Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
« comme si de rien était » ______________________
j'ai toujours dit que paris était beaucoup plus beau la nuit, et la vue sur la capitale endormie que j'ai de mon balcon ne fait que confirmer mes dires.
on est rentrés depuis une dizaine de minutes. presnel s'est endormi comme un gros porc sur le canapé et kendra est directement allée dans la salle de bain.
j'en ai profité pour m'éclipser un moment et faire le vide dans ma tête. cette soirée a de loin été de tout repos.
j'entends la porte de la baie vitrée s'ouvrir. je me retourne et vois kendra la refermer derrière elle, la trousse à pharmacie au bras.
elle s'assoit sur le fauteuil d'extérieur et sort un tas de produit qu'elle pose sur la table basse.
elle lève le regard vers moi puis esquisse un faible sourire en me faisant signe de m'asseoir sur le fauteuil d'en face, ce que je fais sans protester.
elle ouvre la bouteille d'alcool et en renverse une petite quantité sur une compresse.
j'ai les yeux rivés sur elle. chacun de ses faits et gestes captivent toute mon attention, c'est fou comme elle rend des actions bêtes aussi fascinantes.
elle lève les yeux et me sourit légèrement en attrapant avec toute la douceur du monde mon visage en coupe.
ahah, t'as frissonné.
j'ai juste froid, prends pas la confiance.
- ça va piquer un peu, elle dit doucement.
j'acquiesce d'un mouvement de tête même si j'ai pas réellement prêté attention à ce qu'elle disait.
l'entente de sa voix me rechauffait le coeur, et j'étais bien trop occupé à la détailler que même les picotements que provoquaient la compresse d'alcool sur ma joue ne me faisait même pas grimacer.
la manière dont elle s'est encore plus embellie avec le temps me rend ouf.
son teint est devenu limite plus matte que le mien, ses cheveux lui arrivent maintenant au milieu du dos et elle les a laissé bouclés comme je les aime. sa robe en satin jaune me fait des putains d'appels de phare pour que je la désappe. elle me fait complètement craquer.
sentant sûrement mon regard sur elle, elle lève ses beaux yeux vers les miens quelques secondes puis se tourne pour prendre une autre compresse.
- t'étais où pendant ces trois ans ? je demande après un interminable silence.
- au portugal, elle répond simplement.
elle reprend mon visage en coupe et tapote délicatement ma joue avec la compresse.
j'suis surpris par l'aisance de sa réponse. c'est peut être parce qu'il est tard, qu'on a passé une soirée mouvementée et qu'on est fatigués qu'elle a répondu sans aucune animosité ni reproche.
parce que je suis persuadé que même les personnes les plus calmes et compréhensives du monde auraient pété une crise sur moi après l'acte lâche et égoïste que j'ai commis, mais pas elle, et sa réaction m'intringue encore plus.
- tu m'en veux ? je dis en la fixant.
elle hausse les épaules, toujours aussi concentrée sur ce qu'elle faisait puis dit :
- à part le fait que tu m'ai laissé comme une merde, non, elle répond, tu voulais juste te protéger, je comprends.
je ne réponds pas et fixe un point derrière elle. sa première remarque m'a piquée dans le mille et me prouve encore une fois que j'ai merdé sur toute la ligne dans cette histoire.
- tu sais pas comment je regrette d'être parti, je dis, je m'excuse pour tout ce que t'as dû endurer en trois ans.
- c'est pas grave, elle souffle doucement, il va bien mason ?
mes sourcils s'haussent. je sais qu'elle est empathique à mort et qu'elle n'aime pas enfoncer les gens même quand ils l'ont blessé mais là c'est limite du déni, et si elle est dans cet état aujourd'hui c'est totalement de ma faute.
- arrête de faire comme si de rien était kendra, je lui dis, je sais que je t'ai fait du mal et que t'en souffres encore, tu peux me le dire, j'en suis conscient.
je penche la tête à la recherche de son regard qu'elle fuit. j'abaisse sa main qui soutenait ma joue et de la mienne, attrape son menton pour la forcer à me regarder. ses yeux brillent dans ma rétine.
- une jolie femme comme toi ne doit pas verser de larmes pour un gars comme moi, d'accord ?
elle mord doucement sa lèvre et hoche lentement la tête.
- je sais que j'ai agis comme une merde, j'aurais pas dû prendre de décision à chaud, j'suis parti en pensant à moi et à mon fils en me persuadant que c'était aussi une bonne chose pour toi et brams. mais je me suis trompé, je dis, et aujourd'hui quand je regarde les conséquences de mes actes, j'vois qu'y'a rien de positif.
j'essuie la larme qui s'échappe de son oeil.
- je suis désolé mon bébé, je reprends doucement, pardonne-moi, je voulais pas que ça se finisse mal, je te le jure.
sa lèvre se met à trembler et je l'attrape par la taille pour la poser sur moi avant de la serrer dans mes bras.
je m'en veux tellement d'avoir fait souffrir une personne au coeur pur comme le sien, qui demandait seulement d'être aimé et traité à sa juste valeur, mais toutes les décisions et choix que j'ai fait donne l'impression qu'au contraire, je ne la considère pas et que je ne lui porte aucune affection.
ma main fait des vas et viens entre son épaule et le bas de son dos tandis que ses larmes coulent sur la mienne et que ses bras encerclent ma nuque.
elle se redresse lentement et passe sa main sous ses yeux avant de demander :
- tu m'aimes toujours, hm ? elle dit à demie voix.
- y'a que toi que j'aime et que j'aimerai toujours, je dis en glissant mes mains sur ses fesses, n'en doute jamais.
ses lèvres se posent sur les miennes à la fin de ma phrase et dans mon ventre c'était comme si un feu d'artifice avait lieu tellement ses lèvres m'avaient manquées.
on s'embrasse d'abord tendrement puis nos langues se mêlent à la partie, mettant golden boy et moi dans tous nos états.
après avoir remonté sa robe pour toucher ses fesses, je l'attrape par les cuisses et me rends dans la chambre la plus proche pour continuer nos ébats.
elle m'a tellement manqué.
••••••••• désolée pour le retard, je suis débordée en ce moment bref, demain c'est mon anniversaire eheh talya
