soixante-dix.

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kylian mbappé
paris vi, 22h

« spéciale »_______________

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« spéciale »
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on venait tout juste de finir de dîner, et malgré qu'aline s'y était opposée, j'aidais khalil à débarrasser la table.

après m'être présenté en tant que futur beau fils à monsieur mendes qui est resté surpris face à mes mots, on est finalement allés manger.

pendant tout le repas il était silencieux. des fois je sentais son regard sur moi quand je parlais, mais au delà de ça il n'a pas décroché un mot.

je questionnais kendra du regard mais elle m'assurait que c'était rien alors j'ai pas trop calculé.

je ramène les derniers verres à aline et khalil dans la cuisine puis aide ce dernier à essuyer la vaisselle tandis que sa mère faisait celle-ci.

- merci pour le dîner, je dis, c'était super bon.

- y'a pas de soucis kylian, me sourit aline, tu reviens quand tu veux.

j'acquiesce d'un petit sourire puis range l'assiette que khalil me tend.

- j'crois que papa boude depuis le ''votre futur beau fils'', rigole l'adolescent, il était pas prêt à entendre les termes, miskine.

- raconte pas n'importe quoi, lui dit aline avant de se tourner vers moi, il est juste réservé et pas très bavard, mais il est pas méchant.

- ça change rien au fait qu'il boude, lâche khalil, mort de rire.

il réussi à m'arracher un rire alors que sa mère lui tire l'oreille avant de le chasser de la cuisine.

- ce petit me rend folle, elle dit en reprenant sa vaisselle.

un petit blanc s'installe. j'essuie la vaisselle qu'elle me tend et la range dans les placards.

- je pense que tu devrais lui parler, me dit soudainement aline, depuis l'histoire avec son ex il a un peu de mal surtout qu'on était au courant de rien, il a besoin d'être rassuré, tu comprends ?

j'hoche la tête pour seule réponse puis elle ajoute :

- et vu que t'as ''dit les termes'' dès le début comme dirait khalil, ça doit l'effrayer que tu prennes sa place.

- j'vais pas lui voler sa fille, je réponds simplement.

- c'est l'impression qu'il a, elle réplique doucement, tu comprendras quand t'auras une fille.

elle essuie le plan de travail. je la regarde faire silencieusement puis quelques secondes après, la préviens que j'y vais.

je retourne au salon et y retrouve kendra et ses frères en train de rire sur le canapé. quand elle me remarque, un sourire se dessine sur ses lèvres que je lui rends, avant de lui montrer d'un signe de tête son père sur le balcon.

« vas-y » j'arrive à lire sur ses lèvres.

je me dirige alors vers la grande baie vitrée et l'ouvre doucement. george se tourne vers moi tandis que je referme la vitre derrière moi.

il me tourne le dos et fixe la lignée de lumière dorées des lampadaires entourant le petit parc juste en bas.

je glisse mes mains dans mes poches et avance lentement jusqu'à la rembarre.

on reste dans cette position un long moment à admirer la vue face à nous, dans le silence.

- je pensais pas qu'en l'envoyant chez toi on en serait là, il dit soudainement.

un rictus se fend sur mes lèvres.

- moi non plus... mais j'regrette pas.

un petit silence s'installe.

- j'm'excuse si j'vous ai brusqué tout à l'heure, je reprends en tournant la tête vers lui, c'est votre fille, j'comprends que ce soit pas facile pour vous.

j'aperçois un sourire aux coins de ses lèvres puis il se tourne entièrement vers moi.

c'est à ce moment que je remarque que c'est le portrait craché de kendra. entre eux non seulement il n'y a pas qu'une ressemblance physique, mais aussi de personnalité.

ils dégagent une énergie que je ne saurais décrire, quelque chose qui aux premiers abords peut intimider puis avec le temps impressionne toujours mais reste agréable à ressentir.

le calme, la paix, la douceur et la confiance se lit dans leurs yeux, et il y a quatre ans et toujours à l'heure d'aujourd'hui, c'est ce qui me manquait pour être épanoui.

- ne t'excuse pas, il répond, c'est normal de vouloir s'imposer quand on sait ce qu'on veut... je pensais juste pas que ce moment arriverait aussi tôt, et qu'elle serait autant sûre de son choix.

il me détaille de la tête aux pieds. son regard s'arrête sur mon poignet droit, où une chaîne en argent est accrochée. il sourit.

- c'est elle qui te l'a offerte ? il demande en désignant la chaîne.

- ouais, dis-je en passant les doigts sur celle-ci, elle a bon goût.

il acquiesce silencieusement, toujours son sourire aux coins des lèvres.

- elle t'a raconté l'histoire de cette chaîne ? il reprend alors que je réponds par la négative, elle était à moi jusqu'à ce que je lui offre à ses dix huit ans. je lui ai dit que le jour où elle trouverait un homme fait pour elle, elle lui mettrait au poignet et me le présenterait. et que si la chaîne est à sa main droite, c'est que c'est le bon.

je fixe la chaîne autour de mon poignet et souris instinctivement. j'étais pas au courant.

- tu dois vraiment être spéciale pour qu'elle te choisisse, il ajoute, elle t'aime beaucoup, tu sais ?

j'hoche doucement la tête.

- c'est aussi mon cas, je réponds, j'prendrais soin d'elle, vous pouvez être tranquille. j'suis pas là pour jouer ou lui briser le coeur, j'ai trop donné pour tout foirer.

- on est d'accord là-dessus, il rit légèrement, on refait les présentations ?

je lui tends ma main avec un sourire sincère puis dit :

- kylian mbappé, votre futur gendre.

il attrape ma main et la serre d'une poignée amicale avant de sourire :

- george mendes, votre futur beau père.

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talya

911 • kylian mbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant