Envers et contre tout (suite envers et contre tous)

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Je m'ennuyais, mais alors vraiment. À vrai dire, je m'étais rarement autant ennuyé. Aussi quelle idée de venir dans une bibliothèque ? Les livres ce n'étaient vraiment pas pour moi. Je laissais ça à Lucy avec joie, à son grand désespoir. J'avoue que ce n'était pas très sympa de la laisser chercher seule des informations alors qu'elle a été la seule à prendre ma défense et à me suivre. Quand je pense que j'avais voulu la laisser derrière moi encore une fois. Quel abruti ! Comme si j'avais pu. Elle m'avait tellement manqué en une année, je n'aurais jamais pensé qu'elle me manquerait autant, d'ailleurs c'est uniquement pendant cette période que j'avais remarqué à quel point elle comptait pour moi. Certes, je savais que Lucy occupait une grande place dans mon cœur, mais trop naïf pour comprendre de quoi il en retournait exactement, j'avais compris mes sentiments pour elle bien après. Sentiment qui s'était amplifié depuis que je l'avais retrouvé, elle était devenue tellement belle. Bien qu'elle le soit déjà avant. Je pense que je n'aurais pas supporté de la voir s'allier aux autres, me traitant de monstre. Bien que ce soit le cas.

Je soupirais lasse, m'affalant sur l'une des nombreuses tables de l'immense bibliothèque de Crocus. Franchement, quelle idée de chercher des informations sur E.N.D. dans des bouquins ? Qu'est-ce qu'elle espérait ? Que Zeleph avait laissé tout un manuel, expliquant le pourquoi du comment, et surtout expliquant pourquoi moi j'étais ce démon ? Je n'arrivais toujours pas à comprendre comment cela était possible d'ailleurs. J'étais né et avais grandi tout à fait normalement et tout ce passé très bien jusqu'à ce Zeleph apparaisse, ainsi que cette foutue marque sur mon bras. Marque qui m'avait fait perdre tous mes amis. Quand je pense à tout le mal que je me suis donné pour les retrouver et ce que j'ai comme retour. Pourtant, tout au fond je savais qu'ils avaient raison, j'aurais sûrement réagi pareil. J'étais un démon et personne ne savait de quoi j'étais capable, pas même moi. C'est pour cela qu'après l'avoir découvert et assimilé bien que ce fût difficile, j'ai souhaité partir. Sauf que rien ne s'était passé comme prévu et désormais j'étais seul, avec heureusement pour moi un ange, et bien sûr Happy.

Quelque temps plus tard, je sentis une douce caresse dans mes cheveux. Grognant, j'ouvris difficilement les yeux, pour voir en face de moi Lucy, tenant Happy endormi au creux de ses bras, sa main passant dans mes cheveux pour me réveiller. Savourant ce contact si rare, je refermais les yeux, espérant qu'elle continue, sauf qu'elle m'avait vu ouvrir les yeux et se stoppa, signalant qu'on devrait y aller. Je me relevais alors, constatant que la nuit aller tomber. J'avais dormi aussi longtemps ? Ma foi, je sortis tout sourire, heureux de ne pas avoir était réveillé par un coup de pied habituel, je rejoins rapidement Lucy la remerciant. Intriguer, elle me sourit, réchauffant mon cœur. On décida de s'arrêter dans un hôtel pour la nuit. Bien sûr, elle prit deux chambres, bien qu'elle sache pertinemment que j'allais la rejoindre dans la nuit. Des fois, je me demandais si elle n'était pas un peu idiote, ou alors c'est parce qu'elle avait espoir que j'arrête de m'incruster, mais il en était strictement hors de question ! J'aimais trop dormir avec elle pour ça, en plus pendant un an, je n'avais pas pu le faire alors... Espérant secrètement que personne d'autre n'avait eu ce privilège. Heureusement pour moi et pour cette personne, ça ne fut jamais le cas. Merci, Happy, pour l'information !

Ce fut donc sous les exclamations d'un réveil plus qu'agitait qu'on reprit notre route. Ne sachant exactement où chercher, on décidait de se rendre là où Tartaros avait siégé. Me plaignant du mal de crâne qu'elle m'avait causé, je me tus rapidement quand elle me menaça de recommencer. Je vous jure pire qu'Erza des fois. À se demander si je n'étais pas maso. Puis en la voyant parler gaîment avec Happy, je me rappelais qu'elle possédait aussi une très grande douceur, qui m'a tout de suite plus chez elle. Souriant bêtement, je les rejoins. Et alors que l'on parlait, je me stoppais, sentant une odeur étrange. Alerter par mon comportement, mes compagnons se stoppaient. Je leur fis alors signe de se rapprocher de moi, quelqu'un arriver et il ne semblait pas très amical. Effectivement, il ne le fut pas. Un vulgaire mage de pacotille nous attaquant espérant nous voler. La bonne blague, je fonçais tête baissée souhaitant me débarrasser de lui au plus vite. Sauf que je ne fis pas attention aux alentours et créai un véritable éboulement, ma force ayant considérablement augmenté. Choqué par ma propre puissance que je n'avais pu contrôler, je cherchais des yeux Lucy et Happy, le voleur étant à terre.

