To the moon and back

Chapitre 79 : Fais-moi valser

Note : J'ai écris ce chapitre en écoutant Split the Lark - Ella Hunt. La musique dure 1m44 et je l'ai écouté en boucle tout le temps de l'écriture du chapitre. Donc pendant environ 5h. Maintenant, je vais la supprimer de ma playlist ahah.

Sinon, belle lecture à vous,

Ael

---

Pov Clarke

Inconsidérément et avec toute la passion qui m'anime, je sais, je suis certaine que Lexa Woods est la seule capable de combler l'immense vide présent dans ma poitrine. Personne, ô mon dieu, non personne n'a son pouvoir, n'a cette emprise qu'elle peut avoir sur moi. Comme si chacune de mes cellules hurlaient de toute leur puissance à quel point elles ont besoin d'elle. Ce besoin viscéral qui fait de vous la pire des victimes, la plus faible des choses, qui vous fait vous lamenter, cracher vos larmes quand elle n'est pas là. Mais lorsque je peux l'approcher, lorsque je peux simplement effleurer ce que nous étions avant, lorsqu'elle me laisse entrer dans son royaume, alors tout prend sens, tout s'englobe d'une lumière, puissante, chaude, vivifiante. Elle est mon étincelle et malgré toute l'anarchie qui règne en elle, malgré toute la noirceur que je lis dans ses yeux, malgré ses blessures, malgré tout. Malgré tout, Lexa Woods m'est indéniablement liée.

Je sais que je me perds. Dans son ombre, je me perds. Mes convictions, ma force de penser, d'agir, ma détermination à être plus que ça, plus que cette montagne de chair voulant crier son nom, s'effritent. Qu'il est fou d'aimer quelqu'un capable à la fois de vous compléter et capable de vous détruire en un souffle, comme si toutes vos fondations n'avaient plus de sens, n'existaient plus. Oui, tel le loup soufflant sur la maison de paille, je pourrais disparaître, emportée dans le vent comme un de ses vieux souvenirs.

Je ne veux pas être un souvenir, je ne veux pas être que ça, un sourire sur un visage s'affichant lorsque la mémoire lui joue des tours, un être l'accablant durant ses rêves et lui faisant perdre la tête, je ne veux pas être la nostalgie, cette chaleur que l'on ressent dans son coeur lorsque l'on se rappelle nos belles années.. Et plus encore, je ne veux pas être la flamme de sa colère, je ne veux pas alimenter sa rancœur, je ne veux pas être son démon.

Et je me sens piégée, je suis piégée. Coincée dans des sentiments plus forts que raisonnables, face à celle que j'aime et que je croise de temps à autre au détour d'une conversation. Car, god, je sais qu'elle est là, je sais qu'une partie d'elle survit et est bien plus forte que ce que tout le monde croit penser. Lexa est là, je l'ai vu ce soir, je l'ai vu tout ce mois-ci. Elle est là, à acheter mes peintures hors de prix comme elle aurait pu le faire plus jeune, si elle avait pu. À me sourire si tendrement, à dégager cette chaleur quand je m'approche. Elle est là, je sais qu'elle est là ! Et j'attendrai, j'attendrai une vie entière s'il faut pour qu'elle oublie, pour qu'elle me pardonne, pour qu'elle me revienne. Certains diraient que je vais gâcher ma vie, mais peu importe.. Lexa avait raison, nous n'étions pas un amour de jeunesse, elle était tellement plus. J'ai vingt-cinq ans, je suis entourée, aimée, accomplie et pourtant, pourtant, malgré tout, malgré le temps, elle est là. Et je n'ai besoin de rien d'autre.

Je n'ai pas besoin qu'elle m'appartienne, je n'ai pas besoin d'étiquette, je n'ai pas besoin de plus que sa présence. Juste sa présence.. C'est tout ce que je demande, c'est tout ce qu'il me faut pour pouvoir respirer. C'est tout. Mon tout. Et je ne ferai rien, rien qui puisse la faire disparaître à nouveau.

Plus jamais.

"Clarke ?"

Je sors de mes pensées grâce à l'intervention d'Octavia, posant sa main sur mon avant bras.