Briller

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Rah fichu Hanami ! Erza m'avait obligé à revêtir ce fichu habit traditionnel pour ce soir. Pas que je n'aimais pas cette fête, mais je ne vois pas en quoi on ne pourrait pas rester habillé normalement. Surtout le soir. Qui s'en soucie sérieusement ? C'est donc ronchon, que je me rendais en ville à la recherche d'un des derniers habits disponibles en rayon. Heureusement pour moi, j'en trouvais un assez rapidement.

Je n'avais même pas pu aller voir Lucy, avec toute cette histoire. Soupirant, je pris sur moi pour retourner chez moi, me préparer. L'image d'une Erza furieuse en tête. Rien qu'à l'imaginer, j'en ai des frissons. Bah... De toute façon, je la verrai ce soir. Pressé à l'idée, je me dépêchais, afin de sortir le plus rapidement possible. Sauf que je fus si rapide finalement, qu'en arrivant il n'y avait presque personne. J'oubliais à quel point les filles pouvaient être longues à se préparer.

J'entamais alors une discussion avec les gars de la guilde. Reconnaissons une chose à cette fête annuelle. C'est le jour où tout le monde se retrouver et partager un moment ensemble. Même Gildarts était venu, il était en train de suivre sa fille partout d'ailleurs. Pauvre Cana, je la plains parfois, avec un papa aussi poule. Et alors que j'allais commencer à me battre avec ce glaçon ambulant, j'entendis mon prénom être crié au loin. Me retournant, je fus subjugué par la vision qui s'offrait à moi.

Lucy, les cheveux relevés en une coiffure classique, vêtue de son habit traditionnel, resplendissait tout simplement. De suite, j'appréciais mieux l'intérêt de ce costume. Telle une étoile, je ne voyais plus qu'elle, et sans que je ne comprenne, mon cœur s'emballa. Souriant, heureux de la voir, je répondis à son appel, la rejoignant, laissant l'esquimau sur place. Tant pis pour lui. Une prochaine fois peut-être.

- Oye Luce ! Ça va ? M'écriais-je joyeux.
- Super et toi ? Me sourit-elle en retour.
- Parfait.

Étonnamment, un silence gênant s'installa entre nous. Pourtant, on n'était pas du genre à être coincé, mais bizarrement je ne voyais pas quoi dire en cet instant. Ce genre de comportement était de plus en plus fréquent et j'avais peur de comprendre, ce qu'il signifiait. Soudain, elle rougit violemment, se dandinant sur elle-même. Je voyais bien qu'elle souhaitait me demander quelque chose, mais la trouvant trop mignonne comme cela, je ne dis rien, patientant. Elle me demanda alors, si je souhaitais passer la soirée avec elle. Heureux qu'elle me le propose, surtout à moi, je lui souris, acceptant avec joie.

La soirée se déroula dans la bonne humeur, la gêne du début laissant place à l'euphorie et au plaisir habituel. On était tellement bien ensemble, que parfois je me demandais comment je ferais si elle n'était pas là. Elle avait beau être violente et impulsive par moment, je ne l'aimais pas moins. Lucy était vraiment quelqu'un d'appart. Et je pouvais me vanter d'être celui le plus proche d'elle. Bien que notre proximité soit troublante par moments, je ne l'appréciais pas moins. Au contraire, j'aimais cette sensation d'être unique et surtout, j'aimais l'ambiguïté qui planait entre nous. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'aimais savoir que l'on était ami et peut-être même plus. La porte n'étant pas fermée, je pouvais espérer, bien que je n'en sois pas sur moi-même, je savais qu'elle comptait énormément pour moi et au fond c'est tout ce qui importait.

Plus tard vient le moment des feux d'artifice et on se précipitait, à la barrière afin de mieux les apercevoir. Rejoignant le reste de la guilde. L'on admirait le spectacle. L'ambiance légère de la soirée, apaisant les membres de la guilde, même les plus turbulents comme moi. Et alors, que je contemplais les explosions de couleur dans le ciel, mon regard se porta sur Luce. Les yeux perdus dans les feux d'artifice, elle avait l'expression d'une enfant ouvrant son cadeau de Noël. Les jeux de lumière et de couleurs se répercuter sur elle, la faisant briller de mille feux. Au milieu de tout ce monde, je ne voyais qu'elle. Je ne voulais voir qu'elle, et sur une bête impulsion je l'appelais, attirant son attention sur moi. Avant même qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, je posais mes lèvres sur les siennes. Je ne sais pourquoi, je venais de faire ça, mais mon esprit, mon instinct me l'ordonnait. Et je sus à la seconde même où elle répondit à mon baiser que je voudrais faire ça toute ma vie. Ne cherchant pas pour le moment à nous coller des étiquettes et à mettre un nom sur cette émotion qui me secouait le corps depuis bien longtemps déjà ; je savourais juste l'instant présent. Profitant, d'un baiser au goût de miel.

Recueil One Shot NaluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant