Merci l'ascenseur partie 1

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Entouré par des cinquantaines de dossiers, j'essayais de me dépêcher le plus possible, afin de terminer le plus vite possible. Mais quand on a une patronne, qui s'apparente plus à une sorcière et qui vous donne tout son sale boulot, ce n'est pas facile. Mais bon, j'ai appris à faire avec. Cette démone de Minerva a pour deuxième passion celle de me pourrir la vie, la première étant le PDG de la boîte dans laquelle je bosse, car oui, je travaillais dans une des plus grandes boîtes d'édition du royaume de Fiore. À la base, je voulais rentrer comme illustratrice, sauf que je n'ai jamais eu une très grande confiance en moi, et je n'ai jamais osé passer l'entretien. Et puis il ne proposait pas de poste. Certes, on m'a dit qu'il fallait demander, mais ne voulant pas m'imposer, j'ai préféré répondre à la demande de secrétaire. Si j'avais su à l'époque que ce serait sous ce monstre, je ne l'aurais peut-être pas fait. Mais j'avais un loyer à payer, même si je vivais en collocation. Alors je l'avais pris et malgré le fait que je vivais un véritable enfer, je supportais.

D'ailleurs en parlant de la sorcière, la voici, qui arrive. Sans même me jeter un regard, elle s'avança vers une de ses admiratrices, pour se vanter. Et c'était toujours le même récit, aujourd'hui le grand patron venait la voir. Je ne pus m'empêcher de moufter, c'était d'un ridicule. Je voyais bien qu'il n'en avait rien à faire d'elle. Même si notre patron était un coureur de jupons, d'après ce que j'avais cru comprendre. Le genre de type hautain, se croyant très certainement au-dessus des autres et jetant les filles comme de veille chaussette. Bien sûr, ce n'était que supposition, mais sa manière d'être me le laissait penser et puis j'en ai connu des hommes de ce genre et de cette envergure. Ça devait être pour ça que je n'avais pas d'amis dans la boîte. En plus de voir clairement dans la plupart d'entre eux, qui étaient tous des hypocrites, et par conséquent de ne pas les adorer, je n'étais pas aussi bien habillée qu'eux également. De toute manière, j'avais mieux à faire que de mettre tout mon argent dans les habits. Du coup, j'étais le fantôme de la boîte, mal aimé.

Le ding, de l'ascenseur me fit sortir de mes pensées. Je relevais la tête pour voir Natsu Dragnir, le grand PDG, le fameux. Celui que toutes les filles voulaient et plus que tout, cette sorcière de Minerva. Sous prétexte qu'elle détenait un poste, un minimum important, bon ok très important, vu que c'est elle qui corrigeait les livres, avant leur édition. Elle croyait que si le PDG venait si souvent la voir, c'est parce qu'elle lui plaisait. Sauf que non, c'était juste parce qu'il venait chercher les livres, ou voir leur avancement, ayant des délais à tenir. Comment je savais qu'il n'en avait certainement rien à faire ? Tout simplement parce que si jamais, elle l'avait eu dans son pieu, tout le monde serait au courant. Je soupirais donc, me remettant au travail, pendant qu'elle accourait avec toutes les filles de l'étage piaillant sur sa beauté, son charisme... Pitié, j'avais envie de vomir, entouré par tant de cruches. Soufflant de désespoir face à tant de bêtise, je fus dérangée par ma chère patronne, qui voulait me voir, dossier en main.

Je me levais, résignée. Le dossier du futur écrivain en main, puisque c'est moi qui devais me charger de les contacter, de remplir les formulaires... Enfin bref, je me rendais dans le bureau, et la première chose que je vis, fut les yeux onyx, insondable du PDG. Même si je n'éprouvais pas une très grande sympathie pour lui au vu de son attitude, je devais bien avouer qu'il était à tomber par terre. Des cheveux roses en pétard, des yeux verts onyx et un corps de Dieu grec, mais bon, il me fallait plus que ça à moi. Ce qui comptait avant tout, c'était le mental. Je fis donc abstraction de son regard transperçant, donnant le dossier à Minerva. Repartant à mes occupations de l'autre côté. Bossant jusqu'à pas d'heure. À vrai dire, j'étais la dernière à partir, même mon chef était parti depuis longtemps. En fait, à partir du moment où Natsu Dragnir avait quitté son bureau, et sans lui proposer d'invitation, je précise. Je ris à cette pensée. Avant de voir l'heure, et de me décider à partir.

Recueil One Shot NaluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant