Randy - Nom d'amour

Printemps triste

Andy:

    Je fronce des sourcils sentant des lèvres se poser dans mon cou, Ryan. J'ouvre les yeux et souris voyant le brun au près de moi: ce n'était pas un rêve j'avais pensé comme par peur que toute cette histoire ne soit que le vulgaire fruit de mon imagination.

-bien dormi ? Me demande Ryan.

- Je n'ai jamais aussi bien dormi de toute ma vie.

    Le sourire de Rye s'agrandit, il vient au dessus de moi et m'embrasse de nouveau. Je plonge mes mains dans ses cheveux et prolonge notre baiser passionné, c'était donc ça le bonheur ? Se réveiller dans les bras de la personne qu'on aime sans avoir peur de quoi que ce soit ?
    Rye était maintenant assis sur moi, on ne faisait rien. On se regardait juste dans les yeux savourant encore le fait d'être à deux, on avait tant galéré a être heureux que on voulait profiter de chaque seconde car tout est éphémère.

'- Je suis heureux.' Dit Rye.

    Surpris, je ris. Il me regarde d'un air interrogateur ne comprenant sûrement pas pourquoi je rigole alors qu'il est très sérieux:

'- je ne rigole pas Andy, je suis heureux' dit il en faisant la moue.

'- Mais moi aussi ne tant fait pas'

'- Je sais, mais lorsqu'on va revenir au lycée, dès qu'on sera face au monde que va t'on faire ? Nous sommes deux âmes perdus contre le reste du monde. Mais la pureté de ton âme ne va pas survivre face à la cruauté de ce monde Andy'

     Je me relève pour lui faire face - j'étais depuis le début toujours allongé-, Rye affichait une mine inquiète je ne l'avais jamais vu dans cet état. Je découvrais une nouvelle facette de Rye celle d'un petit enfant qui avait juste la trouille, mais après tout est-ce que je le connaissais vraiment ?

'- Tu as peur que tout change ?'

'- J'ai peur que le monde détruise notre amour, l'humain est si doué pour détruire tout ce qu'il y a de si beau. Je ne veux pas qu'il fasse la même chose avec nous.'

'- Rye après tout ce qu'on a vécu je pense qu'il est impossible de détruire ce qu'il y a entre nous. Et même si dans les pires des cas ils y arrivent, si on se quitte. Ça ne changera pas qu'on a connu tout ça, qu'on a vécu un putain de compte de fée et ça personne ne pourra le détruire, on s'aimera et ça pour toujours comme un amour éternel.'

    Il sourit l'air pensif. L'amour éternel c'est quelques chose qu'on rêve tous: aimer une personne jusqu'à notre dernier souffle.

'- Andy, partons. Allons loin du monde vivre notre amour éternel, vivons notre compte de fée loin de la population: juste nous deux contre le reste du monde. On peut partir à la montagne trouver une maison en pleins milieu d'une prairie !'

'- Tu veux fuir?'

'- Non, je veux être avec toi.'

     Je souris et l'embrasse tendrement, ce n'est qu'une idée stupide certes mais l'idée de fuir avec Rye ne me déplaît pas tant que ça.

     

     Finalement j'ai passé la journée dans les bras de Rye à parler de comment pourrait être notre futur dans cette prairie déserte. Et le lendemain quand on est allé en cours main dans la main personne n'a rien dit comme si c'était une évidence. Rye a mangé avec Mikey, Sophie, brook et moi toute la semaine. Il est venu accompagné par un certain jack qui était en réalité le fameux 'beau brun' de Brooklyn.

     On se rejoignait à chaque récré et chaque midi, je passais mon temps avec Ryan et c'était la raison de mon bonheur. Bien évidement on recevait quelques remarques sur notre couple et plusieurs insultes mais Rye les mettait toujours à leurs place.

    Je me sentais vivant comme si toute ma vie j'étais en apnée et là je respirais enfin. Mais les semaines passaient et le comportement de Rye divaguait, par moment je ne le reconnaissais plus. Ça lui arrivait de ne pas venir pendant plusieurs jours et de revenir comme une fleur comme si il n'était jamais parti.

« - il est comme ça » M'avait dit Jack.

     Mais je n'ai jamais compris ce qu'il voulait dire par 'comme ça'. C'est peut-être le genre de garçon qui s'éloigne de la société, comme si le monde l'étouffait et qu'il avait le besoins d'être seul pour respirer. Il est différent du monde et c'est ce qu'il en fait sa beauté.

    Quand je l'ai rencontré je ne me serais pas douté que toute ses crises, ses changements d'humeur et sa colère avait une raison. J'aime un garçon qui est une bombe, chaque émotions alimente cette bombe jusqu'à ce qu'elle explose. Et j'aurais du me douter que dans tout ce chaos j'allais être touché moi aussi, que notre amour ne me servait pas d'immunité.

    C'est quand le printemps a pointé son nez que la fleur de notre amour s'est finalement fané. Il est parti emportant une partie de moi avec lui, pourtant la marque n'a jamais cessé de briller chaque jour me donnant de l'espoir. Je m'accrochais à un nom, une identité d'une personne que finalement je ne connaissais pas vraiment.

    J'ai espéré chaque jour, pleurant et suppliant le bon dieu de me le ramener ou au moins de m'expliquer. Je voulais comprendre pourquoi, pourquoi est-ce qu'il était parti, est-ce qu'il y avait une raison ? Est-ce que finalement il ne croyait plus à notre amour éternel ? Était il parti dans cette prairie tout seul ? Je n'ai jamais su.

     Finalement, le temps a coulé et les larmes se sont stoppaient. Je ne pleurais plus que de l'intérieur afin de noyer nos souvenirs. Je n'avais plus d'espoir, il s'était envolé un peu comme lui.

    Et finalement il est revenu, un jour sans réel signification, un jour qui n'avait rien de particulier, c'était juste une journée banale pour un garçon tout sauf banale. il est venu me disant des mots sans sens, des mots qui ne rimaient à rien simplement pour me dire «je reviendrai ».

    Puis il est parti. Et dans son absence j'ai compris: je ne voulais plus de lui, je veux plus de lui et de ses messages, ses mensonges. Je veux qu'il disparaisse comme il est apparu. Je ne veux plus de lui. Car après mensonge et trahison, après conversation et confession il est parti. Il est parti me laissant m'auto détruire avec comme seule arme: mes souvenirs, nos souvenirs.

C'est bientôt la fin de l'histoire plus que 2 chapitres les gars