Recueil One Shot Nalu

Transformation

Je ne cessais de regarder ce pendentif, me demandant ce qu'il pouvait bien renfermer. Je sentais bien la puissance magique qui s'en dégageait, mais j'étais incapable de savoir d'où elle provenait. Lors de mon année en solitude, j'en avais profité pour mettre un peu d'ordre dans les affaires de mes parents décédés. Et en fouillant dans notre ancienne demeure, toujours en vente au demeurant, j'avais découvert ce bijou. Enfermer dans l'une des nombreuses boîtes à bijoux de ma mère, il reposait sur un fin tissu de soi violet et était particulièrement bien caché. Bien plus que tous les autres. Intriguer, je l'avais saisi, pour me rendre compte que c'était un artefact. Surprise que ma mère soit en possession d'un tel objet, je l'emportais avec moi. Mais entre mes recherches sur les membres de Fairy Tail, le retour de Natsu et la reconstruction de la guilde, je n'avais pas pris le temps de me pencher dessus et de l'étudier, afin de connaître son pouvoir. Mais maintenant que je pouvais prendre du temps pour moi, je comptais bien l'utiliser afin d'en savoir plus. Après tout, qui sait, peut-être me donnera-t-il des informations sur ma mère et sur sa mort qui est toujours restée un mystère ?

Décider, à percer l'énigme, je me rendais à la bibliothèque, fouillant dans le rayon « objet magique ». Repérant plusieurs livres, je les prenais un par un, avant de me retrouver avec une énorme pile sur la table. Heureusement que j'avais pensé à prendre mes lunettes de vent. Soufflant un bon coup, je m'armais de courage commençant mes recherches. Les heures défilèrent et rien de nouveau à l'horizon. Plusieurs fois, je crus le trouver, mais il s'avérait qu'à chaque fois, ce n'était pas le bon. En effet, le pendentif de ma mère était particulier, une pierre nacrée d'une pureté incroyable où reposer un dragon enchaîné, constituait le bijou qui était retenu par une chaîne en étain. Alors autant j'avais trouvé beaucoup de colliers avec un dragon dans les différents livres parcourus, mais jamais aucun ne correspondait finalement. En effet, le dragon représenté ici pourrait presque faire penser à une vouivre. Les ailes déployées, la gueule ouverte avec une langue de serpent sortant de celle-ci avec quelques flammes, la queue enroulée autour des membres arrière. Mon dragon était tout, sauf courant. En général, les objets magiques avec un dragon dessus, le représenté posé, bouche et ailes fermées. La plupart d'entre eux étant des artefacts stimulant l'intelligence ou la force. Autrement dit, rien d'aussi puissant que ce que je tenais dans mes mains à l'heure actuelle.

Dépiter, je rentrais chez moi, espérant avoir plus de chance demain. En arrivant à mon appartement, je mangeais et prenais une douche rapide avant de m'écrouler sur mon lit, fatigué par tant de recherches infructueuses. Je m'endormis très vite, avant d'être à nouveau réveillé quelques heures plus tard, à cause d'une présence supplémentaire dans ma chambre. Reconnaissant la chaleur caractéristique de mon coéquipier, j'entendis qu'il soit parfaitement endormi avant de venir me blottir contre lui. Pensive, je le regardais, admirant ses doux traits qui avaient gagné en maturité en une année. Toujours aussi beau, je ne pouvais empêcher mon cœur de bondir férocement dans ma cage thoracique à chaque fois que je le voyais. Moi qui pensais que mes sentiments allaient diminuer après un an sans s'être vus, un an à lui en vouloir, je me trompais en beauté. En réalité, ils semblaient même ne pas vouloir diminuer avec le temps, mais plutôt augmenter. Pourtant, je lui en voulais toujours de m'avoir laissé derrière, d'être parti sans moi, laissant une simple lettre, mais je le comprenais. Je comprenais son besoin de partir afin de devenir plus fort, son sentiment d'impuissance devait être grand, il l'avait fait pour nous protéger, et je sais qu'idiot comme il est, il n'a pas pensé aux conséquences que ça aurait sur nous, sur moi.

Soudain, je me sentis attiré vers lui. Natsu n'avait pas perdu cette habitude de me prendre pour son doudou, à vrai dire c'était pire qu'avant, à se demander si le fait de dormir avec moi ne lui avait pas manqué pendant un an. Si c'était le cas, tant mieux, j'espérais qu'il s'en mordait bien les doigts, ça lui apprendrait à agir sans réfléchir. Je posais alors mon bras sur le sien, remarquant qu'il n'avait pas ôté son bandage. Ce bandage, que pouvait-il bien cacher là-dessous. Au début, je pensais qu'il était blessé, mais je compris bien vite que ce n'était pas ça en le voyant le garder. Curieuse de nature, je l'avais questionné, mais il avait subtilement détourné la conversation, me faisant comprendre ainsi qu'il ne voulait pas m'en parler. Respectant son souhait, je pris sur moi, espérant qu'un jour il s'ouvrirait à moi. Mais ce jour semblait tarder à venir. Je caressais son bras, pensive, essayant d'imaginer ce qu'il pouvait y avoir dessous. Qu'est-ce que tu caches Natsu ?

Le lendemain, notre petit rituel habituel eut lieu. Je hurlais après Natsu et Happy, leur reprochant d'être venus squatter mon lit. Pour finalement leur servir le petit déjeuner, après m'être calmée. On se rendit alors à la guilde ensemble. Une fois arrivée, on se séparait, lui et les autres garçons voulant à tout prix savoir qui était devenu le plus fort en un an. Désespérant. De mon côté, je me rendais auprès de Levy, espérant qu'elle pourrait m'aider. Après avoir quitté le conseil de la magie, elle a quand même conservé certains livres rares, j'espérais donc qu'elle aurait la réponse.

- Levy ! L'interrompis-je dans sa lecture.
- Ah Lucy-chan ! Comment vas-tu ? Me sourit-elle.
- Bien et toi ?
- Ça va, je suis en pleine lecture d'un thriller.
- Je vois ça... Dis-moi Levy, parmi les livres que le conseil t'a offerts, tu n'en aurais pas qui parlent d'artefacts ?
- Si j'en ai un pourquoi ?
- Parce que lors de notre année en solitaire, j'en ai profité pour retourner au manoir et j'ai trouvé un collier magique qui a appartenu à ma mère.
- Et tu voudrais savoir en quoi sa magie consiste ?
- Oui. Avouais-je.
- Tu as de la chance, j'ai laissé tous ces livres ici le temps de me trouver un appartement rien qu'à moi. Elle m'intima de la suivre.