé qu'on est tous parti fêter ça en boîte. on a à peine bu trois verres et dansé une dizaine de minutes qu'on était déjà k.o, c'est la première fois que ça nous arrive.
- j'ai passé des superbes soirées avec vous les gars, dit marco à mes côtés, mais j'crois qu'on a dépassé l'âge de tout ça.
- j'suis totalement d'accord, ajoute neymar.
- mais non, dit leandro complètement bourré, c'est à cause du match qu'on est fatigués.
- puta marseille, lâche angel.
on trouve même pas la force de rire, on est trop mort pour ça.
je regarde les gens danser et faire la fête autour de nous. c'est vrai qu'ils ont la tête de personne venant d'avoir dix-huit ans ou un peu plus, ça confirme clairement qu'on a plus notre place ici.
et qu'il est peut être temps de se marier et de fonder une famille.
tout ça me rappelle que je dois attraper ethan et lui régler son compte à ce gosse, j'ai pas eu le temps de lui parler cette semaine.
- on rentre ? me demande presnel.
- ouais, je dis en m'étirant.
les gars décident eux aussi de rentrer et nous sortons de la boite ensemble. on les salut puis je pars de mon côté avec presnel, direction la voiture garée un peu plus loin.
on parle de l'anniversaire de kahil qui approchait et du fait qu'il fallait aussi acheter un cadeau à kamiya, sa dernière fille de deux ans, parce que non seulement cette petite a hérité de la folie de son père mais aussi du seum de sa mère.
- faut lui acheter un déguisement de fée, il dit, depuis elle-
il se fait couper par des voix. on s'arrête en fronçant les sourcils et regardons autour de nous. je remarque dans une petite ruelle un gars en train de tenir violement une fille par le poignet.