Chapitre 41 : Frustrées

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Note : Bonjour ou bonsoir à tous. 

Ce chapitre est long, bien plus long que tous les autres. J'ai voulu d'abord le couper en deux mais cela aurait cassé le dynamise de cette belle journée que vous vous apprêtez à lire. 

J'espère qu'il vous plaira, dans tous les cas.

Merci encore d'être toujours plus nombreux à me lire, à commenter, à voter. J'y suis sensible.

Je vous souhaite la plus belle des lectures.

Ael.

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Pov Lexa 

Je suis perdue. Si je devais résumer ma vie actuellement, mes pensées ou autre, je dirai juste que je suis perdue, mais moins qu'hier. Peut-être parce qu'à chaque fois que je croise ce magnifique regard azur, plus rien ne compte, ni mes insécurités, ni mes doutes, ni mes peurs. Même mon chagrin semble s'être fait la malle à l'autre bout du pays. Et pourtant, il y a encore une heure, je me sentais vide, complètement vide. C'est ce que l'abandon nous fait ressentir, c'est ce qu'il nous démontre. Il absorbe toute chaleur, toute stabilité émotionnelle, il nous fait devenir nerveux, impulsif, parano même. Tout ne devient que peur et tristesse et plus rien n'a de goût. Je l'ai ressentis quand ma mère est partie, perdant un lien fort à tout jamais. Plus de rire à la maison, plus de câlin le matin pour me réveiller, juste plus rien, le néant. Et sa présence m'a manqué au moment même où elle a disparu. Je n'entendrai plus sa voix, je ne verrai plus son sourire, je ne sentirai plus ses bras autour de moi, me rassurer, il ne reste que le vide, le vide et les souvenirs qui malgré tout, disparaissent peu à peu. 

Et Costia.. À moindre mesure évidemment, m'a renvoyé en pleine face tout ce que j'ai pu ressentir durant des mois et des mois après la disparition de mère. Ce que je craignais le plus est arrivé finalement et je me rends compte que les blessures du passé nous habituent à souffrir. Elles nous habituent à la douleur, elles nous habituent à l'absence, elles nous font serrer les dents et rebondir plus rapidement. J'ai mis une semaine à arrêter de pleurer, une autre à arrêter de me sentir vide et encore une pour reprendre le contrôle de ma vie. Aujourd'hui, j'ai encore cette tristesse au fond, mais je crois que la colère est bien plus forte quand je pense à elle, que l'est le manque. Parce qu'elle connaissait mon histoire, mes ressenties par rapport à ma mère, ma peur de l'abandon, elle le savait et pourtant elle n'a pas hésité. Parce qu'il ne s'agit pas de quelques jours pour réfléchir, non, c'est quasiment tout un mois à m'ignorer, à ne pas me répondre.. J'aurais au moins voulu un message clair et précis m'annonçant notre rupture. Mais non à la place, il y a juste ces incertitudes, ce vide, ce manque de contrôle et de clarté. Et j'en ai marre de me sentir comme ça, j'en ai marre de pas savoir et d'avoir aucun moyen de savoir d'ailleurs.

Et la venue de Clarke aujourd'hui m'a juste confirmé une chose.. Je n'ai plus de temps à perdre. Certes, je ne suis pas prête à reconstruire quelque chose là de suite, certes il va me falloir du temps pour ça, mais je ne veux pas me priver de moment de bonheur juste parce que j'attends un fantôme qui ne reviendra sûrement pas. La haine, la colère que j'ai vu dans le regard de Costia, cette peine également, n'ont fait que confirmer cette absence qu'elle nous a imposé au lieu d'essayer de comprendre et de faire en sorte qu'on avance ensemble. Parce que je sais que dans le fond je ne lui aurais jamais imposé Clarke, j'aurais été fidèle, j'aurais pu prendre soin de nous et en même temps  j'aurais été capable de séparer l'amour de l'amitié. Je sais que j'aurais pu le faire, mais elle ne m'en a pas donné l'occasion. 

Et je serre les dents parce que je me suis battue pour elle, parce que j'ai abandonné Clarke pour elle, je l'ai blessé pour elle, je l'ai ignoré et je lui ai fait mal, plusieurs fois. Je suis devenue une personne que je déteste avec toutes ces histoires et aujourd'hui je veux abandonner tout ça.

To the moon and backOù les histoires vivent. Découvrez maintenant