kylian mbappé
paris xvi, 18h« mon frère »
______________________je claquais la portière du 4x4 et m'avançais à grands pas vers l'immeuble de brice où j'étais sûr de retrouver ce bâtard de brams.
sur le chemin ma haine et ma colère ne faisaient qu'augmenter. il y allait avoir du sang, c'était sûr.
j'appuie sur la sonnette sans retirer mon doigt du bouton tout en tapant nerveusement du pied.
j'entends le barber râler derrière la porte puis celle-ci s'ouvrir.
- ça va pas de sonner comme-
je ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase que je le bouscule et entre dans le salon où je retrouve nella et ce fils de pute qui fumait un splif sur le canapé.
- pourquoi t'as une tête énervé comme ça frérot ? il demande.
ni une, ni deux, mon poing vient écraser son visage puis les coups s'enchaînent plus violemment les uns que les autres sous les cris de nella.
je voulais juste en finir, déverser ma haine sur lui parce que ce qu'il m'avait fait me faisait mal.
trop mal.
- kylian arrête toi ! crie brice en m'attrapant le bras.
je m'exécute en calmant ma respiration devenue saccadée alors que le guinéen grimaçait de douleur.
- il t'arrive quoi là ? demande brice.
- il a couché avec milica, je souffle.
- ...quoi ?
- j'ai retrouvé son t-shirt chez elle, tu sais celui qu'il cherchait quand on était à mahé.
ma respiration était redevenue normale mais mon coeur lui, ressentait une énorme douleur à l'intérieur.
je ne quittais pas brams des yeux qui dégoulinait de sang et qui n'osait même pas me regarder dans les yeux.
- je veux pas savoir comment ça s'est passé, ni comment s'est arrivé. je veux juste comprendre pourquoi.
j'étais devenu tellement calme d'un coup que nella a posé sa main sur mon avant bras pour m'empêcher de faire ne serait-ce qu'un petit geste. mais je ne voulais plus me battre. la haine avait fait place à la tristesse.
- peut être que je tenais pas à elle, que je la considérais pas et que je savais qu'elle était que de passage dans ma vie mais t'avais aucune raison de me la mettre à l'envers comme ça. tu savais très bien ce que t'avais fait mais tu parlais et rigolais avec moi comme si de rien était.
il ne répond rien mais me regardait quand même, la mâchoire serrée.
- putain brams t'étais censé être mon frère, je sens ma voix dérailler.
je passe mes mains sur mon crâne en levant les yeux vers le plafond comme si je réalisais vraiment ce qu'il se passait.
je me sentais baisé, trahi, blessé, presque mort.
si c'était un gars quelconque je lui aurais simplement cassé la gueule et puis basta mais là c'est mon frère. on se connaît depuis le berceau, nos mères sont amies, on allait à la même école, on était tout le temps collé l'un à l'autre comme des frères siamois, tellement que pour nous séparer ça finissait en larme putain.
on faisait qu'un, lui et moi.
- j'suis désolé kylian, il dit doucement, w'Allah.
je baissais les yeux vers lui. son regard était vide et vitreux, comme le mien avant que je me barre précipitamment de l'appartement.
on avait tout vécu ensemble, tout. on s'était fait des promesses avec lui et bilel quand on était encore des gamins, on avait des rêves, des projets, des objectifs et même des pactes ensemble.
que tout ça parte en fumée pour une histoire de cul et une meuf qui n'en vaut même pas la peine me tue davantage.
« rien ne nous séparera, même pas nos futures femmes »
c'est ce qu'on avait gravé sur le tronc d'un des plus grands arbres du city, à bondy.
et puis merde.
je conduisais comme un fou jusqu'à chez moi. je voulais pas qu'on me voit ou me reconnaisse dans cet état mais sur ce coup c'était mort. le gros noeud rouge qui était toujours sur le capot de la voiture attirait l'attention de tous mais blc, c'est le cadet de mes soucis.
je jouais le mec énervé en bousculant certaines personnes sur mon passage pour rejoindre mon appartement mais mon masque tombe rapidement et laisse place à une explosion de sentiments indescriptibles quand je l'ai vu sur mon palier.
mon coeur prend un rythme de battement irrégulier et mes mains deviennent rapidement moites.
- hey, elle dit doucement, un faible sourire aux lèvres.
je sais pas si c'est le relâchement de tout ce qu'il s'est passé ou le soulagement et la sensation d'être apaisé et comblé de la revoir, mais une larme s'écrase sur ma joue retroussée à cause du mini sourire qui trahit mes lèvres
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j'ai mis toute ma vie dans ce chapitre, j'espère qu'il vous a plu
par contre pour les jours de publications j'vous promets rien parce qu'avec mon emploi du temps c'est chaud
talya