Je les vis se poser un peu plus loin, Happy ayant emporté Lucy dans les airs. Me précipitant vers eux, je n'eus même pas le temps de m'expliquer que Lucy me sermonnait me traitant de brute épaisse. Jusqu'à ce qu'épuisé, je lui criais que je ne l'avais pas contrôlé, ou tout du moins pas comme je l'aurais aimé. Elle se figea alors de stupeur, me dévisageant. Réalisant que j'y étais peut-être être allé trop fort, je tendis ma main vers elle espérant la calmer, mais en voyant que je tendais ma main avec mon bras marqué, je la laissais retomber. Malgré que j'ai remis un bandage sur ma marque, je saisissais à quel point le fait que je la cache n'allait pas la faire disparaître, la preuve. Me sentant soudain mal, je baissais la tête, serrant les poings. Quand je sentis sa main à elle saisir la mienne, saisir la main que je lui avais tendue. Se rapprochant de moi, elle me relava la tête, pour que je puisse la fixer dans ses splendides yeux chocolat.

- Natsu, pardonne-moi. Je sais que tu ne voulais pas faire mal. S'exprimait-elle le plus doucement possible, me parlant comme à un enfant. Je la rapprochais alors de moi, humant son délicieux parfum, avant de lui susurrait à l'oreille, ce que j'éprouvais depuis ma découverte.
- J'ai peur, Luce. Mon Dieu qu'est-ce que j'avais honte d'avoir peur, mais si je n'étais même plus capable de me contrôler ? Si jamais je venais à perdre le contrôle ?

Happy intervient alors, essayant de détendre l'atmosphère. Souriant face à sa bonne volonté, je le pris dans mes bras le remerciant, lançant un regard à Lucy, qui me sourit. Proposant que l'on fasse une halte, ce que j'acceptais avec joie, j'avais besoin de réfléchir un minimum. Alors une fois arrivé en ville, je leur annonçais que je partais m'exiler un peu. Je me rendis alors sur la grande place, savourant l'air frais. Soupirant, je me demandais ce qui allait advenir. Si je commençais à douter de mon propre pouvoir, de moi-même. Qu'allait-il se passer ? J'avais tellement honte, honte d'avoir avoué à Lucy que j'avais peur. Si j'avais peur, comment allais-je pouvoir la protéger ? Réalisant que la nouvelle m'affectait plus que je ne le pensais, c'est limite si je n'avais pas envie de pleurer. Mais je devais me montrer fort, pour Happy, pour Luce et ceux peu importe à quel point ça m'anéantit.

Je retrouvais alors mes compagnons de route, remarquant que Lucy m'avait attendue. Son regard chocolat, me perturbant, je préférais détourner les yeux, ne voulant pas m'y perdre. Fallait à tout prix que je me contrôle, je n'avais pas le droit d'espérer quoi que ce soit avec elle. Elle méritait mieux qu'un démon. Prenant sur moi, je lui annonçais l'éventualité que j'avais envisagée un peu plus tôt, après avoir vu les dégâts que j'avais causés.

- Tu es enfin rentré ?
- Oui ! D'ailleurs Lucy, je voudrais te parler de quelque chose. Lançais-je, luttant contre cette envie irrépressible de la prendre contre moi.
- Natsu... Tu m'inquiètes, tu n'es pas comme d'habitude. S'inquiéta-t-elle.
- Je ne sais même pas si le mot habitude pourra être à nouveau utilisé... Écoute Lucy, tu devrais partir.
- Quoi ?! s'écria-t-elle furieuse. Surpris par son emportement, je me reculais ne souhaitant pas me prendre un de ses fameux Lucy-kick.
- Luce calme-toi... Je pense que ça serait mieux pour toi...
- Comment peux-tu... Comment peux-tu penser à ma place ce qui est mieux pour moi ? Je te rappelle que je fais tout ça pour toi...
- Je sais Luce, mais imagine qu'il t'arrive quelque chose ? Je ne me le pardonnerai jamais ! Et si tu restes avec moi, tu risques d'être blessé ou pire... Imagine que je te fasse du mal ou...
- Natsu, tu es un idiot ! Tu sembles oublier que je suis une mage aussi et que je suis largement capable de me défendre. Et jamais tu ne me feras du mal, je le sais. Et je peux comprendre que tu aies peur... Mais je serais là pour t'aider et... Et si tu commences à avoir peur, c'est là que tu vas perdre le contrôle.
- Mais je suis un démon Lucy ! Hurlais-je, ne supportant plus cette discussion qui me fendait le cœur.
- Mais je m'en fiche Natsu ! Tout ce que je veux s'est être avec toi... Je veux t'aider tu comprends ? Je... Je refuse que tu m'abandonnes encore une fois ! Hurla-t-elle à son tour, se jetant dans mes bras, pleurant tout son soûl.

La réceptionnant, je ne pus m'empêcher de la serrer contre moi, savourant ce contact. Bon Dieu que c'était dur. Dur de la voir pleurer, en plus c'est de ma faute. Mais que pouvais-je faire ? S'il y a bien une chose que je voulais plus que tout au monde, c'est qu'il ne lui arrive rien. Mais je ne pouvais pas non plus aller contre sa volonté et malgré moi, malgré tout ce qui je venais de lui dire, j'étais heureux de savoir qu'elle voulait rester. Bien que je reste persuadé que c'était la meilleure solution.

Suite à cela, notre voyage vers Tartaros fut particulièrement tendu. Lucy m'en voulait à mort si je puis dire. Souffrant de cette situation et elle aussi, j'eus l'impression de me retrouver quelques jours avant qu'on ne parte ensemble, après qu'elle m'est protégée de Grey. Un malaise s'était installé, je me sentais triste, limite malheureux de cette situation. Heureusement qu'Happy s'attelait à nous faire rire. Malheureusement, cela ne durait jamais très longtemps. Nous replongeant dans un silence de plomb. Je savais que Lucy était de nature rancunière, mais à ce point-là, elle battait tous les records. Je n'osais même plus m'introduire dans sa tente, c'est pour dire. Nos paroles échangeaient se faisant rares, je la surveillais de loin, profitant de son éclat. Mon cœur me hurlait d'aller la voir, mais je ne devais pas. Je savais que tout était ma faute, mais sa sécurité comptait plus que mon bonheur égoïste. Chose qui intriguait énormément Happy.

- Natsu... Pourquoi tu ne vas pas t'excuser ? Lucy m'a raconté ce que tu lui as dit. Se risqua Happy.
- Je ne peux pas...
- Mais pourquoi ? C'est à toi de le faire, tu sais ?
- Je sais Happy, mais... Dis-je en relavant ma tête vers lui.
- Natsu... Je sais que tu en souffres autant qu'elle... Tu l'aimes, pas vrai ? Interloquer et surpris qu'il l'ait découvert, je le fixais hébété.
- Oui... Oui, je l'aime ! Avouais-je. Mais... Elle mérite mieux que moi. Lâchais-je dépité.

Suite à cela, Happy n'osa plus rien dire, trop perdu. Je lui souris alors tristement. Je savais à quel point lui aussi tenait à Lucy, pour preuve, il l'a cherché au début de notre voyage. Sauf que contrairement à lui, moi j'avais le pouvoir du lui faire du mal. C'est donc, brisé par mes sentiments, que je me couchais. Me tournant et me retournant dans tous les sens. Je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Lucy m'obsédait. Alors quand je réussis enfin à m'endormir, ce ne fut pas un sommeil paisible. Puis soudain, Happy vient me trouver me disant que Lucy n'était plus là. Paniqué et inquiet, je sortais précipitamment de ma tente, la cherchant. Ne la voyant pas, je me fiais à mon odorat. Je percevais très rapidement sa douce fragrance, et courais en sa direction espérant la rattraper. Le comble ! Moi qui voulais qu'elle s'en aille pour la protéger, me voilà à lui courir après, espérant la rattraper à temps.

Je me rendis alors compte à quel point elle m'était devenue vitale, maintenant que j'étais abandonné de tous. Je courais alors à en perdre haleine, le cœur brisé à l'idée qu'elle puise elle aussi m'abandonner, me haïr à tout jamais. Alors quand je l'aperçus enfin, je hurlais son prénom, la faisant sursauter. Je ne m'arrêtais qu'une fois qu'elle fût dans mes bras. La plaquant contre mon torse, j'entendis son cœur s'affolait face à la surprise et à la gêne de me voir uniquement en caleçon. J'enfouis ma tête dans son cou inspirant à pleins poumons, savourant sa présence unique. Je ne m'étais même pas rendu compte que je pleurais. C'est elle qui me le fit remarquer. Étonné, je touchais mes joues, avant d'enfouir à nouveau ma tête dans ses cheveux. J'avais tellement eu peur de la perdre, elle, ce petit bout de femme que j'aimais tant et ceux malgré tout.

