To the moon and back

Chapitre 68 : Mettons les choses à plat

Note : Changements de Pov intempestifs. Sorry.

Ps : Je poste plus tôt pour qu'une certaine personne puisse aller se coucher. Qu'est ce qu'on ferait pas pour la team du soir. Alala.

Belle lecture.
Ael

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Pov Anya

1h plus tôt

Sors de ma tête, juste sors de ma tête. Je suis allongée là, près de Clarke, près de Luna, depuis peut-être trente minutes. Les deux se sont endormies comme des masses en arrivant, leur respiration a fini par devenir lente, par être parsemée de petits ronflements caractérisant bien une soirée trop arrosée. Je suis sur le dos, les bras croisés sur ma poitrine, tel Dracula dans son cercueil et à la différence de mes deux amies, je ne trouve pas le sommeil. Je suis même loin de trouver ne serait-ce qu'une micro envie de dormir actuellement.

J'ai décuvé depuis longtemps, j'ai bu, mais beaucoup moins que les autres, j'ai bu, mais je suis restée assez sobre malgré tout pour garder les pieds sur terre. Et heureusement, heureusement car je ne sais pas comment j'aurais pu me gérer si ça n'avait pas été le cas. Quelle aurait été ma réaction si l'alcool avait été bien plus présent dans mon corps, face à Raven ? À son comportement ? A ses gestes ?

Est-ce que je l'aurais frappé ? Est-ce que je me serais vengée ? Est-ce que j'aurais fini par la plaquer contre un mur pour lui hurler dessus ?

Attends An, pourquoi tu veux la plaquer contre un mur pour faire ça ?

Erf. Je place mon avant-bras sur mon front et ouvre doucement les yeux pour fixer le plafond.

Est-ce que j'aurais vraiment fait ça ? J'ai eu tellement d'envies contradictoires ce soir. Celle de vouloir lui parler, d'essayer de comprendre, celle de vouloir lui dire que c'était ok, que ça irait, celle de vouloir lui écraser la tête contre la table, de détruire son téléphone, celle de vouloir la jeter par la fenêtre de la voiture lorsque ses yeux se sont posés sur les fesses de Clarke, de la balancer par dessus le balcon quand je l'ai vu bien trop proche de Luna. Raaaaaag, elle me gonfle. Je n'aurais jamais dû accepter d'être là dans la même pièce qu'elle et encore moins d'accepter de lui parler, de promettre de lui parler. Fait chier.

Qui ? Qui aurait envie de vivre ça ? D'être autour de son exe ? Autour de celle qui vous a brisé alors qu'elle était tout votre monde. J'ai promis de faire un effort, pour Clarke, pour nos amis en général; j'ai promis de discuter avec elle parce qu'on m'a assuré que ça m'aiderait à avancer. Et je sais qu'il est grand temps que j'avance. Je ne peux pas passer ma vie dans cette situation, à coucher avec Clarke quand les choses ne vont pas, à passer à côté de relations qui pourraient, sans doute, m'apporter beaucoup de bonheur. Putain, j'ai même repoussé Harper. J'ai repoussé Harper pour Raven. Pour une fille que je n'avais pas vu depuis deux ans et demi, une fille qui m'a trompé et menti, une fille qui m'avait promis que tout irait bien, qu'elle et moi, ça irait. Elle était la dernière des personnes, à mes yeux, qui aurait pu me faire autant de mal. Elle était honnête, loyale envers moi, envers notre famille, elle était droite et franche, elle était juste mais surtout aimante et attentionnée. Elle était tout et je pensais, j'étais même certaine que je l'étais également à ses yeux. J'étais certaine que j'étais devenue le centre de son monde, que j'étais celle pour qui elle se battrait toujours. Alors pourquoi ? J'ai eu beau retourner ça dans tous les sens ces deux dernières années, je n'ai pas réussi à comprendre pourquoi ? J'ai toujours estimé la connaître et encore aujourd'hui, je pense, malgré les années, la cerner. Je sais que le sexe est important pour elle, je l'ai toujours su, mais je pensais qu'il l'était surtout parce que c'était moi. Égocentriquement, je pensais que c'était moi qui faisait qu'elle en était presque accro. Moi et pas la moitié de la population de San Francisco. Si lorsque l'on était ensemble elle ne se privait pas, je n'imagine même pas le nombre de personne qui lui sont passées sur le corps, je n'imagine pas le nombre de doigts qui ont frôlé sa peau, qui ont su lui donner du plaisir alors que de mon côté, j'essayais juste d'avancer.