- J'ai cru que tu étais partie ! Lui soufflais-je apeuré face à cette possibilité.
- Idiot ! N'as-tu pas remarqué qu'il y avait toujours mes affaires sur place ? Abasourdi, je relevais la tête, me rappelant qu'elle avait raison. Quel abruti !
- Je... Tu n'étais plus là alors... Oh et puis merde hein. Fis-je vexé qu'elle se moque ouvertement de moi alors, que moi j'étais mort d'inquiétude il y a encore quelques minutes.
- Puis ce n'est pas toi qui voulais que je m'en aille ? Me lança-t-elle me piquant.
- Je... Je continue de penser que ça serait le mieux pour toi, mais... Je ne veux pas que tu me laisses seul. Avouais-je meurtri, face à ses deux pensées totalement incohérentes.
- Jamais je ne te laisserai seul ! Me rassura-t-elle saisissant mon bras marqué. Étonné qu'elle ose s'en saisir alors qu'il n'était pas bandé, je la fixais, me perdant dans ses prunelles ébène.
- Que faisais-tu ici alors ? Demandais-je, me sortant de ma contemplation.
- J'essaie de trouver des plantes apaisantes. Intrigué, je tirais une tête bizarre qui la poussa à s'expliquer. Quand je suis tombé tout à l'heure, je me suis fait mal au dos. M'explique-t-elle.
- Pourquoi tu n'as rien dit ?
- Parce que je ne voulais pas t'inquiéter, déjà que tu es perturbé en ce moment.

Souriant face à son attention bien que totalement stupide selon moi, je lui proposais de lui faire un massage, afin de la soulager. Surprise, elle hésita un bon moment, le rouge lui montant aux joues. Elle était tellement mignonne comme ça. Je ne pus retenir un rire, face à sa gêne grandissante. Énervée que je me moque d'elle, elle essaya de me frapper, mais en vain, c'est donc résigné qu'elle accepta mon offre. Faisant marche arrière, elle m'invita dans sa tente. Hésitant, ayant peur de ne pas pouvoir contrôler mes pulsions, je pris sur moi, soufflant un grand coup. Une fois dedans, je refermais celle-ci, allumant une bougie, afin de la voir. Ses joues avaient revêtu une splendide couleur carmin, qui me donnait envie de les embrasser. Hésitante, elle se retourna finalement, me présentant son dos. Je lui expliquais alors quelque peu embarrassé qu'elle devait retirer son haut. Chose qu'elle fit au bout d'une longue hésitation.

Je pus admirer alors la peau diaphane de son dos, la lueur de la bougie donnant une atmosphère intime et tendre, limite sensuelle. Avalant difficilement ma salive, face à l'objet de mes désirs les plus secrets, j'avançais mes mains, touchant sa peau avec une délicatesse que je ne me connaissais pas. Commençant à faire courir mes doigts brûlants sur celle-ci, comme si elle était un bijou que je devais chérir plus que tout au monde. D'abord tendue face à ce moment intimiste, elle finit par se détendre, soupirant d'aise, mettant tous mes sens en alerte. Bon dieu, elle voulait me rendre dingue à faire des bruits pareils. Prenant confiance en moi, je me rapprochais d'elle jusqu'à ce que je sois presque collé à elle. Ne la voyant pas me repousser ou autres, entendant son cœur battre la chamade, son pou s'accélérait, je souris. C'était moi et moi seul qui lui prodiguer ses sensations. Fier de moi, je ne pus m'empêcher de poser ma tête contre son dos, savourant la douceur de sa peau.

Elle fit alors un petit bond de surprise, mais ne me repoussa pas pour autant. Me rappelant alors qu'elle avait toujours été là pour moi, et ceux malgré tout, que depuis désormais quelque temps, elle avait un comportement parfois étrange, bien qu'elle soit bizarre et plus tous ses signaux que m'envoyait son corps. Signaux que je ne remarquais qu'aujourd'hui, ou que je ne prenais le temps d'analyser qu'aujourd'hui. Je me mis à espérer. À espérer quelque chose, venant de cette déesse. Pourtant c'était totalement fou, je ne devrais pas faire cela, je ne devrais même pas y songer une seconde. Elle serait bien plus en sécurité loin de moi, elle méritait un homme bien, pas un démon. Et pourtant en cet instant précis, j'étais persuadé qu'elle ne pourrait pas être mieux qu'ici avec moi. Je ne voulais pas qu'elle soit ailleurs qu'avec moi, parce que j'avais besoin d'elle et tant pis si c'est égoïste, tant pis si ça allait contre ce que j'avais dit, tant pis si j'avais peur. Peur de ce qui allait suivre, peur de me perdre et de la perdre. Tout ce que je voulais, c'était elle et seulement elle.

Je remontais alors ma tête le long de son dos, jusqu'à arriver à son cou, où j'enfouis mon nez dans ses cheveux respirant son odeur. Je grognais malgré moi face à cette tendre agression olfactive. J'avais l'impression d'être déchiré entre deux mondes. Et pourtant je n'étais pas du genre à réfléchir. Non ! D'habitude, j'aurai foncé dans le tas, suivant mes envies et mes désirs. Jamais je ne me serais autant torturé l'esprit et le cœur, à savoir si c'est mal ou bien. Sauf que voilà, il s'agissait de Lucy. Perdu entre deux courants, je décidais que ce serait-elle et elle seule, qui choisirait pour nous deux. Ne pouvant plus résister, je me mis à embrasser sa clavicule, descendant jusqu'à son épaule, faisant glisser la bretelle de son soutien-gorge. Sentant son souffle s'emballait et ses muscles se tendre, je remontais à son oreille. Je ne voulais pas qu'elle ait peur de moi, qu'elle me craigne. Je lui avouais alors ce que j'essayais de lui cacher depuis le début qu'on s'était retrouvé.

- Si tu savais combien tu m'es importante, Luce. Je tiens tellement à toi. Lui soufflais-je d'une voix roque, avant de lui mordillait l'oreille lui arrachant un gémissement terriblement excitant.

Soudain, elle se retourna, me faisant face, ses prunelles luisant sous la lueur de la bougie. Me figeant, ayant peur d'être allé trop loin, sachant très bien que j'allais avoir ma réponse à ma question. À ce dilemme que je m'étais moi-même posé, je déglutis. Elle saisit alors mon visage entre ses mains, caressant tendrement ma mâchoire, savourant cette douce caresse, je fermais brièvement les yeux, avant de les rouvrir. Je crus voir une lueur de désir et de passion brillaient dans ses iris, mais je retiens mon souffle en la voyant ouvrir la bouche, craignant de me tromper, et ceux malgré tous les signaux que m'envoyait son corps.

- Tu es ce que j'ai de plus précieux Natsu. Murmura-t-elle.

Elle prononça cette phrase tellement bas, qu'elle serait passée inaperçue aux oreilles d'un humain normal. Souriant, heureux, je la laissais s'avancer vers moi, ramenant nos bouches à quelques centimètres l'une de l'autre. Ni tenant plus, je plaçais ma main dans ses cheveux, rompant le dernier espace nous séparant, goûtant enfin à ses lèvres. Elles étaient tellement douces, sucrées. Bougeant en rythme avec les miennes, quand je passais ma langue contre sa lèvre inférieure, elle gémit doucement. Ce son résonna à mes oreilles comme la plus douce des musiques. S'ensuivit alors une suite de baisers endiablés. Animé par le désir et mon amour, je laissais mes mains parcourir son torse mis à nu, savourant avec joie ses frissons de plaisir. Ses mains aussi s'évertuaient à partir à la découverte de mon torse, m'arrachant par moments des râles de plaisir, ses mains étaient tellement douces. Elle déclenchait en moi un feu nouveau, brûlant de passion, je la laissais m'allonger sur le dos.

Toujours plus entreprenant, j'effleurais tendrement sa poitrine. À ce geste, elle s'y figea, m'envoyant un regard rempli d'appréhension. Comprenant que je m'étais laissé emporter et que j'étais peut-être allez un peu trop loin. Je lui souris la rassurant, la ramenant contre moi, je l'allongeais sur mon torse, ramenant la couverture sur nous. Lui disant qu'on avait tout notre temps, que j'irais à son rythme. Heureuse, le regard pétillant, elle m'embrassa délicatement, avant de se blottir contre moi. Je souris alors, elle m'avait choisi moi et moi seul, et ceux malgré tout ce merdier. La serrant contre moi, je soupirais d'aise, profitant de ce moment. Reprenant confiance, je décidais d'avoir foi en l'avenir. Après tout, si j'avais Luce avec moi rien ne pourrait m'arriver. Je savais qu'elle serait mon pilier, ma bouée de sauvetage. Je m'endormis alors avec la certitude que l'on allait s'en sortir envers et contre tout.

Recueil One Shot NaluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant